Alors qu’aucun camp ne dispose actuellement d’une majorité claire, le député Michel Moawad, soutenu par une partie du camp du 14 mars, pro américain, n’a obtenu que 39 votes lundi, loin des 86 voix nécessaires pour être élu au premier tour. Le fils de l’ancien président René Moawad, assassiné en 1989, a obtenu trois voix de moins que lors de la dernière séance jeudi dernier.
Il en avait récolté 42 lors de la troisième séance le 20 octobre, et 36 lors de la première séance le 29 septembre. Lors de celle du 13 octobre, la séance a été levée faute de quorum.
« Aucun bloc au Parlement ne peut imposer un président, ni le Hezbollah ni personne d’autre », a déclaré à l’AFP Elias Hankache, député du parti chrétien Kataeb qui soutient M. Moawad.
Il a déploré un « blocage systématique » de la part du camp du Hezbollah, qui a manifesté son hostilité à la candidature de M. Moawad.
Dans la tribune parlementaire, c’est le vote blanc qui l’emporte toujours avec 50 députés ce lundi, dont les parlementaires du Bloc de Fidélité à la résistance du Hezbollah.
L’un de ses députés, Hassan Fadlallah a défendu le recours au vote blanc : « le jeu du quorum auquel tous les blocs s’adonnent est un droit. Nous n’avons pas encore discuté de noms spécifiques jusqu’à l’accord avec le reste des blocs sur un nom unifié. Jusqu’à présent, le Hezbollah n’a pas convenu d’un nom spécifique ».
Il a rappelé les conditions du secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah selon lequel il faut qu’il y ait un accord entre la majorité sur le choix du président.
« Le président de la république est le symbole de l’unité du pays. Raison pour laquelle il faudrait qu’il y ait une entente sur son choix de la part de la majorité. Nous refusons l’équation : le défi ou la vacance. Nous sommes ouverts au dialogue et nous en appelons à s’entendre sur un nom », a persisté Fadlallah.
Hezbollah dénonce une ingérence étrangère
Dimanche dernier, un membre du Conseil central du Hezbollah cheikh Nabil Qaouq a accusé les deux ambassades d’Arabie saoudite et des Etats-Unis d’entraver le processus d’élection du chef de l’Etat.
« Ce n’est plus un secret pour les Libanais que l’ambassade d’Arabie saoudite au Liban s’immisce dans les élections du président de la République comme elle l’a fait dans les élections du Parlement, mais cette fois directement et sans médiation, comme se plaignent certains députés d’être soumis aux pressions des ambassades américaine et saoudienne », a-t-il dit, rapporte al-Manar.
Toujours selon Qaouq, « les interventions des ambassades américaine et saoudienne ont donné un seul résultat, celui de compliquer et de perturber davantage le processus d’élection du président de la république, car les deux ambassades et leurs partisans au Liban veulent un président de défi et de confrontation avec le public de la résistance, ils veulent une confrontation interne pour satisfaire aux Saoudiens et aux Américains».
Le CPL absout les USA
Son confrère du Courant patriotique libre (CPL) fondé par le président Michel Aoun et dirigé actuellement par son gendre Gibran Bassil a quant à lui accusé l’Arabie saoudite et épargné les Etats-Unis.
« C’est l’Arabie saoudite qui fait obstruction à l’élection d’un président pour la République libanaise et non pas les USA », a affirmé Gérard Dib lors d’une interview à la chaine TV al-Manar ce lundi. Estimant que « la conjoncture régionale et internationale pousse les Américains à favoriser l’accalmie dans la région ».
Dib estime aussi que Moawad est le candidat des Saoudiens, mais seulement pour perdre du temps, assurant que leur véritable candidat est tout autre. Sans préciser lequel.
En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur, la présidence de la République est réservée à un chrétien maronite, tandis que le Premier ministre est sunnite et le chef du législatif est chiite.
Alors que l’élection du chef du parlement ne connait pas d’obstacles une fois toutes les 4 années, grâce à une entente inter chiite, celle du président maronite et la désignation du Premier ministre sunnite restent les plus problématiques au pays du cèdre.
L’élection du président sortant en 2016 avait eu lieu après une vacance de 29 mois au sommet de l’Etat, les parlementaires ayant tenté en vain, à 45 reprises, de parvenir à un consensus sur un candidat.
Il en avait récolté 42 lors de la troisième séance le 20 octobre, et 36 lors de la première séance le 29 septembre. Lors de celle du 13 octobre, la séance a été levée faute de quorum.
« Aucun bloc au Parlement ne peut imposer un président, ni le Hezbollah ni personne d’autre », a déclaré à l’AFP Elias Hankache, député du parti chrétien Kataeb qui soutient M. Moawad.
Il a déploré un « blocage systématique » de la part du camp du Hezbollah, qui a manifesté son hostilité à la candidature de M. Moawad.
Dans la tribune parlementaire, c’est le vote blanc qui l’emporte toujours avec 50 députés ce lundi, dont les parlementaires du Bloc de Fidélité à la résistance du Hezbollah.
L’un de ses députés, Hassan Fadlallah a défendu le recours au vote blanc : « le jeu du quorum auquel tous les blocs s’adonnent est un droit. Nous n’avons pas encore discuté de noms spécifiques jusqu’à l’accord avec le reste des blocs sur un nom unifié. Jusqu’à présent, le Hezbollah n’a pas convenu d’un nom spécifique ».
Il a rappelé les conditions du secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah selon lequel il faut qu’il y ait un accord entre la majorité sur le choix du président.
