Selon les médias libanais, un scénario effrayant menace le Liban dans les 10 jours, craignant que cela ne conduise à isoler les Libanais du monde.
La chaîne libanaise, "LBCI", a déclaré, dans un rapport, mercredi, que "les télécommunications sont menacées de suspension après 10 jours. La raison en est l'incapacité des sociétés Ogero, Alfa et Touch à obtenir des dollars pour acheter du diesel et faire tourner leurs stations"
La chaîne libanaise a précisé que les entreprises avaient auparavant acheté du diesel auprès des installations pétrolières en livres libanaises, avant que la Banque du Liban n'arrête de remplacer la livre par des dollars.
« Cet arrêt signifie que tous les téléphones fixes et mobiles, les fournisseurs de services de données et les fournisseurs d'accès Internet auront cessé, isolant ainsi le pays du monde et paralysant les mouvements à l'intérieur avec la suspension des travaux dans les établissements publics et privés et la suspension du mouvement aéroportuaire, portuaire, universitaire et scolaire", précise la chaine libanaise.
De son côté, le journal Al-Nahar, souligne que le secteur des télécommunications et d'Internet au Liban a traversé des jours très critiques, au cours desquels le réseau a été presque coupé, après qu'il n'a pas été possible d'adopter une loi à la Chambre des représentants, faute de quorum lors de la session après le retrait des députés du bloc "Liban fort" le 28 octobre, pour donner à « Ogero » 350 milliards de livres pour acheter des pièces détachées et des quantités de diesel pour effectuer sa maintenance.
Ne pas abandonner le secteur des télécommunications
Le journal a mis l’accent sur le fait qu’on ne peut abandonner le secteur vital des télécommunications ni se contenter de sécuriser le fioul pendant quelques jours.
Citant Imad Kreidieh, directeur général de "Ogero", le journal souligne que ce dernier "a besoin de diesel pour faire fonctionner les générateurs dans les échanges, surtout après l'augmentation des heures de rationnement".
Kreidieh a expliqué qu'Ogero dépense un milliard de livres chaque jour pour acheter du diesel et exploiter le réseau, et faute de ne pas obtenir 40 milliards de livres au Conseil des ministres, l'autorité a atteint la ligne rouge la semaine dernière.
Et d’ajouter que "Bien que l'armée soit intervenue discrètement et ait obtenu 200 tonnes de carburant diesel et sauvé la situation, la quantité n'est suffisante que pour environ 4 jours... Nous avons atteint l'interdit, tout ce que nous avons appréhendé depuis juin dernier est arrivé aujourd'hui".
D'autre part, des sources au ministère de l'Énergie et de l'Eau ont déclaré avoir reçu confirmation de l'ouverture de crédit pour le tanker chargé diesel destiné pour « Ogero », et attend d’être déchargé dans les prochains jours, selon le journal.
De son côté, le ministre des Communications, Johnny Al-Qarm, a confirmé que "des quantités de gazoil ont été sécurisées pour les générateurs Ogero, suffisantes pour une période de 21 jours", mais cette quantité n'a pas encore été déchargée.
Déconnexion complète et entrée dans les ténèbres
Au mois d’octobre, le Liban a assisté à la déconnexion complète du réseau électrique et à l'entrée du pays dans les « ténèbres ». Et la chaîne "LBCI" a déclaré que "le réseau électrique au Liban a été complètement déconnecté, et le pays est entré dans l'obscurité, surtout après que les usines d'Al-Zahrani et de Deir Ammar ont cessé de fonctionner en raison d'une panne de carburant diesel".
Fin septembre, l'Electricité du Liban a mis en garde contre une coupure générale et globale de l'électricité après épuisement de ses stocks de carburant ou n'ayant pas été en mesure d'assurer la stabilité du réseau électrique. La Société a annoncé qu'elle avait « épuisé toutes les options et mesures de précaution auxquelles elle a eu recours et qu'elle n'est plus en mesure d'assurer un niveau minimum d'approvisionnement en électricité en raison de cette situation hors de son contrôle ».
Liban-CCG: une question de dignité nationale
Le ministre de l’Information, Georges Kordahi, dont les propos concernant le rôle de l’Arabie Saoudite dans le conflit au Yémen ont été diffusés le 5 août dernier alors que le gouvernement Mikati III n’était pas encore constitué a estimé que la crise diplomatique avec l’Arabie saoudite s’est transformée en une question de dignité nationale.
Georges Kordahi s’exprimait ainsi dans les colonnes du quotidien Al Diyar ce mardi, estimant par ailleurs comprendre la position des ressortissants libanais présents dans la péninsule arabique. Il indique ainsi ne pas s’accrocher à son poste actuel mais attend le retour du Premier ministre Najib Mikati actuellement présent au sommet sur le climat de Glasgow et qui a entamé une série de rencontres avec des dirigeants internationaux.
Ryad a accordé au Liban un ultimatum de 2 jours pour obtenir le renvoi du ministre de l’Information. Cependant, cette démission pourrait amener à la démission des ministres du gouvernement Mikati III en l’absence de déclaration gouvernementale nécessaire pour définir les tâches de chaque ministre en cas de cabinet démissionnaire.
Georges Kordahi avait accusé alors l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis d’agression contre le Yémen, allusion aux opérations militaires saoudiennes et émiraties qui visent depuis 2014 principalement les rebelles chiites houthis dans une interview diffusée le 5 août dernier. Le ministre libanais a depuis reconnu “sa faute”, estimant qu’il fallait replacer ses propos dans le contexte “d’amour” au peuple saoudien et yéménite.
Georges Kordahi s’exprimait ainsi dans les colonnes du quotidien Al Diyar ce mardi, estimant par ailleurs comprendre la position des ressortissants libanais présents dans la péninsule arabique. Il indique ainsi ne pas s’accrocher à son poste actuel mais attend le retour du Premier ministre Najib Mikati actuellement présent au sommet sur le climat de Glasgow et qui a entamé une série de rencontres avec des dirigeants internationaux.
Ryad a accordé au Liban un ultimatum de 2 jours pour obtenir le renvoi du ministre de l’Information. Cependant, cette démission pourrait amener à la démission des ministres du gouvernement Mikati III en l’absence de déclaration gouvernementale nécessaire pour définir les tâches de chaque ministre en cas de cabinet démissionnaire.
Georges Kordahi avait accusé alors l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis d’agression contre le Yémen, allusion aux opérations militaires saoudiennes et émiraties qui visent depuis 2014 principalement les rebelles chiites houthis dans une interview diffusée le 5 août dernier. Le ministre libanais a depuis reconnu “sa faute”, estimant qu’il fallait replacer ses propos dans le contexte “d’amour” au peuple saoudien et yéménite.