Cet effacement patronymique montre qu’une identité même en se diluant garde certains atavismes. Ainsi le roman se déroule sous forme de portraits croisés où le grand père venu d’un pays étranger est passé au crible par son fils qui est lui-même père de deux enfants en bas âge. Ce fils qui est en congé parental donne l’impression qu’il est débordé par les tâches quotidiennes d’un homme au foyer. Sa femme qui subvient aux besoins de la petite famille prend de plus en plus l’ascendant sur son mari. Mais le fils au-delà de ces petits tracas, c’est sa relation avec son propre père qui lui pose problème. Il considère son géniteur comme un lourd fardeau. Et, là se pose la question de la prise en charge des aînés dans les sociétés modernes.
A bien y regarder, le père venu d’un pays étranger, jamais nommé, n’habite pas en Suède depuis sa retraite, il n’y revient que deux fois par an et pour des séjours courts, le temps de se soigner et de régler certains problèmes administratifs. Le fils n’en peut plus de s’occuper de la paperasse du père. Tout ça, renvoie à ce qu’on appelle : « La fracture numérique » dont sont victimes les anciennes générations ayant vécu avant l’essor d’internet.
Au fil des pages, le fils considère son père comme son troisième enfant, une charge de plus pour lui rétrécir son champ d’action. Pour s’en sortir, le fils compense ses déboires professionnels et filiaux par l’obsession de tout maîtriser en passant par l’utilisation d’internet à outrance. Cette sophistication de la vie moderne devient loufoque sous la plume de Khemiri et sonne comme une critique acerbe du citoyen-consommateur qui devient esclave des forums et des influenceurs qui sévissent sur les réseaux sociaux. Ces directeurs de conscience ont pris le pouvoir sur certains cerveaux.
Le père a aussi une fille qui travaille comme avocate défendant les femmes victimes des maltraitances machistes. Sa vie aussi est très compliquée car son fils aîné enlevé par son ex-mari lui donne du fil à retordre en lui tournant le dos. Au moment de retourner dans son pays d’origine, le père se rend compte du chemin à parcourir pour retrouver une relation apaisée avec ses enfants surtout depuis qu’il a rencontré ses petits- enfants.
A bien y regarder, le père venu d’un pays étranger, jamais nommé, n’habite pas en Suède depuis sa retraite, il n’y revient que deux fois par an et pour des séjours courts, le temps de se soigner et de régler certains problèmes administratifs. Le fils n’en peut plus de s’occuper de la paperasse du père. Tout ça, renvoie à ce qu’on appelle : « La fracture numérique » dont sont victimes les anciennes générations ayant vécu avant l’essor d’internet.
Au fil des pages, le fils considère son père comme son troisième enfant, une charge de plus pour lui rétrécir son champ d’action. Pour s’en sortir, le fils compense ses déboires professionnels et filiaux par l’obsession de tout maîtriser en passant par l’utilisation d’internet à outrance. Cette sophistication de la vie moderne devient loufoque sous la plume de Khemiri et sonne comme une critique acerbe du citoyen-consommateur qui devient esclave des forums et des influenceurs qui sévissent sur les réseaux sociaux. Ces directeurs de conscience ont pris le pouvoir sur certains cerveaux.
Le père a aussi une fille qui travaille comme avocate défendant les femmes victimes des maltraitances machistes. Sa vie aussi est très compliquée car son fils aîné enlevé par son ex-mari lui donne du fil à retordre en lui tournant le dos. Au moment de retourner dans son pays d’origine, le père se rend compte du chemin à parcourir pour retrouver une relation apaisée avec ses enfants surtout depuis qu’il a rencontré ses petits- enfants.
Slimane AÏT SIDHOUM