Au moment où les batailles autour de l’appropriation et l’accaparement des patrimoines culturels font rage partout dans le monde et notamment dans notre région maghrébine secouée par les soubresauts de la géopolitique, la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique (SMIT) vient de lancer une initiative louable pour la sauvegarde d’un trésor inimitable du patrimoine historique et culturel du Royaume du Maroc. Il s’agit des Kasbah pour la préservation desquels la SMIT vient de lancer un appel aux investisseurs et propriétaires afin de bénéficier d’un appui financier dédié à encourager leur réhabilitation et leur reconversion en unités touristiques.
Les ksour et les kasbah font partie intégrante du patrimoine et de l’identité socio-culturelle de plusieurs régions du Maroc. Ils constituent à la fois un patrimoine matériel (architecture, artisanat et savoir-faire) et immatériel (savoir-vivre et coutumes). De ce fait, il n’est pas surprenant de constater l’intérêt des touristes pour ces bâtisses qui témoignent d’un véritable génie architectural marocain.
Pour sauvegarder ce patrimoine ancestral, l’Etat a déployé une stratégie intégrée de valorisation durable des Ksour et Kasbah 2022-2026. Cela dit, le nombre conséquent de ces bâtisses éparpillées sur l’ensemble du territoire marocain rend difficile la programmation d’une réhabilitation intégrale. « Les Ksour qui se trouvent dans notre région sont actuellement dans divers états de conservation. Quelques-uns ont été restaurés, beaucoup tiennent à peine debout, alors qu’un grand nombre est entièrement délabré. L’autre différence notable réside dans le fait que certains sont encore habités alors que d’autres ne le sont plus », nous explique un acteur associatif de la région de Tinghir.
Initiative de la SMIT
Afin de renforcer les efforts de réhabilitation de ce patrimoine tout en créant des opportunités de développement local, la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique « SMIT » a récemment lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) à destination des investisseurs, de propriétaires de kasbah et des opérateurs touristiques.
La SMIT propose ainsi aux bénéficiaires potentiels de candidater afin de décrocher une contribution financière de l’Etat pour mettre en oeuvre des programmes portant sur la réhabilitation et la reconversion des Kasbah en établissements d’hébergement touristique ainsi que sur la création d’Activités Génératrices de Revenu aux alentours de ces Kasbah.
« Le développement de ce produit touristique, basé sur la singularité du patrimoine culturel de ces bâtisses à forte valeur historique, se veut prometteur, car il vient répondre aux nouvelles attentes de la clientèle touristique nationale et internationale en quête d’une expérience authentique et immersive dans l’environnement local », souligne l’appel à manifestation d’intérêt de la SMIT.
Mécanisme d’appui
Initié par la SMIT, le mécanisme d’appui aux Promoteurs pour la valorisation touristique des Kasbahs permet ainsi aux projets éligibles de bénéficier d’une contribution financière du Fonds Hassan II pour le développement économique et social égale à un maximum de 40% du montant total de l’investissement, et plafonnée à 16 millions de dirhams par Projet. « L’octroi d’un maximum de 20% du montant de l’investissement est apporté sous forme de fonds propres à travers une participation dans ledit capital de la société du projet qui sera significative, sans toutefois dépasser 30% du capital. Un maximum de 20% du montant de l’investissement est apporté sous forme d’avance non-remboursable ».
Parallèlement, pour améliorer l’environnement immédiat de ces unités d’hébergement, « une contribution additionnelle sous forme d’avance non-remboursable pourra être accordée aux investisseurs au titre de la réalisation d’activités génératrices de revenus dans l’entourage immédiat des Kasbahs valorisées, à hauteur de 10% du montant de l’investissement plafonnée à 3 millions de dirhams ».
