SOPA Images/SIPA
Va-t-on enfin se débarrasser de cette maudite pandémie ? Une question que se posent maintenant les gens, et non seulement les férus de la chose médicale, après les annonces rassurantes de nouveaux remèdes anti Covid-19, qui ont affiché des résultats encourageants des essais cliniques.
Les laboratoires Pfizer, AstraZeneca et Merck ont annoncé avoir développé des pilules anti Covid-19 à base d’anticorps, ouvrant ainsi le dernier front dans la lutte contre le virus. Depuis des semaines, le Comité scientifique du Maroc a les yeux braqués sur l’évolution des essais cliniques des médicaments anti Covid-19 à l’échelle internationale.
Le Maroc s’apprête à approuver Merck
Compte tenu de ces avancées, le Maroc s’apprête désormais à se doter d’un médicament pour renforcer ses efforts de lutte contre la pandémie, en parallèle avec la campagne de vaccination. De sources proches du ministère de la Santé, on apprend que le Royaume a d’ores et déjà entamé les négociations avec un laboratoire pour l’achat de la pilule salvatrice. Il s’agit du laboratoire Merck, nous précise Saïd Moutaouakil, membre du Comité scientifique.
Contacté par nos soins, le spécialiste nous apprend que le nouveau médicament du laboratoire américain sera approuvé au Maroc prochainement, le temps que son dossier soit étudié et qu’il soit mis en marché à l’échelle internationale. Le laboratoire américain a d’ores et déjà déposé une demande d’autorisation de mise en marché auprès du régulateur américain « Food and Drug Administration » (FDA) qui a donné son aval.
L’Agence européenne est, quant à elle, en cours d’examen et se prononcera d’ici quelques semaines, selon un communiqué publié mardi. Commercialisé sous le nom de Lagevrio, le « Molnupiravir » est un traitement antiviral pris par voie orale. Selon les résultats préliminaires, il s’est avéré qu’il réduit de 50% le risque des formes graves qui nécessitent une hospitalisation et de facto le risque des décès.
En effet, la pilule de Merck diminue la capacité du Coronavirus à se multiplier en maîtrisant la mutation dans son matériel génétique. Azzedine Ibrahimi, membre du Comité scientifique, qualifie ses progrès d’avancée spectaculaire, précisant que les résultats des essais cliniques sont rassurants. Encore faut-il du temps pour étudier tous les aspects relatifs aux données disponibles.
Le nouveau traitement ne va pas remplacer le vaccin
L’annonce d’un remède anti Covid- 19 a beau réconforté les gens, sa découverte ne signifie nullement l’abandon de la vaccination, qui est autant utile que le traitement. Selon Azzedine Ibrahimi, Il n’est pas question de substituer le médicament au vaccin pour plusieurs raisons, parce qu’il s’agit de deux approches différentes, voire complémentaires.
La vaccination est destinée à un but de prévention, puisqu’elle permet d’acquérir une immunité, reconnaître l’agent infectieux et d’y opposer la résistance des anticorps. A cela s’ajoute la capacité des vaccins à réduire l’éventualité des formes graves, notamment pour les personnes vulnérables.
En revanche, le médicament anti Covid-19 est destiné au traitement et à la guérison en réduisant la charge virale, d’un malade atteint du virus. Encore faut-il s’assurer que le médicament que s’apprête à autoriser le Maroc est dépourvu d’effets secondaires. Saïd Mouataouakil nous en parle (voir trois questions à …).
Les laboratoires Pfizer, AstraZeneca et Merck ont annoncé avoir développé des pilules anti Covid-19 à base d’anticorps, ouvrant ainsi le dernier front dans la lutte contre le virus. Depuis des semaines, le Comité scientifique du Maroc a les yeux braqués sur l’évolution des essais cliniques des médicaments anti Covid-19 à l’échelle internationale.
