Mercredi 8 septembre, les bureaux de vote ont fermé à 19h00, faisant place au suspense autour des résultats des scrutins. Les informations tombaient goutte à goutte et les spéculations venaient de tous bords, jusqu’à 3h30 du matin, heure à laquelle le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a dévoilé les résultats préliminaires après dépouillement de 96% des bulletins de vote.
Quelques heures plus tard, des sources de l’Intérieur nous ont communiqué la suite des résultats. Selon celles-ci, le Parti de l’Istiqlal est arrivé en troisième place du podium avec 81 sièges, soit presque le double par rapport aux dernières législatives. Il s’est ainsi repositionné dans plusieurs de ses traditionnels bastions dans les grandes villes, notamment à Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Fès… et la liste est loin d’être exhaustive.
Ces résultats reflètent, selon Nizar Baraka, SG du parti de la Balance, « le degré de proximité de l’Istiqlal vis-àvis des citoyens ». Il a, dans ce sens, souligné qu’il s’agit de la meilleure performance électorale du parti depuis 2011, mettant en évidence que « ceci est le résultat d’un travail de longue haleine et d’une dynamique positive qu’a connue le parti durant ces dernières années». « Nous sommes à la veille d’une alternance historique ! », a-t-il affirmé.
La première et la deuxième places du classement sont, quant à elles, occupées respectivement par le Rassemblement National des Indépendants (RNI) qui a remporté 102 sièges et le Parti Authenticité et Modernité (PAM) qui a décroché 86 sièges. Les top 3 sont suivis de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP, 35 sièges), du Mouvement Populaire (MP, 29 sièges), du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, 21 sièges), de l’Union Constitutionnelle (UC, 18 sièges) et du Parti de la Justice et du Développement (PJD, 13 sièges), alors que les autres formations politiques se partagent le reste des sièges (10).
Défaite dure à digérer pour le PJD !
En passant au crible les résultats préliminaires, nous retenons dans un premier temps le retour en force de l’opposition, menée principalement par l’Istiqlal et le PAM, qui, à eux seuls, occuperont près de la moitié des sièges parlementaires lors des prochaines années législatives.
Autre élément marquant des élections de l’année en cours : la déroute du PJD qui a été fortement sanctionné par les électeurs, particulièrement dans les grandes villes telles que Casablanca, Rabat, Tanger et Marrakech, où ses candidats n’ont pu assurer aucun siège. En passant de 125 sièges en 2016 à seulement 12 en 2021, le très décrié parti de la lampe – qui disposait de la majorité absolue dans les Conseils municipaux des grandes villes durant le dernier mandat – a enregistré le plus grand crash de l’Histoire des élections marocaines.
Ce résultat catastrophique vient amplifier la crise interne dont souffre le PJD, dont plusieurs membres, notamment l’ex-chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, appellent Saâd Dine El Othmani à démissionner « dans l’attente de la tenue du prochain Conseil national du parti ».
Record historique des participations
Par ailleurs, les élections ont également et surtout été marquées par la hausse du taux de participation, dans un contexte international caractérisé par l’abattement politique de la population, atteignant 50,35% au niveau national, contre 42% en 2016.
Ainsi, le scrutin du 8 septembre aura connu la participation de 8.789.676 électeurs et électrices, un chiffre en hausse de 2 millions 152.252 électeurs par rapport aux législatives de 2016, ce qui traduit la grande importance accordée par les Marocains à cette échéance électorale synonyme d’une alternance démocratique capable de concrétiser de manière efficiente et optimale le Nouveau Modèle de Développement.
L’affluence des citoyens vers les bureaux de vote a été, comme à l’accoutumée, massive dans les Provinces du Sud où le taux de participation a atteint 66,94% dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, 63,76% dans la région de Guelmim-Oued Noun et 58,30% dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Des régions où le Parti de l’Istiqlal a une fois de plus raflé la mise, ce qui se veut la preuve irréfutable de l’attachement des citoyens et citoyennes de ces provinces aux candidats istiqlaliens.
Par ailleurs, le plus faible taux de participation a été enregistré au niveau de la région de Casablanca-Settat, qui, auparavant, était dirigée par le PJD, avec 41,04%. Maintenant que les grands gagnants sont identifiés, place aux négociations des coalitions qui s’annoncent d’ores et déjà ardues.
