Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, ce déclin s’explique par la croissance significative des effectifs dans l’enseignement supérieur public, notamment au sein des établissements à accès ouvert. Par ailleurs, les contraintes économiques et sociales des familles, exacerbées par les conséquences de la crise liée à la pandémie de Covid-19, ont également contribué à la réduction des inscriptions dans les établissements privés d’enseignement supérieur.
Le rapport a également souligné que la création d’établissements d’enseignement supérieur privés se fait généralement de manière adhoc, sans s’inscrire dans une vision globale claire, définissant des critères précis et des conditions préalables à remplir pour l’obtention d’une licence de création.
les fonctions de ladite agence se limitent à l’étude et à l’évaluation des programmes, ainsi qu’à l’examen de son avis pour l’octroi ou le renouvellement de l’accréditation, ainsi que pour la reconnaissance par l’État. Cela confère à son rôle un caractère purement consultatif, car ses compétences ne s’étendent pas à l’autorisation d’ouverture, à l’accréditation ou à la reconnaissance, dont la décision finale appartient au ministère. Sur le plan international, des organismes similaires à l’ANEAQ disposent de pouvoirs plus étendus.
Le ministère de l’Enseignement supérieur considère que l’Agence Nationale d’Évaluation et d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur (ANEAQ), en tant qu’institution récente, pourrait se transformer à l’avenir en un organe décisionnel doté de pouvoirs renforcés, sous réserve d’une révision des cadres juridiques appropriés.
Publicité et diplômes délivrés
Une inspection sur le terrain d’un groupe d’établissements privés d’enseignement supérieur, complétée par une enquête sur le statut d’autres établissements via leurs sites web en 2022, a révélé que certaines publicités contenaient des informations inexactes concernant les licences (accréditées/reconnues), la nature des diplômes délivrés et la qualité de l’enseignement. Cela pourrait induire en erreur les étudiants et leurs familles quant à la véritable nature des services offerts par ces établissements. Le terme « reconnu par l’État » , par exemple, peut également donner l’impression que l’institution bénéficie d’une reconnaissance globale, alors qu’il s’agit uniquement d’une accréditation limitée à certains programmes.
Les mesures adoptées dans ce domaine restent insuffisantes pour garantir l’authenticité, la fiabilité et l’exactitude des informations présentées dans les publicités des établissements privés d’enseignement supérieur, notamment en l’absence d’un système national d’information intégré et d’une faible coordination entre les acteurs de l’information et de l’orientation dans le secteur.