Produits financiers dédiés
Pour garantir aux porteurs de projets des possibilités de « bénéficier d’une continuité dans la chaîne de financement », la SMIT, en partenariat avec le Crédit Agricole Marocain, a par ailleurs initié des produits financiers pour faciliter l’accès à la dette bancaire à ces porteurs de projets. Il s’agit en l’occurrence du produit « Al Moustatmir Attourathi » octroyant une dette qui peut aller jusqu’à 90% du coût de l’investissement, avec un plafond de 20 millions de dirhams, un taux d’intérêt à 3,5% et une durée de remboursement de 12 années avec un différé de paiement de 2 ans.
Les projets de valorisation touristique des Kasbahs dont le besoin de financement en dette n’excède pas 1.2 million de dirhams, pourront pour leurs parts bénéficier du produit « Intelak Al Qaraoui Attourathi » initié dans le cadre du partenariat de la SMIT avec le CAM avec un taux d’intérêt de 1.75%. Les investisseurs intéressés peuvent déposer leur demande de bénéfice du mécanisme d’appui sur la plateforme digitale de la SMIT sur l’adresse : www.smit.gov.ma.
Les ksour et les kasbah font partie intégrante du patrimoine et de l’identité socio-culturelle de plusieurs régions du Maroc. Ils constituent à la fois un patrimoine matériel (architecture, artisanat et savoir-faire) et immatériel (savoir-vivre et coutumes). De ce fait, il n’est pas surprenant de constater l’intérêt des touristes pour ces bâtisses qui témoignent d’un véritable génie architectural marocain.
Pour sauvegarder ce patrimoine ancestral, l’Etat a déployé une stratégie intégrée de valorisation durable des Ksour et Kasbah 2022-2026. Cela dit, le nombre conséquent de ces bâtisses éparpillées sur l’ensemble du territoire marocain rend difficile la programmation d’une réhabilitation intégrale. « Les Ksour qui se trouvent dans notre région sont actuellement dans divers états de conservation. Quelques-uns ont été restaurés, beaucoup tiennent à peine debout, alors qu’un grand nombre est entièrement délabré. L’autre différence notable réside dans le fait que certains sont encore habités alors que d’autres ne le sont plus », nous explique un acteur associatif de la région de Tinghir.
Initiative de la SMIT
Afin de renforcer les efforts de réhabilitation de ce patrimoine tout en créant des opportunités de développement local, la Société Marocaine d’Ingénierie Touristique « SMIT » a récemment lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) à destination des investisseurs, de propriétaires de kasbah et des opérateurs touristiques.
La SMIT propose ainsi aux bénéficiaires potentiels de candidater afin de décrocher une contribution financière de l’Etat pour mettre en oeuvre des programmes portant sur la réhabilitation et la reconversion des Kasbah en établissements d’hébergement touristique ainsi que sur la création d’Activités Génératrices de Revenu aux alentours de ces Kasbah.
« Le développement de ce produit touristique, basé sur la singularité du patrimoine culturel de ces bâtisses à forte valeur historique, se veut prometteur, car il vient répondre aux nouvelles attentes de la clientèle touristique nationale et internationale en quête d’une expérience authentique et immersive dans l’environnement local », souligne l’appel à manifestation d’intérêt de la SMIT.
Mécanisme d’appui
Initié par la SMIT, le mécanisme d’appui aux Promoteurs pour la valorisation touristique des Kasbahs permet ainsi aux projets éligibles de bénéficier d’une contribution financière du Fonds Hassan II pour le développement économique et social égale à un maximum de 40% du montant total de l’investissement, et plafonnée à 16 millions de dirhams par Projet. « L’octroi d’un maximum de 20% du montant de l’investissement est apporté sous forme de fonds propres à travers une participation dans ledit capital de la société du projet qui sera significative, sans toutefois dépasser 30% du capital. Un maximum de 20% du montant de l’investissement est apporté sous forme d’avance non-remboursable ».
Parallèlement, pour améliorer l’environnement immédiat de ces unités d’hébergement, « une contribution additionnelle sous forme d’avance non-remboursable pourra être accordée aux investisseurs au titre de la réalisation d’activités génératrices de revenus dans l’entourage immédiat des Kasbahs valorisées, à hauteur de 10% du montant de l’investissement plafonnée à 3 millions de dirhams ».
