La semaine dernière, des combattants de l’organisation terroriste « Etat islamique » (Daech) ont pris d'assaut, à l'aide de camions piégés et d'armes lourdes, la prison de Ghweran à Hassaké, au nord-est de la Syrie, qui abrite l'une des plus grandes prisons pour les djihadistes dans le pays. Ainsi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), près de 154 personnes ont été tuées en cinq jours de combats, dont 102 jihadistes, 45 combattants kurdes et 7 civils.
Selon la coordination nationale, ce sit-in intervient après les événements sanglants qui se déroulent dans la ville de Hassaké, en Syrie et la prison Ghweran, dans laquelle sont détenus de nombreux Marocains, dont le sort reste inconnu.
La prison la ville qui ont été attaquées par l'Etat islamique, comprennent des détenus de nationalité marocaine, notamment des femmes et des mineurs, et nous appelons la commission parlementaire à accélérer le rapatriement de nos enfants qui souffres des conditions de vie pénibles, déclare Mohammed Karnaoui, membre de la Coordination.
De son côté, Meryem Zebroun, secrétaire générale de la Coordination, a souligné que la commission exploratoire mise en place au Parlement, dont la mission est de déterminer la situation des femmes et des enfants marocains bloqués dans les zones de conflit en Syrie et en Irak, a mis en place des recommandations importants, dont la décision de rapatriement des enfants, des jeunes et des femmes, et l'accompagnement, psychologique, éducatif, sociale et économique de ces catégories. Toutefois, l'implémentation de ces mesures n'a pas encore débuté, rappelle la responsable, appelant à la création d'une commission de suivi, pour la mise en œuvre effective de ces mesures.
Pour sa part, Abdelaziz Bekkali, président de la Coordination a déploré le retard des rapatriements, alertant que les femmes et les enfants détenus dans les camps de Roj et d'Al-Hol sont également en danger.
Le rapport de ladite Commission parlementaire indique que 1 659 Marocains se sont rendus en Syrie et en Irak depuis l'émergence de l'EI et d'autres organisations terroristes dans les pays du Moyen-Orient. Parmi ces Marocains, il y a près de 300 femmes et plus de 628 enfants et mineurs.
Lors de la présentation du rapport, la Commission a déclaré que ces chiffres ne sont pas restés inchangés, car de nombreux djihadistes marocains sont morts dans les conflits.
En effet, les combattants marocains identifiés ont commis des infractions au Code pénal marocain, car la législation criminalise l'adhésion à des organisations terroristes. En cas de renvoi et d'extradition vers le Maroc, ils doivent être directement déférés aux autorités judiciaires compétentes afin de faire face aux poursuites prévues par la loi marocaine.