Lors de cette cérémonie, qui s’est déroulée en présence du ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports Chakib Benmoussa, cinq conventions ont été signées entre le président de la Fondation, Youssef Bakkali, et les représentants des établissements privés.
Les accords posent le cadre général des conditions d’adhésion des personnels des écoles de l’enseignement primaire et secondaire relevant du secteur privé.
En effet, les personnels enseignant et administratif de l’enseignement privé pourront bénéficier de ces prestations en vertu de futures conventions spécifiques fixant les droits et obligations des deux parties.
Intervenant à cette occasion, M. Benmoussa a souligné que le principal défi de l’école marocaine consiste principalement en l’amélioration de la qualité de l’enseignement et la garantie de l’égalité spatiale et sociale, selon une approche innovante.
Il a relevé que l’enseignement privé constitue un aspect fondamental du secteur de l’éducation nationale, considérant que le capital humain représente le principal pilier pour le renforcement de la qualité de l’enseignement.
Le rôle du ministère consiste, entre autres, à encadrer, contrôler et accompagner les établissements privés, tout en garantissant un enseignement de qualité par le biais de formations de base et continues aux enseignants, a-t-il affirmé.
La stabilité, les conditions de travail adéquates et la progression professionnelle sont des points essentiels pour assurer une prestation de qualité au sein de ces établissements, a-t-il considéré, saluant cette initiative d’envergure à même de permettre aux cadres et enseignants du privé de bénéficier des avantages de la fondation, à l’instar de leurs collègues du secteur public.
Pour sa part, M. Bakkali a indiqué que cette initiative s’inscrit en droite ligne des Directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui accorde un intérêt primordial au développement du secteur de l’éducation, ainsi que dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n° 79.19 modifiant et complétant la loi n° 73.00 portant création et organisation de la Fondation.
« Plus d’un million d’élèves étudient dans le secteur privé, soit près de 18% des enfants scolarisés au niveau national », a-t-il fait observer, estimant qu’il est, de ce fait, tout à fait naturel d’intégrer les enseignants et cadres du secteur privé au sein de la Fondation, qui regroupe toute la famille de l’enseignement.
Dans une déclaration à la presse, le président de la Fédération de l’enseignement privé (FEP/CGEM), Kamal Daissaoui, a salué cette « initiative historique » qui offre aux personnels du privé la possibilité de jouir des avantages sociaux fournis par la Fondation.
Enseignement privé au Maroc : une décennie d’évolution
L’enseignement privé a connu un grand essor lors de la dernière décennie au Maroc. Ce secteur représente une issue du chômage qui hante de plus en plus les jeunes diplômés. Ainsi. Cet essor s’est accompagné d’une augmentation au niveau du personnel éducatif et administratif. Alors qu’en 2010 le corps éducatif ne dépassait pas 55.099 au primaire, cycle secondaire collégial et qualifiant, en 2018 ce chiffre a dépassé 71.194.
Quant aux corps administratif, le chiffre a grimpé de 13.360 en 2010 à 22.261 en 2018. En plus, le nombre des personnes faisant partie du corps des services est passé de 25.439 en 2010 à 42.467 en 2018. Après des années d’attentes, ce grand corps éducatif pourrait bénéficier des différentes prestations de la Fondation à 50Dh mensuellement.
Il est à noter que depuis 2003, la Fondation a mis en place, en partenariat avec les banques, un mécanisme d’aide au logement au profit de la famille de l’enseignement. Dans le cadre de son plan d’action décennal 2018-2028, un nouveau programme d’aide à la propriété «Imtilak», est déployé par la Fondation, depuis le 1er septembre 2019, par le biais des banques de la place.
De même, la Fondation a mis en place un dispositif de prévoyance sociale en faveur des adhérents, leurs conjoints et leurs enfants.
Ce dispositif consiste en une Assurance médicale complémentaire garantissant le remboursement ou la prise en charge de dépenses de santé et ce en complément des régimes de base (AMO/Mutuelle). Le dispositif comprend également une Assurance d’assistance et de transport sanitaire permettant le transport et l’assistance gratuits vers une unité hospitalière au Maroc ou à l’étranger ; ainsi qu’une aide financière en cas de décès de l’adhérent, de son conjoint ou de l’un de ses enfants. Reste à savoir quels sont les services qui vont profiter également aux professionnels du secteur privé ainsi que le coût de l’intégration de ces derniers.