Produits financiers dédiés
Pour garantir aux porteurs de projets des possibilités de « bénéficier d’une continuité dans la chaîne de financement », la SMIT, en partenariat avec le Crédit Agricole Marocain, a par ailleurs initié des produits financiers pour faciliter l’accès à la dette bancaire à ces porteurs de projets. Il s’agit en l’occurrence du produit « Al Moustatmir Attourathi » octroyant une dette qui peut aller jusqu’à 90% du coût de l’investissement, avec un plafond de 20 millions de dirhams, un taux d’intérêt à 3,5% et une durée de remboursement de 12 années avec un différé de paiement de 2 ans.
Les projets de valorisation touristique des Kasbahs dont le besoin de financement en dette n’excède pas 1.2 million de dirhams, pourront pour leurs parts bénéficier du produit « Intelak Al Qaraoui Attourathi » initié dans le cadre du partenariat de la SMIT avec le CAM avec un taux d’intérêt de 1.75%. Les investisseurs intéressés peuvent déposer leur demande de bénéfice du mécanisme d’appui sur la plateforme digitale de la SMIT sur l’adresse : www.smit.gov.ma.
OMAR ASSIF
Repères
Dispositif incitatif
Initié par la SMIT, le mécanisme d’appui aux projets de réhabilitation et de reconversion des Kasbah en établissements d’hébergementhttps://www.lopinion.ma/Le-nouveau-pari-de-la-SMIT-Rehabiliter-les-Kasbahs-en-encourageant-leur-conversion-touristique_a32119.html touristique ainsi que de création d’Activités Génératrices de Revenu aux alentours de ces Kasbahs a été mis en place avec le concours du Fonds Hassan II, le Département du Tourisme et le Département de l’Economie et des Finances. L’objectif est de préserver, mettre à niveau ces bâtisses patrimoniales et renforcer leur rôle et fonctions dans le développement touristique et local.
Objectifs de réhabilitation des ksours
494 ksars et kasbahs dans le Sud-Est du Royaume seront valorisés dans le cadre de la stratégie intégrée de valorisation durable des Ksours et Kasbahs 2022-2026 (portée par le ministère de l’Habitat), pour une enveloppe budgétaire de 5,3 milliards de dirhams. Ce projet se traduira également par la création de 530.000 jours de travail et la création de 790 activités génératrices de revenu destinées, en outre, à consolider les compétences avec un investissement global de 180 millions de dirhams en plus de la création de 4000 emplois directs.
L’info...Graphie
Monde
Les constructions en terre sont économiques, confortables et écologiques
Les constructions en terre coûtent généralement moins cher que les constructions conventionnelles. Elles nécessitent cependant des travaux de consolidation qui doivent se faire à intervalles réguliers. Ce genre de construction permet d’économiser l’utilisation d’énergie pour le chauffage ou pour la climatisation puisqu’elles sont naturellement chaudes en hivers et fraîches en été. En plus de leurs avantages thermiques et acoustiques, les bâtisses en terre s’intègrent parfaitement dans les paysages où elles sont construites.
L’autre point fort écologique de ces édifices est leur faible empreinte carbone. Un avantage conséquent au vu de la part des émissions annuelles que représente le secteur moderne du bâtiment et que se chiffre à près de 40% des émissions annuelles totales de gaz à effet de serre.
Dans le monde, on estime que plus d’un tiers de l’habitat humain est en terre crue – une proportion qui s’élève à plus de la moitié pour les pays du Sud. 175 sites, intégralement ou partiellement bâtis avec ce matériau, sont classés par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité.
L’autre point fort écologique de ces édifices est leur faible empreinte carbone. Un avantage conséquent au vu de la part des émissions annuelles que représente le secteur moderne du bâtiment et que se chiffre à près de 40% des émissions annuelles totales de gaz à effet de serre.
Dans le monde, on estime que plus d’un tiers de l’habitat humain est en terre crue – une proportion qui s’élève à plus de la moitié pour les pays du Sud. 175 sites, intégralement ou partiellement bâtis avec ce matériau, sont classés par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité.
