Le problème des mendiants au Maroc, aggravé par la faiblesse des politiques publiques en matière de lutte contre la pauvreté, de promotion de l’emploi et de développement social, prend une ampleur telle que le gouvernement, qui incarne d’habitude « les Signes de la sagesse » (rien voir, rien entendre et rien dire), semble se donner beaucoup de peine à y réfléchir… et de quelle manière !
C’est Bassima Hakkaoui, ministre du développement social, de la solidarité, de la famille et caetera qui, via la Chambre des conseillers, a décliné la « vision » du gouvernement pour venir à bout de ce phénomène ; vision qui consiste pour l’instant en une proposition « pertinente », en attendant probablement de la convertir en « stratégie » comme l’Exécutif sait bien en produire.
La ministre, dérangée surtout par les « faux » mendiants (ces mendiants « CDI » qui en font à la fois une identité et une profession), que par les mendiants malgré eux - ils peuvent très bien continuer à faire partie du décor national ceux-là, ça ne gêne pas Madame la ministre -, préconise, tenez-vous bien, de sanctionner les bienfaiteurs ! Et oui ! Punir les faiseurs d’aumône pour avoir donné à qui ne le mériterait pas. En corrigeant les auteurs de ce « grave délit » ou les privant carrément de liberté, la ministre ne précise pas le type de sanction. Géniale approche !
J’imagine que la Hakkaoui nationale proposera une série de mesures pour donner corps à sa proposition. A commencer par la mise en place d’une formation au profit des citoyens -dans les mosquées ! dira l'autre – en vue de leur apprendre comment distinguer entre un faux et un authentique mendiant. Ensuite par un projet d’amendement du code pénal afin de donner à la sanction prévue une assise juridico-réglementaire. Puis par la création d’une police spéciale qui guettera les donateurs potentiels et les prendra en flagrant délit d’assistance pécuniaire à personne pas forcément dans le besoin. Et enfin par la production d’une fatwa -elle n’y trouvera aucun mal- qui dispensera les gens de la sadaka, recommandée par l’Islam, pour crainte de se tromper de cible.
Qui a dit que la lutte contre la pauvreté et ses manifestations passe par le développement économique et social, la création des richesses, la promotion de l’emploi et l’accès au savoir ?
Aller, prenez une aspirine, ça calmera votre mal de tête.
Jamal HAJJAM
C’est Bassima Hakkaoui, ministre du développement social, de la solidarité, de la famille et caetera qui, via la Chambre des conseillers, a décliné la « vision » du gouvernement pour venir à bout de ce phénomène ; vision qui consiste pour l’instant en une proposition « pertinente », en attendant probablement de la convertir en « stratégie » comme l’Exécutif sait bien en produire.
La ministre, dérangée surtout par les « faux » mendiants (ces mendiants « CDI » qui en font à la fois une identité et une profession), que par les mendiants malgré eux - ils peuvent très bien continuer à faire partie du décor national ceux-là, ça ne gêne pas Madame la ministre -, préconise, tenez-vous bien, de sanctionner les bienfaiteurs ! Et oui ! Punir les faiseurs d’aumône pour avoir donné à qui ne le mériterait pas. En corrigeant les auteurs de ce « grave délit » ou les privant carrément de liberté, la ministre ne précise pas le type de sanction. Géniale approche !
J’imagine que la Hakkaoui nationale proposera une série de mesures pour donner corps à sa proposition. A commencer par la mise en place d’une formation au profit des citoyens -dans les mosquées ! dira l'autre – en vue de leur apprendre comment distinguer entre un faux et un authentique mendiant. Ensuite par un projet d’amendement du code pénal afin de donner à la sanction prévue une assise juridico-réglementaire. Puis par la création d’une police spéciale qui guettera les donateurs potentiels et les prendra en flagrant délit d’assistance pécuniaire à personne pas forcément dans le besoin. Et enfin par la production d’une fatwa -elle n’y trouvera aucun mal- qui dispensera les gens de la sadaka, recommandée par l’Islam, pour crainte de se tromper de cible.
Qui a dit que la lutte contre la pauvreté et ses manifestations passe par le développement économique et social, la création des richesses, la promotion de l’emploi et l’accès au savoir ?
Aller, prenez une aspirine, ça calmera votre mal de tête.
Jamal HAJJAM