Quelques heures plus tard, des sources de l’Intérieur nous ont communiqué la suite des résultats. Selon celles-ci, le Parti de l’Istiqlal est arrivé en troisième place du podium avec 81 sièges, soit presque le double par rapport aux dernières législatives. Il s’est ainsi repositionné dans plusieurs de ses traditionnels bastions dans les grandes villes, notamment à Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Fès… et la liste est loin d’être exhaustive.
Ces résultats reflètent, selon Nizar Baraka, SG du parti de la Balance, « le degré de proximité de l’Istiqlal vis-àvis des citoyens ». Il a, dans ce sens, souligné qu’il s’agit de la meilleure performance électorale du parti depuis 2011, mettant en évidence que « ceci est le résultat d’un travail de longue haleine et d’une dynamique positive qu’a connue le parti durant ces dernières années». « Nous sommes à la veille d’une alternance historique ! », a-t-il affirmé.
La première et la deuxième places du classement sont, quant à elles, occupées respectivement par le Rassemblement National des Indépendants (RNI) qui a remporté 102 sièges et le Parti Authenticité et Modernité (PAM) qui a décroché 86 sièges. Les top 3 sont suivis de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP, 35 sièges), du Mouvement Populaire (MP, 29 sièges), du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, 21 sièges), de l’Union Constitutionnelle (UC, 18 sièges) et du Parti de la Justice et du Développement (PJD, 13 sièges), alors que les autres formations politiques se partagent le reste des sièges (10).
Défaite dure à digérer pour le PJD !
En passant au crible les résultats préliminaires, nous retenons dans un premier temps le retour en force de l’opposition, menée principalement par l’Istiqlal et le PAM, qui, à eux seuls, occuperont près de la moitié des sièges parlementaires lors des prochaines années législatives.
Autre élément marquant des élections de l’année en cours : la déroute du PJD qui a été fortement sanctionné par les électeurs, particulièrement dans les grandes villes telles que Casablanca, Rabat, Tanger et Marrakech, où ses candidats n’ont pu assurer aucun siège. En passant de 125 sièges en 2016 à seulement 12 en 2021, le très décrié parti de la lampe – qui disposait de la majorité absolue dans les Conseils municipaux des grandes villes durant le dernier mandat – a enregistré le plus grand crash de l’Histoire des élections marocaines.
Ce résultat catastrophique vient amplifier la crise interne dont souffre le PJD, dont plusieurs membres, notamment l’ex-chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, appellent Saâd Dine El Othmani à démissionner « dans l’attente de la tenue du prochain Conseil national du parti ».
Record historique des participations
Par ailleurs, les élections ont également et surtout été marquées par la hausse du taux de participation, dans un contexte international caractérisé par l’abattement politique de la population, atteignant 50,35% au niveau national, contre 42% en 2016.
Ainsi, le scrutin du 8 septembre aura connu la participation de 8.789.676 électeurs et électrices, un chiffre en hausse de 2 millions 152.252 électeurs par rapport aux législatives de 2016, ce qui traduit la grande importance accordée par les Marocains à cette échéance électorale synonyme d’une alternance démocratique capable de concrétiser de manière efficiente et optimale le Nouveau Modèle de Développement.
L’affluence des citoyens vers les bureaux de vote a été, comme à l’accoutumée, massive dans les Provinces du Sud où le taux de participation a atteint 66,94% dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, 63,76% dans la région de Guelmim-Oued Noun et 58,30% dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Des régions où le Parti de l’Istiqlal a une fois de plus raflé la mise, ce qui se veut la preuve irréfutable de l’attachement des citoyens et citoyennes de ces provinces aux candidats istiqlaliens.
Par ailleurs, le plus faible taux de participation a été enregistré au niveau de la région de Casablanca-Settat, qui, auparavant, était dirigée par le PJD, avec 41,04%. Maintenant que les grands gagnants sont identifiés, place aux négociations des coalitions qui s’annoncent d’ores et déjà ardues.
