Gendre du chef de l’Etat Michel Aoun, Gebran Bassil a occupé des postes ministériels de 2008 à 2020. Il est l’un des politiciens les plus honnis par une grande partie de la population libanaise, qui réclame le départ d’une classe politique jugée corrompue et incompétente.
Les détracteurs de l’ex-ministre et député l’accusent d’opportunisme et d’implication dans de nombreuses transactions opaques et suspectes, ce qu’il dément.
Dans un discours télévisé, M. Bassil a indiqué qu’il ne «poignardera pas» le Hezbollah pour satisfaire les demandes américaines. Poids lourd de la politique libanaise, le Hezbollah, un mouvement armé pro-iranien, est considéré comme une organisation «terroriste» par Washington.
L’ex-ministre a ajouté avoir été appelé, avant l’annonce vendredi des sanctions, «par l’ambassadrice américaine (à Beyrouth) à satisfaire immédiatement quatre demandes», en tête desquelles «la rupture dans les plus brefs délais des liens avec le Hezbollah».
«Le mot corruption n’a à aucun moment été mentionné durant la conversation», a-t-il soutenu. Les sanctions ont été «liées à la corruption» et «mentionnent à peine le Hezbollah alors qu’ils (l’ambassade américaine) ne m’ont parlé que du Hezbollah».
Le Trésor américain accuse notamment M. Bassil d’avoir approuvé en 2014, alors qu’il était ministre de l’Energie, «plusieurs projets ayant permis à des individus dont il est proche de recevoir des fonds du gouvernement via un groupe de sociétés écrans».
Qualifiant les sanctions américaines de «crime», M. Bassil a dit vouloir saisir la justice américaine pour «annuler cette décision» et «réclamer une indemnisation financière et morale». La classe politique au Liban, incluant M. Bassil, est accusée par le mouvement de contestation déclenché en 2019 d’avoir précipité le pays au bord du gouffre économique, en faisant passer ses intérêts avant ceux du peuple.
Le président réclame des « preuves »
De son coté, le président libanais Michel Aoun a réclamé samedi des «preuves», après l’imposition de sanctions américaines contre son gendre Gebran Bassil, un ex-ministre, pour «corruption».
Le Trésor américain a annoncé vendredi des sanctions financières contre l’influent homme politique, allié du puissant mouvement chiite Hezbollah --qualifié d’organisation «terroriste» par Washington--, l’accusant de «corruption» et de détournements de fonds.
Le président Aoun a «demandé au ministre des Affaires étrangères d’obtenir les preuves et les documents ayant poussé le Trésor américain à formuler des accusations» à l’encontre de M. Bassil, a indiqué sur Twitter la présidence libanaise.
«Ces documents doivent être soumis à la justice libanaise afin qu’elle puisse prendre les mesures nécessaires dans le cas de véracité de ces données», a ajouté la présidence.
«S’il y a des preuves contre lui, la justice libanaise doit se saisir de l’affaire», a affirmé à l’AFP une source au palais présidentiel.
Les détracteurs de l’ex-ministre et député l’accusent d’opportunisme et d’implication dans de nombreuses transactions opaques et suspectes, ce qu’il dément.
Dans un discours télévisé, M. Bassil a indiqué qu’il ne «poignardera pas» le Hezbollah pour satisfaire les demandes américaines. Poids lourd de la politique libanaise, le Hezbollah, un mouvement armé pro-iranien, est considéré comme une organisation «terroriste» par Washington.
L’ex-ministre a ajouté avoir été appelé, avant l’annonce vendredi des sanctions, «par l’ambassadrice américaine (à Beyrouth) à satisfaire immédiatement quatre demandes», en tête desquelles «la rupture dans les plus brefs délais des liens avec le Hezbollah».
«Le mot corruption n’a à aucun moment été mentionné durant la conversation», a-t-il soutenu. Les sanctions ont été «liées à la corruption» et «mentionnent à peine le Hezbollah alors qu’ils (l’ambassade américaine) ne m’ont parlé que du Hezbollah».
Le Trésor américain accuse notamment M. Bassil d’avoir approuvé en 2014, alors qu’il était ministre de l’Energie, «plusieurs projets ayant permis à des individus dont il est proche de recevoir des fonds du gouvernement via un groupe de sociétés écrans».
Qualifiant les sanctions américaines de «crime», M. Bassil a dit vouloir saisir la justice américaine pour «annuler cette décision» et «réclamer une indemnisation financière et morale». La classe politique au Liban, incluant M. Bassil, est accusée par le mouvement de contestation déclenché en 2019 d’avoir précipité le pays au bord du gouffre économique, en faisant passer ses intérêts avant ceux du peuple.
Le président réclame des « preuves »
De son coté, le président libanais Michel Aoun a réclamé samedi des «preuves», après l’imposition de sanctions américaines contre son gendre Gebran Bassil, un ex-ministre, pour «corruption».
Le Trésor américain a annoncé vendredi des sanctions financières contre l’influent homme politique, allié du puissant mouvement chiite Hezbollah --qualifié d’organisation «terroriste» par Washington--, l’accusant de «corruption» et de détournements de fonds.
Le président Aoun a «demandé au ministre des Affaires étrangères d’obtenir les preuves et les documents ayant poussé le Trésor américain à formuler des accusations» à l’encontre de M. Bassil, a indiqué sur Twitter la présidence libanaise.
«Ces documents doivent être soumis à la justice libanaise afin qu’elle puisse prendre les mesures nécessaires dans le cas de véracité de ces données», a ajouté la présidence.
«S’il y a des preuves contre lui, la justice libanaise doit se saisir de l’affaire», a affirmé à l’AFP une source au palais présidentiel.