La demande de retrait du passeport de Brahim Ghali, présentée le 24 mai par les avocats de l’Association Sahraouie des Droits de l’Homme à l’Audiencia Nacional, représente un nouvel épisode dans le feuilleton juridico-politico-diplomatique à rallonge qu’est devenu le «Ghali Gate». Cette requête vient en réaction à l’intention affichée et assumée du leader du Polisario de quitter le territoire espagnol sans passer par la case justice. Une volonté de soustraction à la justice espagnole annoncée par le numéro 2 des séparatistes qui témoigne du peu d’estime accordé par le Polisario aux instances judiciaires ibériques.
Bien que la diplomatie espagnole ait démenti les déclarations de Lebsir, cette hypothèse ne pourrait qu’aggraver la crise entre Rabat et Madrid et l’amener vers des horizons incertains. En attendant, les deux pays sont condamnés à trouver des solutions à la question migratoire qui s’impose désormais comme l’un des principaux points d’achoppement entre les deux pays, en plus des autres motifs de discorde que sont l’affaire du Sahara, le sort des villes et des confettis encore occupés par l’Espagne au Maroc, sans oublier les escarmouches autour de l’accord de pêche et les exportations agricoles marocaines vers l’Europe. La longueur de la liste des points de crispation donne un aperçu clair sur la lourdeur d’un contentieux ancien que l’affaire Ghali n’a fait qu’exacerber et révéler. Et dans cette ambiance d’adversité où le Maroc revendique plus que jamais les égards qu’il mérite en sa qualité de partenaire fiable et de puissance régionale, le Royaume a tout intérêt à consolider son front interne à travers la résorption de la multitude de problématiques sociales et économiques qui freinent son élan et affectent sa force et son poids sur la balance des négociations. Il a le même intérêt à aplanir la poignée de dossiers liés aux droits de l’Homme qui entachent encore sa réputation sur le plan international, donnant du grain à moudre aux ennemis du pays. Comme il a intérêt à améliorer sa gouvernance et promouvoir un esprit d’équité et d’égalité dans la gestion de la chose publique.
Autant de chantiers stratégiques et indispensables pour la relance du pays et le renforcement de son poids à l’international qui ne manqueront pas de figurer en bonne place dans le déjà finalisé rapport de la Commission sur le nouveau modèle de développement (CSMD).
Bien que la diplomatie espagnole ait démenti les déclarations de Lebsir, cette hypothèse ne pourrait qu’aggraver la crise entre Rabat et Madrid et l’amener vers des horizons incertains. En attendant, les deux pays sont condamnés à trouver des solutions à la question migratoire qui s’impose désormais comme l’un des principaux points d’achoppement entre les deux pays, en plus des autres motifs de discorde que sont l’affaire du Sahara, le sort des villes et des confettis encore occupés par l’Espagne au Maroc, sans oublier les escarmouches autour de l’accord de pêche et les exportations agricoles marocaines vers l’Europe. La longueur de la liste des points de crispation donne un aperçu clair sur la lourdeur d’un contentieux ancien que l’affaire Ghali n’a fait qu’exacerber et révéler. Et dans cette ambiance d’adversité où le Maroc revendique plus que jamais les égards qu’il mérite en sa qualité de partenaire fiable et de puissance régionale, le Royaume a tout intérêt à consolider son front interne à travers la résorption de la multitude de problématiques sociales et économiques qui freinent son élan et affectent sa force et son poids sur la balance des négociations. Il a le même intérêt à aplanir la poignée de dossiers liés aux droits de l’Homme qui entachent encore sa réputation sur le plan international, donnant du grain à moudre aux ennemis du pays. Comme il a intérêt à améliorer sa gouvernance et promouvoir un esprit d’équité et d’égalité dans la gestion de la chose publique.
Autant de chantiers stratégiques et indispensables pour la relance du pays et le renforcement de son poids à l’international qui ne manqueront pas de figurer en bonne place dans le déjà finalisé rapport de la Commission sur le nouveau modèle de développement (CSMD).