La Russie a transmis au pays du Cèdre des images satellites de l’explosion du port de Beyrouth. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a remis les clichés à son homologue libanais, Abdallah Abou Habib, à la demande du Président Michel Aoun lui-même.
" Peut-être que ces photos fourniront des informations supplémentaires qui peuvent bénéficier à l’enquête judiciaire sur le crime ", avait déclaré, en octobre dernier, le chef de l’État libanais.
En effet, depuis le tragique évènement du 4 août 2020 qui a ravagé la capitale libanaise et causé plus de 215 morts, les dirigeants du pays du Cèdre espéraient obtenir des clichés des installations portuaires pour élucider la cause de la déflagration.
Mais les images auraient dû être fournies par Paris ou Rome. Hassan Diab, alors Premier ministre, avait émis cette requête auprès des deux capitales en septembre 2020, sans succès. Chou blanc aussi du côté des États-Unis, qui n’ont pas été d’une grande aide. Le Liban est pourtant l’une de leurs priorités régionales, comme en témoigne leur ambassade qui s’étend sur plus de 17hectares dans la banlieue de Beyrouth.
Les images relanceraient-elles l’enquête ?
" Nous avons remis au ministre Bou Habib des images satellite pour aider l’enquête sur les causes de l’explosion" au port de Beyrouth, a déclaré le chef de la diplomatie russe. Les images fournies datent du printemps 2020 et après la déflagration. "Les chercheurs de Roscosmos disent que les experts devraient pouvoir comprendre, à partir de la nature des destructions, ce dont il s’agit, ce qui pourrait être lié" à ce drame, a-t-il poursuivi.
L’enquête sur l’explosion du port avait tout de même bien commencé. Mais, un à un, les juges chargés de cette affaire ont été dessaisis face à la pression de la rue, aux menaces des politiciens et à leur refus de se plier aux injonctions de la Justice.
En octobre dernier, alors que le juge Tarek Bitar voulait auditionner plusieurs ministres et députés proches du Hezbollah, le parti chiite et ses alliés avaient organisé une manifestation massive dans les rues de Beyrouth. S’en étaient suivi des scènes de guérilla urbaine, avec des accrochages armés entre différentes milices. Les affrontements du 14 octobre ont causé sept morts et une trentaine de blessés. Depuis, l’enquête est au point mort.
En l’attente de l’analyse des clichés, plusieurs versions s’opposent encore dans l’opinion publique. Les uns accusent les élites de complicité et d’inconscience pour avoir stocké délibérément plus de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth, privilégiant donc la cause de l’accident industriel. Les autres s’en prennent ouvertement au Hezbollah qui contrôle les installations portuaires de la ville. Et certains y voient la main de Tel-Aviv en raison des vrombissements d’un avion quelques secondes avant la double explosion.
D’ailleurs, le Président libanais lui-même n’écartait pas l’hypothèse d’une attaque étrangère. Au lendemain de l’explosion, Michel Aoun avait évoqué la piste d’une "intervention extérieure" et ainsi d’un éventuel missile ou d’une bombe.
" Peut-être que ces photos fourniront des informations supplémentaires qui peuvent bénéficier à l’enquête judiciaire sur le crime ", avait déclaré, en octobre dernier, le chef de l’État libanais.
En effet, depuis le tragique évènement du 4 août 2020 qui a ravagé la capitale libanaise et causé plus de 215 morts, les dirigeants du pays du Cèdre espéraient obtenir des clichés des installations portuaires pour élucider la cause de la déflagration.
Mais les images auraient dû être fournies par Paris ou Rome. Hassan Diab, alors Premier ministre, avait émis cette requête auprès des deux capitales en septembre 2020, sans succès. Chou blanc aussi du côté des États-Unis, qui n’ont pas été d’une grande aide. Le Liban est pourtant l’une de leurs priorités régionales, comme en témoigne leur ambassade qui s’étend sur plus de 17hectares dans la banlieue de Beyrouth.
Les images relanceraient-elles l’enquête ?
" Nous avons remis au ministre Bou Habib des images satellite pour aider l’enquête sur les causes de l’explosion" au port de Beyrouth, a déclaré le chef de la diplomatie russe. Les images fournies datent du printemps 2020 et après la déflagration. "Les chercheurs de Roscosmos disent que les experts devraient pouvoir comprendre, à partir de la nature des destructions, ce dont il s’agit, ce qui pourrait être lié" à ce drame, a-t-il poursuivi.
L’enquête sur l’explosion du port avait tout de même bien commencé. Mais, un à un, les juges chargés de cette affaire ont été dessaisis face à la pression de la rue, aux menaces des politiciens et à leur refus de se plier aux injonctions de la Justice.
En octobre dernier, alors que le juge Tarek Bitar voulait auditionner plusieurs ministres et députés proches du Hezbollah, le parti chiite et ses alliés avaient organisé une manifestation massive dans les rues de Beyrouth. S’en étaient suivi des scènes de guérilla urbaine, avec des accrochages armés entre différentes milices. Les affrontements du 14 octobre ont causé sept morts et une trentaine de blessés. Depuis, l’enquête est au point mort.
En l’attente de l’analyse des clichés, plusieurs versions s’opposent encore dans l’opinion publique. Les uns accusent les élites de complicité et d’inconscience pour avoir stocké délibérément plus de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth, privilégiant donc la cause de l’accident industriel. Les autres s’en prennent ouvertement au Hezbollah qui contrôle les installations portuaires de la ville. Et certains y voient la main de Tel-Aviv en raison des vrombissements d’un avion quelques secondes avant la double explosion.
D’ailleurs, le Président libanais lui-même n’écartait pas l’hypothèse d’une attaque étrangère. Au lendemain de l’explosion, Michel Aoun avait évoqué la piste d’une "intervention extérieure" et ainsi d’un éventuel missile ou d’une bombe.