Développement humain
Les ksours au service de la création d’emplois et du bien-être de la population
La stratégie intégrée de valorisation durable des Ksours et Kasbahs 2022-2026 s’articule autour de 5 axes prioritaires. Il s’agit d’abord de réhabiliter le cadre bâti, les rôles et les fonctions des Ksours et Kasbahs dans le développement de leurs territoires. Le deuxième axe passe par l’amélioration du cadre réglementaire et institutionnel, en vue de faciliter l’intervention dans les Ksours et Kasbahs et de mobiliser des ressources financières pérennes.
En troisième lieu, la nouvelle stratégie ambitionne de mettre en place un cadre fiscal incitatif permettant de drainer plus d’investissements nationaux et internationaux vers la zone, ainsi que de développer la formation dans la technique de réhabilitation. Le quatrième axe vise à créer une nouvelle dynamique économique dans les Ksours et Kasbahs en diversifiant les sources de richesse.
Enfin, la feuille de route a également pour objectif prioritaire de mobiliser les ressources financières pour assurer le financement des interventions tout en veillant à valoriser les ressources humaines locales pour en faire un pilier du développement global.
À noter que depuis 2015, le ministère met en oeuvre, avec le PNUD, un programme pilote pour valoriser les ksours et kasbahs au Maroc qui a porté sur 22 ksars et a permis de réaliser 17 restaurations dans 20 communes de 7 provinces du Royaume. Doté d’un budget de 248 millions DH, ce programme avait par ailleurs amélioré le cadre d’habitation pour 22.000 personnes, financé 26 activités génératrices de revenus au profit de 1000 bénéficiaires.
En troisième lieu, la nouvelle stratégie ambitionne de mettre en place un cadre fiscal incitatif permettant de drainer plus d’investissements nationaux et internationaux vers la zone, ainsi que de développer la formation dans la technique de réhabilitation. Le quatrième axe vise à créer une nouvelle dynamique économique dans les Ksours et Kasbahs en diversifiant les sources de richesse.
Enfin, la feuille de route a également pour objectif prioritaire de mobiliser les ressources financières pour assurer le financement des interventions tout en veillant à valoriser les ressources humaines locales pour en faire un pilier du développement global.
À noter que depuis 2015, le ministère met en oeuvre, avec le PNUD, un programme pilote pour valoriser les ksours et kasbahs au Maroc qui a porté sur 22 ksars et a permis de réaliser 17 restaurations dans 20 communes de 7 provinces du Royaume. Doté d’un budget de 248 millions DH, ce programme avait par ailleurs amélioré le cadre d’habitation pour 22.000 personnes, financé 26 activités génératrices de revenus au profit de 1000 bénéficiaires.
3 questions à Khalid El Harrouni
« Nos recherches ont mis à jour des résultats extraordinaires qui confirment la qualité et le confort thermique de ce genre de bâtisses »
Directeur adjoint chargé de la recherche à l’Ecole Nationale d’Architecture de Rabat et éditeur de la revue scientifique « African and Mediterranean Journal of Architecture and Urbanism », Khalid El Harrouni répond à nos questions.
- On fait souvent référence aux méthodes de construction en terre en évoquant la technique du pisé. Est-ce approprié dans notre contexte marocain ?
- En plus du pisé, il existe plusieurs autres types et techniques de construction de terre. Il y a ce qu’on appelle « l’adobe », c’est-à-dire des constructions à base de briques en terre crue. Ce genre de briques a été utilisé aussi bien dans les médinas que dans les ksours et les kasbahs. Il y a également le béton de terre crue comprimée, qui est plus ou moins le principe du pisé à une petite échelle : celle de la brique.
Il y a enfin la brique de terre cuite dont l’utilisation au Maroc remonte à plus de 10 siècles, notamment dans les monuments historiques de Fès. Souvent les gens remarquent les aspects extérieurs des monuments (reliefs, zelliges, gravures), mais la longévité de ces bâtisses se fonde sur des structures tout aussi impressionnantes, qui ont des épaisseurs importantes et qui font appel à des modes de construction et de positionnement très subtiles.
