Il y a quelques jours, la juge Ghada Aoun interdisait à Riad Salamé de quitter le territoire libanais. Elle a pris, mardi 18 janvier, la nouvelle décision de « geler » l'usage des biens du gouverneur de la Banque centrale afin de répondre à une plainte pour « détournement de fonds, enrichissement illicite et blanchiment d'argent » présentée par un collectif d’activistes.
Mardi, Ghada Aoun, une des rares juge qui osent enquêter sur des personnalités puissantes au Liban, a émis une interdiction sur tous les terrains et véhicules appartenant au gouverneur de la Banque centrale. Une semaine auparavant, elle avait interdit à Riad Salamé de quitter le territoire libanais.
Le même jour, un autre juge, Jean Tannous, s'était rendu avec des policiers dans plusieurs banques pour obtenir des relevés de comptes du frère du gouverneur. Le nom de Raja Salamé est cité avec celui de son frère dans une enquête ouverte en Suisse sur des mouvements de fonds portant sur 300 millions de dollars.
Le patron de la Banque du Liban dément ces accusations et affirme être victime d’une campagne de dénigrement.
2 milliards de dollars, patrimoine de Salamé en Europe
Déjà au mois de juin dernier, le parquet national financier français (PNF) a ouvert une enquête préliminaire pour « association de malfaiteurs » et « blanchiment en bande organisée » contre le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Considéré pendant des décennies comme l’un des artisans du miracle économique du Liban, le patron de la Banque centrale est aujourd’hui l'une des personnes les plus conspuées par la rue libanaise.
Un groupe d’activistes basé à Londres a accusé nommément le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé ainsi que ses proches, de corruption et de blanchiment d’argent sale.
Le groupe qui s’appelle Guernica37 a ainsi transmis ce rapport à la police britannique dès l’année dernière ainsi qu’à l’Agence nationale de lutte contre le crime. Ce rapport a été préparé à la demande de groupes d’activistes de la société civile libanaise.
Riad Salamé aurait ainsi pu détourner plusieurs centaines de milliards de livres libanaises, réinvestis en actifs financiers en Grande Bretagne, accusent les auteurs de ce rapport qui l’ont également transmis aux autorités judiciaires d’autres pays européens.
Riad Salamé, qui a pris connaissance de ce rapport estime qu’il s’agit de fausses allégations.
Les plaignants affirmaient que « le patrimoine global de Riad Salamé en Europe dépasserait les 2 milliards de dollars », une fortune qui ne peut être justifiée par son salaire.
Mais malgré les soupçons de détournements de fonds et de corruption qui planent sur Riad Salamé au Liban et à l’étranger, le gouverneur reste protégé par une partie de la classe politique, de la justice et de l’establishment financier.
Au nom du secret bancaire, les banques ont refusé de coopérer avec le juge qui aurait été tancé par le procureur général.
Mardi, Ghada Aoun, une des rares juge qui osent enquêter sur des personnalités puissantes au Liban, a émis une interdiction sur tous les terrains et véhicules appartenant au gouverneur de la Banque centrale. Une semaine auparavant, elle avait interdit à Riad Salamé de quitter le territoire libanais.
Le même jour, un autre juge, Jean Tannous, s'était rendu avec des policiers dans plusieurs banques pour obtenir des relevés de comptes du frère du gouverneur. Le nom de Raja Salamé est cité avec celui de son frère dans une enquête ouverte en Suisse sur des mouvements de fonds portant sur 300 millions de dollars.
Le patron de la Banque du Liban dément ces accusations et affirme être victime d’une campagne de dénigrement.
2 milliards de dollars, patrimoine de Salamé en Europe
Déjà au mois de juin dernier, le parquet national financier français (PNF) a ouvert une enquête préliminaire pour « association de malfaiteurs » et « blanchiment en bande organisée » contre le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Considéré pendant des décennies comme l’un des artisans du miracle économique du Liban, le patron de la Banque centrale est aujourd’hui l'une des personnes les plus conspuées par la rue libanaise.
Un groupe d’activistes basé à Londres a accusé nommément le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé ainsi que ses proches, de corruption et de blanchiment d’argent sale.
Le groupe qui s’appelle Guernica37 a ainsi transmis ce rapport à la police britannique dès l’année dernière ainsi qu’à l’Agence nationale de lutte contre le crime. Ce rapport a été préparé à la demande de groupes d’activistes de la société civile libanaise.
Riad Salamé aurait ainsi pu détourner plusieurs centaines de milliards de livres libanaises, réinvestis en actifs financiers en Grande Bretagne, accusent les auteurs de ce rapport qui l’ont également transmis aux autorités judiciaires d’autres pays européens.
Riad Salamé, qui a pris connaissance de ce rapport estime qu’il s’agit de fausses allégations.
Les plaignants affirmaient que « le patrimoine global de Riad Salamé en Europe dépasserait les 2 milliards de dollars », une fortune qui ne peut être justifiée par son salaire.
Mais malgré les soupçons de détournements de fonds et de corruption qui planent sur Riad Salamé au Liban et à l’étranger, le gouverneur reste protégé par une partie de la classe politique, de la justice et de l’establishment financier.
Au nom du secret bancaire, les banques ont refusé de coopérer avec le juge qui aurait été tancé par le procureur général.