« Le président de la république est le symbole de l’unité du pays. Raison pour laquelle il faudrait qu’il y ait une entente sur son choix de la part de la majorité. Nous refusons l’équation : le défi ou la vacance. Nous sommes ouverts au dialogue et nous en appelons à s’entendre sur un nom », a persisté Fadlallah.
Hezbollah dénonce une ingérence étrangère
Dimanche dernier, un membre du Conseil central du Hezbollah cheikh Nabil Qaouq a accusé les deux ambassades d’Arabie saoudite et des Etats-Unis d’entraver le processus d’élection du chef de l’Etat.
« Ce n’est plus un secret pour les Libanais que l’ambassade d’Arabie saoudite au Liban s’immisce dans les élections du président de la République comme elle l’a fait dans les élections du Parlement, mais cette fois directement et sans médiation, comme se plaignent certains députés d’être soumis aux pressions des ambassades américaine et saoudienne », a-t-il dit, rapporte al-Manar.
Toujours selon Qaouq, « les interventions des ambassades américaine et saoudienne ont donné un seul résultat, celui de compliquer et de perturber davantage le processus d’élection du président de la république, car les deux ambassades et leurs partisans au Liban veulent un président de défi et de confrontation avec le public de la résistance, ils veulent une confrontation interne pour satisfaire aux Saoudiens et aux Américains».
Le CPL absout les USA
Son confrère du Courant patriotique libre (CPL) fondé par le président Michel Aoun et dirigé actuellement par son gendre Gibran Bassil a quant à lui accusé l’Arabie saoudite et épargné les Etats-Unis.
« C’est l’Arabie saoudite qui fait obstruction à l’élection d’un président pour la République libanaise et non pas les USA », a affirmé Gérard Dib lors d’une interview à la chaine TV al-Manar ce lundi. Estimant que « la conjoncture régionale et internationale pousse les Américains à favoriser l’accalmie dans la région ».
Dib estime aussi que Moawad est le candidat des Saoudiens, mais seulement pour perdre du temps, assurant que leur véritable candidat est tout autre. Sans préciser lequel.
En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur, la présidence de la République est réservée à un chrétien maronite, tandis que le Premier ministre est sunnite et le chef du législatif est chiite.
Alors que l’élection du chef du parlement ne connait pas d’obstacles une fois toutes les 4 années, grâce à une entente inter chiite, celle du président maronite et la désignation du Premier ministre sunnite restent les plus problématiques au pays du cèdre.
L’élection du président sortant en 2016 avait eu lieu après une vacance de 29 mois au sommet de l’Etat, les parlementaires ayant tenté en vain, à 45 reprises, de parvenir à un consensus sur un candidat.
Riyad accusée de torpiller le dîner suisse
L’Arabie saoudite a été accusée d’avoir torpillé un dîner dans l’ambassade de Suisse au Liban, organisée par la Fondation Dialogue, et auquel ont été conviées certaines personnalités libanaises, politiques et intellectuelles.
Proposant un dialogue sur la conjoncture au Liban, cette rencontre devait être suivie par un atelier de dialogue à Genève.
L’Arabie est soupçonnée d’avoir, via ses agents sur les réseaux sociaux, conduit une campagne hostile au dîner et à la fondation organisatrice, les accusant de vouloir changer le système politique au Liban axé autour de l’Accord de Taef. Ce dernier qui avait été parrainé par Riyad et Washington pour mettre fin à la guerre civile en 1990. Ont aussi été disséminées d’allégations selon lesquelles certains Etats complotent contre certaines communautés libanaises dont les USA, la France et l’Iran.
L’analyste libanais Qassem Qassir constate que cette campagne de suspicion intervient aussi simultanément avec la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et l’entité sioniste, grâce à une médiation américaine.
Selon lui, « certains protagonistes appréhendent la présence d’un projet irano-occidental sur l’avenir du Liban pour donner au Hezbollah et à la communauté chiite un rôle plus important aux dépens des autres communautés ».
« Certains pays arabes dont l’Arabie saoudite craignent que le règlement au Liban ne se fasse sans coordination avec elle, d’autant que certains déplorent l’absence d’équilibre entre les force politiques et partisanes et la présence des armes », rapporte-t-il en allusion à l’arsenal de la résistance.
Proposant un dialogue sur la conjoncture au Liban, cette rencontre devait être suivie par un atelier de dialogue à Genève.
L’Arabie est soupçonnée d’avoir, via ses agents sur les réseaux sociaux, conduit une campagne hostile au dîner et à la fondation organisatrice, les accusant de vouloir changer le système politique au Liban axé autour de l’Accord de Taef. Ce dernier qui avait été parrainé par Riyad et Washington pour mettre fin à la guerre civile en 1990. Ont aussi été disséminées d’allégations selon lesquelles certains Etats complotent contre certaines communautés libanaises dont les USA, la France et l’Iran.
L’analyste libanais Qassem Qassir constate que cette campagne de suspicion intervient aussi simultanément avec la démarcation des frontières maritimes entre le Liban et l’entité sioniste, grâce à une médiation américaine.
Selon lui, « certains protagonistes appréhendent la présence d’un projet irano-occidental sur l’avenir du Liban pour donner au Hezbollah et à la communauté chiite un rôle plus important aux dépens des autres communautés ».
« Certains pays arabes dont l’Arabie saoudite craignent que le règlement au Liban ne se fasse sans coordination avec elle, d’autant que certains déplorent l’absence d’équilibre entre les force politiques et partisanes et la présence des armes », rapporte-t-il en allusion à l’arsenal de la résistance.