- Est-il aujourd’hui possible pour un particulier au Maroc de choisir de construire sa maison en terre ?
- En périmètre urbain, les procédures de construction sont encadrées par la réglementation urbanistique qui n’autorise pas les constructions en terre. Il existe cependant un moyen de le faire dans le respect de la loi, à savoir de concevoir un projet où l’ossature de l’édifice est en béton armé et l’enveloppe à base de terre…
- Les architectes et ingénieurs marocains continuent-ils à perfectionner ce savoir-faire ancestral ?
- Je confirme. Il existe à ce niveau deux catégories d’acteurs qui sont impliqués dans des dynamiques de ce genre. Il y a d’une part les compétences (ingénieurs, techniciens, maâlems et artisans) qui continuent à développer le savoir-faire ancestral de construction en terre. Il y a d’autre part les professionnels et architectes qui tentent d’employer de nouvelles techniques et technologies pour enrichir l’authenticité de ce genre de construction avec une nouvelle modernité.
Je tiens ici à préciser que l’Ecole nationale d’architecture de Rabat, en partenariat avec l’école de Chaillot à Paris, dispense une formation spécifique (Diplôme Supérieur de l’Architecture du Patrimoine) destinée aux architectes pour les former davantage dans le patrimoine. À ce jour, il existe beaucoup de personnes qui se sont spécialisées dans ce domaine et plusieurs innovations et conceptions nouvelles ont été réalisées.
- On fait souvent référence aux méthodes de construction en terre en évoquant la technique du pisé. Est-ce approprié dans notre contexte marocain ?
- En plus du pisé, il existe plusieurs autres types et techniques de construction de terre. Il y a ce qu’on appelle « l’adobe », c’est-à-dire des constructions à base de briques en terre crue. Ce genre de briques a été utilisé aussi bien dans les médinas que dans les ksours et les kasbahs. Il y a également le béton de terre crue comprimée, qui est plus ou moins le principe du pisé à une petite échelle : celle de la brique.
Il y a enfin la brique de terre cuite dont l’utilisation au Maroc remonte à plus de 10 siècles, notamment dans les monuments historiques de Fès. Souvent les gens remarquent les aspects extérieurs des monuments (reliefs, zelliges, gravures), mais la longévité de ces bâtisses se fonde sur des structures tout aussi impressionnantes, qui ont des épaisseurs importantes et qui font appel à des modes de construction et de positionnement très subtiles.
- Est-il aujourd’hui possible pour un particulier au Maroc de choisir de construire sa maison en terre ?
- En périmètre urbain, les procédures de construction sont encadrées par la réglementation urbanistique qui n’autorise pas les constructions en terre. Il existe cependant un moyen de le faire dans le respect de la loi, à savoir de concevoir un projet où l’ossature de l’édifice est en béton armé et l’enveloppe à base de terre…
- Les architectes et ingénieurs marocains continuent-ils à perfectionner ce savoir-faire ancestral ?
- Je confirme. Il existe à ce niveau deux catégories d’acteurs qui sont impliqués dans des dynamiques de ce genre. Il y a d’une part les compétences (ingénieurs, techniciens, maâlems et artisans) qui continuent à développer le savoir-faire ancestral de construction en terre. Il y a d’autre part les professionnels et architectes qui tentent d’employer de nouvelles techniques et technologies pour enrichir l’authenticité de ce genre de construction avec une nouvelle modernité.
Je tiens ici à préciser que l’Ecole nationale d’architecture de Rabat, en partenariat avec l’école de Chaillot à Paris, dispense une formation spécifique (Diplôme Supérieur de l’Architecture du Patrimoine) destinée aux architectes pour les former davantage dans le patrimoine. À ce jour, il existe beaucoup de personnes qui se sont spécialisées dans ce domaine et plusieurs innovations et conceptions nouvelles ont été réalisées.
Recueillis par O. A.