Près de 10.000 étudiants marocains se sont retrouvés bloqués en Ukraine après le déclenchement de la guerre, avant que les autorités marocaines ne mettent en place des vols spéciaux pour les rapatrier. Alors qu’elles ont sauvé leur vie, reste à sauver leurs parcours scolaire et professionnel.
Pour sa part, le gouvernement a annoncé qu’il examine plusieurs options concernant ces étudiants dont l’examen prochain de la question d’adaptation des contenus pédagogiques dans la perspective de permettre à ces étudiants de rejoindre les facultés marocaines.
Les étudiants au Maroc disent Non !
La Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie, a répondu catégoriquement à la question d’intégration des étudiants qui ont quitté le territoire ukrainien à cause du conflit avec la Russie. Elle souligne la nécessité « d’examiner d’autres solutions qui n’affectent pas négativement la qualité de la formation ». « Nous suivons la situation en Ukraine de près, ainsi que les informations qui circulent autour de l’intégration de nos confrères qui ont quitté le territoire ukrainien à cause du conflit avec la Russie », a indiqué la Commission nationale dans un communiqué publié ce dimanche. La possibilité de les intégrer est exclue par la Commission.
Pour cause : la situation difficile où se trouvent les Facultés publiques et les hôpitaux universitaires, ainsi que les difficultés de formation rencontrées par les étudiants, argumente-t-on. La Commission insiste ainsi sur la nécessité « d’examiner d’autres solutions qui n’affectent pas négativement la qualité de la formation», notant que « le principe constitutionnel de l’égalité des chances et la qualité de l’enseignement théorique et pratique est traduite par des stages qui connaissent une surpopulation sans précédent ».
D’ailleurs, selon des vidéos de la Faculté de médecine d’Oujda, qui ont fait le tour de la Toile, les étudiants ont été appelés lors d’une assemblée générale à voter pour ou contre l’intégration des étudiants d’Ukraine au sein des Facultés de médecine privées et publiques au Maroc. Le vote s’est terminé par un « non » presque général, comme le montrent les vidéos.
« On ne s’y attendait pas »
Cette réaction a été loin des attentes des étudiants marocains d’Ukraine, toujours bouleversés par le difficile périple qu’ils ont dû vivre pour arriver au Maroc. « Nous sommes offusqués de voir la réaction de nos confrères au Maroc, qui refusent de nous voir intégrés dans les Facultés de médecine, nous sommes d’autant plus choqués qu’ils n’ont pas pris en compte le fait que nous sommes victimes d’une situation qui nous dépasse, celle d’une guerre qui nous a conduits à interrompre inopinément nos études », nous annonce un étudiant en 5ème année en médecine à la faculté de Lviv.
« On s’attendait à ce qu’il y ait une résistance de la part des doyens et du corps professoral mais pas des étudiants qui sont censés ressentir notre détresse et nous apporter leur soutien par solidarité », ajouta-t-il. Se prononçant sur la polémique qui a fait bouger la Toile depuis l’annonce du ministère de l’Education, ledit étudiant estime qu’« A mes yeux, cette polémique est inutile, le ministère de tutelle nous a promis une solution, nous imaginons mal comment quelques objections puissent infléchir la volonté du gouvernement ».
D’ailleurs, « L’intégration dans les facultés marocaines n’est pas l’unique option qui nous est proposée, comme plusieurs étudiants ne comptent pas poursuivre leurs études au Maroc, ils sont nombreux, en majorité en début de parcours, à chercher des opportunités dans d’autres pays quitte à reprendre à zéro ». En outre, « Avant de revenir au Maroc, quelques étudiants avaient reçu des assurances de la part de leurs universités que les cours allaient reprendre à distance. Je parle des universités qui se trouvent dans les villes épargnées ».
Entre les étudiants marocains au Maroc qui appellent à améliorer le niveau de leur formation théorique et pratique et ceux venus de l’Ukraine, fuyant une guerre sans précédent, qui appellent à les intégrer et plaident pour leur droit à l’éducation, l’urgence de réformer et améliorer le système éducatif dans le secteur de la santé s’annonce urgente.
Pour sa part, le gouvernement a annoncé qu’il examine plusieurs options concernant ces étudiants dont l’examen prochain de la question d’adaptation des contenus pédagogiques dans la perspective de permettre à ces étudiants de rejoindre les facultés marocaines.
Les étudiants au Maroc disent Non !
La Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie, a répondu catégoriquement à la question d’intégration des étudiants qui ont quitté le territoire ukrainien à cause du conflit avec la Russie. Elle souligne la nécessité « d’examiner d’autres solutions qui n’affectent pas négativement la qualité de la formation ». « Nous suivons la situation en Ukraine de près, ainsi que les informations qui circulent autour de l’intégration de nos confrères qui ont quitté le territoire ukrainien à cause du conflit avec la Russie », a indiqué la Commission nationale dans un communiqué publié ce dimanche. La possibilité de les intégrer est exclue par la Commission.
Pour cause : la situation difficile où se trouvent les Facultés publiques et les hôpitaux universitaires, ainsi que les difficultés de formation rencontrées par les étudiants, argumente-t-on. La Commission insiste ainsi sur la nécessité « d’examiner d’autres solutions qui n’affectent pas négativement la qualité de la formation», notant que « le principe constitutionnel de l’égalité des chances et la qualité de l’enseignement théorique et pratique est traduite par des stages qui connaissent une surpopulation sans précédent ».
D’ailleurs, selon des vidéos de la Faculté de médecine d’Oujda, qui ont fait le tour de la Toile, les étudiants ont été appelés lors d’une assemblée générale à voter pour ou contre l’intégration des étudiants d’Ukraine au sein des Facultés de médecine privées et publiques au Maroc. Le vote s’est terminé par un « non » presque général, comme le montrent les vidéos.
« On ne s’y attendait pas »
Cette réaction a été loin des attentes des étudiants marocains d’Ukraine, toujours bouleversés par le difficile périple qu’ils ont dû vivre pour arriver au Maroc. « Nous sommes offusqués de voir la réaction de nos confrères au Maroc, qui refusent de nous voir intégrés dans les Facultés de médecine, nous sommes d’autant plus choqués qu’ils n’ont pas pris en compte le fait que nous sommes victimes d’une situation qui nous dépasse, celle d’une guerre qui nous a conduits à interrompre inopinément nos études », nous annonce un étudiant en 5ème année en médecine à la faculté de Lviv.
« On s’attendait à ce qu’il y ait une résistance de la part des doyens et du corps professoral mais pas des étudiants qui sont censés ressentir notre détresse et nous apporter leur soutien par solidarité », ajouta-t-il. Se prononçant sur la polémique qui a fait bouger la Toile depuis l’annonce du ministère de l’Education, ledit étudiant estime qu’« A mes yeux, cette polémique est inutile, le ministère de tutelle nous a promis une solution, nous imaginons mal comment quelques objections puissent infléchir la volonté du gouvernement ».
D’ailleurs, « L’intégration dans les facultés marocaines n’est pas l’unique option qui nous est proposée, comme plusieurs étudiants ne comptent pas poursuivre leurs études au Maroc, ils sont nombreux, en majorité en début de parcours, à chercher des opportunités dans d’autres pays quitte à reprendre à zéro ». En outre, « Avant de revenir au Maroc, quelques étudiants avaient reçu des assurances de la part de leurs universités que les cours allaient reprendre à distance. Je parle des universités qui se trouvent dans les villes épargnées ».
Entre les étudiants marocains au Maroc qui appellent à améliorer le niveau de leur formation théorique et pratique et ceux venus de l’Ukraine, fuyant une guerre sans précédent, qui appellent à les intégrer et plaident pour leur droit à l’éducation, l’urgence de réformer et améliorer le système éducatif dans le secteur de la santé s’annonce urgente.
Hiba CHAKER
Repère
5000 inscriptions dans la plateforme du ministère5000 étudiants marocains en Ukraine se sont inscrits dans la plateforme mise en place par le ministère de l’Enseignement supérieur, selon les derniers chiffres du Département d’Abdellatif Miraoui. Après leur retour au Maroc, les étudiants marocains en Ukraine continuent de soumettre leurs dossiers au ministère de l’Enseignement supérieur qui a promis de leur trouver une solution après la suspension de leurs études.
Plus de 5000 personnes se sont inscrites dans la plateforme électronique mise en place par le Département d’Abdellatif Miraoui pour le suivi des étudiants, nous indique une source autorisée, soulignant que ce nombre est en constante progression. Cette plateforme est destinée à recenser les étudiants aussi bien les rapatriés que ceux qui sont toujours coincés dans le territoire ukrainien ou dans les pays voisins.
En effet, la majorité des étudiants inscrits poursuivent des études en médecine et en pharmacie, des branches en vogue en Ukraine, un pays réputé pour son coût de scolarité moins élevé que les autres pays européens.