Saâd JAFRI
Repères
Une mobilisation logistique particulièreDe grands efforts ont été déployés à l’occasion de l’opération du renouvellement des listes électorales : le nombre des nouveaux électeurs ayant atteint 1.806.724, portant ainsi l’électorat national à 17.509.316 votants, a indiqué le ministre de l’Intérieur. Pour rapprocher les urnes des électeurs, il a été procédé à la création de 40.628 bureaux de vote, encadrés par 4000 bureaux centraux, soit une moyenne de 10 bureaux de vote pour chaque bureau central, a rappelé le ministre qui a mis l’accent sur la mobilisation des partis politiques en lice pour ces échéances, puisque 31 formations politiques s’y sont présentées, dont une alliance de partis créée pour l’occasion.
Des élections transparentesLa présence d’observateurs nationaux et étrangers qui ont suivi les élections générales du 8 septembre « a renforcé la transparence du processus électoral dans le Royaume et révélé la compétition que départagent les résultats issus des urnes », a affirmé Abdelouafi Laftit. Il a souligné que les services territoriaux du ministère de l’Intérieur ont veillé jusqu’à la fin du scrutin au strict respect de la neutralité vis-à-vis de tous les acteurs partisans, soutenant que « ces services étaient à la hauteur des enjeux électoraux ».
L'info...Graphie
Maillage territorial
L’Istiqlal étend sa sphère d’influence
Les résultats partiels des élections du 8 septembre ont démontré une amélioration du maillage territorial de l’Istiqlal. Fort de 81 sièges, le parti a enregistré une progression de 60% de sa présence parlementaire. Un score qui peut toujours évoluer légèrement et qui signifie un retour en force de l’Istiqlal dans certaines régions et une incursion pour d’autres.
A l’heure où nous mettions sous presse, le Parti de la Balance avait assuré sa présence dans les circonscriptions de Boujdour, Tata, Chtouka-Aït Baha, Errachidia, Laâyoune, Oued Eddahab et Tarfaya dans le Sud du Royaume. Au centre du pays, l’Istiqlal a remporté des sièges à Chichaoua, Rhamna, Midelt, Khouribga, El Hajeb, Draâ-Tafilalet, Azilal, Essaouira et Khénifra. Au Nord du Royaume, le parti a enregistré des résultats favorables à Oujda, Berkane, Driouch, Karia-Ghafssai, Benslimane, Fès Nord et Sud, Taza, Meknès, Ifrane, Rabat, Salé, Kénitra, Al Fida-Mers Sultan, Aïn Sebaâ, Aïn Chock, Casa Anfa, Sidi Bennour et El Jadida.
L’un des plus grands enseignements de ce scrutin reste le retour de l’Istiqlal dans les grandes villes et capitales régionales, à l’image de Casablanca, Tanger, Rabat, Salé ou encore Meknès. Des résultats qui viennent récompenser les efforts consentis par le parti en termes de renforcement de ses structures internes ou encore le travail de proximité et de sensibilisation sur le terrain qui ont facilité l’adhésion des citoyens au programme du parti.
A l’heure où nous mettions sous presse, le Parti de la Balance avait assuré sa présence dans les circonscriptions de Boujdour, Tata, Chtouka-Aït Baha, Errachidia, Laâyoune, Oued Eddahab et Tarfaya dans le Sud du Royaume. Au centre du pays, l’Istiqlal a remporté des sièges à Chichaoua, Rhamna, Midelt, Khouribga, El Hajeb, Draâ-Tafilalet, Azilal, Essaouira et Khénifra. Au Nord du Royaume, le parti a enregistré des résultats favorables à Oujda, Berkane, Driouch, Karia-Ghafssai, Benslimane, Fès Nord et Sud, Taza, Meknès, Ifrane, Rabat, Salé, Kénitra, Al Fida-Mers Sultan, Aïn Sebaâ, Aïn Chock, Casa Anfa, Sidi Bennour et El Jadida.
L’un des plus grands enseignements de ce scrutin reste le retour de l’Istiqlal dans les grandes villes et capitales régionales, à l’image de Casablanca, Tanger, Rabat, Salé ou encore Meknès. Des résultats qui viennent récompenser les efforts consentis par le parti en termes de renforcement de ses structures internes ou encore le travail de proximité et de sensibilisation sur le terrain qui ont facilité l’adhésion des citoyens au programme du parti.
