La récente annonce par la Moncloa du report jusqu’à nouvel ordre de la Réunion de Haut Niveau initialement programmée en décembre, puis reportée à février, fait craindre de nouvelles turbulences entre Rabat et Madrid. D’autant plus que le récent report a été décidé unilatéralement par l’Espagne, ce qui rompt avec le protocole diplomatique adopté lors du premier report, annoncé de manière bilatérale dans un communiqué conjoint.
En dépit d’une tension de plus en plus palpable, il importe de souligner que les deux Royaumes sont coutumiers de ce genre de relations passionnelles et souvent tumultueuses, faites de hauts et de non moins bas, qui perdurent depuis les années 1990, avec des pics inquiétants allant jusqu’à la rupture des liens diplomatiques. D’où la crainte que ce nouvel épisode ne soit annonciateur d’une crise ouverte que, pourtant, aucun des deux pays ne peut se permettre en cette conjoncture sinistrée.
Ce blocage renseigne, par ailleurs, sur le changement de paradigme dans les relations entre les deux Royaumes. Là où les socialistes du PSOE - depuis Felipe González jusqu’à José Luiz Rodrigo Zapatero - étaient perçus comme des partenaires fiables du Maroc, le gouvernement Sanchez vient rompre cette tradition partisane. Il n’empêche que l’Espagne reste un pays démocratique où, au gré des scrutins, PP comme PSOE se succèdent au pouvoir permettant, en fonction des nouvelles équipes, d’ajuster les relations entre les deux rives de la Méditerranée.
Au final, Rabat comme Madrid restent complètement interdépendants sur le plan économique. De surcroît, ils partagent des questions communes de défense, d’immigration et de lutte contre le trafic de stupéfiants et le terrorisme. Autrement dit, les deux pays, quoique périodiquement embrouillés sur des questions politiques, partagent un destin commun et leurs motifs de concorde restent plus nombreux que ceux de discorde. A cela s’ajoute leur pragmatisme mutuel qui se nourrit d’un environnement économique, sociétal et politique forgé au gré d’un cheminement démocratique multiséculaire.
Soit tout le contraire de nos voisins de l’Est qui se complaisent dans la situation de quasi-rupture qui règne depuis trois décennies et l’alimentent à coup de rancœurs et de partis-pris qui datent de la guerre froide.
En dépit d’une tension de plus en plus palpable, il importe de souligner que les deux Royaumes sont coutumiers de ce genre de relations passionnelles et souvent tumultueuses, faites de hauts et de non moins bas, qui perdurent depuis les années 1990, avec des pics inquiétants allant jusqu’à la rupture des liens diplomatiques. D’où la crainte que ce nouvel épisode ne soit annonciateur d’une crise ouverte que, pourtant, aucun des deux pays ne peut se permettre en cette conjoncture sinistrée.
Ce blocage renseigne, par ailleurs, sur le changement de paradigme dans les relations entre les deux Royaumes. Là où les socialistes du PSOE - depuis Felipe González jusqu’à José Luiz Rodrigo Zapatero - étaient perçus comme des partenaires fiables du Maroc, le gouvernement Sanchez vient rompre cette tradition partisane. Il n’empêche que l’Espagne reste un pays démocratique où, au gré des scrutins, PP comme PSOE se succèdent au pouvoir permettant, en fonction des nouvelles équipes, d’ajuster les relations entre les deux rives de la Méditerranée.
Au final, Rabat comme Madrid restent complètement interdépendants sur le plan économique. De surcroît, ils partagent des questions communes de défense, d’immigration et de lutte contre le trafic de stupéfiants et le terrorisme. Autrement dit, les deux pays, quoique périodiquement embrouillés sur des questions politiques, partagent un destin commun et leurs motifs de concorde restent plus nombreux que ceux de discorde. A cela s’ajoute leur pragmatisme mutuel qui se nourrit d’un environnement économique, sociétal et politique forgé au gré d’un cheminement démocratique multiséculaire.
Soit tout le contraire de nos voisins de l’Est qui se complaisent dans la situation de quasi-rupture qui règne depuis trois décennies et l’alimentent à coup de rancœurs et de partis-pris qui datent de la guerre froide.
Amine ATER