CNDH
Les observateurs n’ont pas relevé de pratiques majeures
entachant la transparence du scrutin
Les élections du 8 septembre se sont déroulées conformément aux procédures régissant les opérations électorales et les observateurs du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) n’ont pas relevé de pratiques majeures ayant entaché la transparence de ce triple scrutin qui s’est déroulé mercredi sur l’ensemble du territoire national, a affirmé, jeudi à Rabat, la présidente du Conseil Mme Amina Bouayach.
S’exprimant lors d’un point de presse consacré à la présentation des observations préliminaires sur les élections du 8 septembre, Mme Bouayach a précisé que le Conseil a constaté que les nouvelles dispositions juridiques régissant le scrutin de 2021 ont contribué à l’élargissement de la représentation politique de la société, à travers le quotient électoral, au renforcement de la participation de la femme via les listes régionales et à l’augmentation de la participation aux élections en organisant trois scrutins le même jour, en dépit du contexte lié à la pandémie.
S’exprimant lors d’un point de presse consacré à la présentation des observations préliminaires sur les élections du 8 septembre, Mme Bouayach a précisé que le Conseil a constaté que les nouvelles dispositions juridiques régissant le scrutin de 2021 ont contribué à l’élargissement de la représentation politique de la société, à travers le quotient électoral, au renforcement de la participation de la femme via les listes régionales et à l’augmentation de la participation aux élections en organisant trois scrutins le même jour, en dépit du contexte lié à la pandémie.
Ils ont dit...
« Une victoire due à un travail de groupe »
« Je ne peux qu’exprimer ma gratitude aux habitants de Fès d’avoir voté pour notre parti. La ville restera toujours un fief du Parti de l’Istiqlal. Il est une composante politique incontournable comme parti et comme institution vu sa légitimité politique et historique », Allal Amraoui
« L’Istiqlal s’impose une fois de plus à Al-Hoceima comme une grande force politique. Malgré les nombreux défis de la conjoncture, les citoyens ont montré leur détermination à changer les choses en votant pour le Parti de l’Istiqlal. C’est le résultat d’une politique de proximité avec les citoyens et aussi un résultat de la bonne organisation partisane. Le citoyen marocain est intelligent et capable de prendre les meilleures décisions si on lui donne le droit de choisir. On a récolté ce qu’on a semé », Noureddine Moudiane
«Oui, nous avons gagné des sièges… mais le plus important c’est que nous avons gagné le coeur des habitants de la ville d’Oujda grâce à un programme cohérent et sincère, et grâce à la présentation de candidats jeunes porteurs d’espoir. Notre victoire est due à un travail de groupe et notre programme nous allons le concrétiser », Omar Hjira
« Malgré que ces échéances électorales se sont déroulées dans une conjoncture particulière et exceptionnelle, marquée essentiellement par les défis liés à la crise sanitaire actuelle, notre volonté à tous et notre conscience de l’importance de l’étape politique que traverse notre pays nous ont permis ensemble de tenir ces élections dans les meilleures conditions », Abdelouafi Laftit.
« L’Istiqlal s’impose une fois de plus à Al-Hoceima comme une grande force politique. Malgré les nombreux défis de la conjoncture, les citoyens ont montré leur détermination à changer les choses en votant pour le Parti de l’Istiqlal. C’est le résultat d’une politique de proximité avec les citoyens et aussi un résultat de la bonne organisation partisane. Le citoyen marocain est intelligent et capable de prendre les meilleures décisions si on lui donne le droit de choisir. On a récolté ce qu’on a semé », Noureddine Moudiane
«Oui, nous avons gagné des sièges… mais le plus important c’est que nous avons gagné le coeur des habitants de la ville d’Oujda grâce à un programme cohérent et sincère, et grâce à la présentation de candidats jeunes porteurs d’espoir. Notre victoire est due à un travail de groupe et notre programme nous allons le concrétiser », Omar Hjira
« Malgré que ces échéances électorales se sont déroulées dans une conjoncture particulière et exceptionnelle, marquée essentiellement par les défis liés à la crise sanitaire actuelle, notre volonté à tous et notre conscience de l’importance de l’étape politique que traverse notre pays nous ont permis ensemble de tenir ces élections dans les meilleures conditions », Abdelouafi Laftit.