Le Maroc s’apprête à approuver Merck
Compte tenu de ces avancées, le Maroc s’apprête désormais à se doter d’un médicament pour renforcer ses efforts de lutte contre la pandémie, en parallèle avec la campagne de vaccination. De sources proches du ministère de la Santé, on apprend que le Royaume a d’ores et déjà entamé les négociations avec un laboratoire pour l’achat de la pilule salvatrice. Il s’agit du laboratoire Merck, nous précise Saïd Moutaouakil, membre du Comité scientifique.
Contacté par nos soins, le spécialiste nous apprend que le nouveau médicament du laboratoire américain sera approuvé au Maroc prochainement, le temps que son dossier soit étudié et qu’il soit mis en marché à l’échelle internationale. Le laboratoire américain a d’ores et déjà déposé une demande d’autorisation de mise en marché auprès du régulateur américain « Food and Drug Administration » (FDA) qui a donné son aval.
L’Agence européenne est, quant à elle, en cours d’examen et se prononcera d’ici quelques semaines, selon un communiqué publié mardi. Commercialisé sous le nom de Lagevrio, le « Molnupiravir » est un traitement antiviral pris par voie orale. Selon les résultats préliminaires, il s’est avéré qu’il réduit de 50% le risque des formes graves qui nécessitent une hospitalisation et de facto le risque des décès.
En effet, la pilule de Merck diminue la capacité du Coronavirus à se multiplier en maîtrisant la mutation dans son matériel génétique. Azzedine Ibrahimi, membre du Comité scientifique, qualifie ses progrès d’avancée spectaculaire, précisant que les résultats des essais cliniques sont rassurants. Encore faut-il du temps pour étudier tous les aspects relatifs aux données disponibles.
Le nouveau traitement ne va pas remplacer le vaccin
L’annonce d’un remède anti Covid- 19 a beau réconforté les gens, sa découverte ne signifie nullement l’abandon de la vaccination, qui est autant utile que le traitement. Selon Azzedine Ibrahimi, Il n’est pas question de substituer le médicament au vaccin pour plusieurs raisons, parce qu’il s’agit de deux approches différentes, voire complémentaires.
La vaccination est destinée à un but de prévention, puisqu’elle permet d’acquérir une immunité, reconnaître l’agent infectieux et d’y opposer la résistance des anticorps. A cela s’ajoute la capacité des vaccins à réduire l’éventualité des formes graves, notamment pour les personnes vulnérables.
En revanche, le médicament anti Covid-19 est destiné au traitement et à la guérison en réduisant la charge virale, d’un malade atteint du virus. Encore faut-il s’assurer que le médicament que s’apprête à autoriser le Maroc est dépourvu d’effets secondaires. Saïd Mouataouakil nous en parle (voir trois questions à …).
Anass MACHLOUKH
3 questions à Saïd Moutaouakil
« Une fois autorisé, le médicament de Merck sera aussitôt intégré dans le protocole thérapeutique du Covid-19 »
Saïd Moutaouakil, Professeur de réanimation, Directeur de la Clinique Oum Al Banine à Casablanca, et membre du Comité scientifique, a répondu à nos questions sur le médicament anti Covid-19 développé par Merck et les essais cliniques afférents.
- Le Maroc est entré en négociations avec des laboratoires pour l’acquisition d’un médicament anti Covid-19, le Comité scientifique suit-il de près ce dossier ?
- En effet, il existe plusieurs médicaments anti Covid-19 qui ont été développés par plusieurs laboratoires, dont une grande partie sera mise en marché prochainement. Il y a la pilule antivirale de Merck qui va être accréditée prochainement au Maroc et qui s’est avérée efficace. Il y a également un médicament hindou et un autre développé en Chine.
Peu de temps nous sépare de voir ces médicaments en circulation s’ils obtiennent l’aval des agences régulatrices dans le monde. Pour l’instant, le Maroc s’intéresse à Merck, en attendant de voir comment les choses vont évoluer pour les autres. Une fois autorisé, après l’examen des résultats des essais cliniques, le médicament de Merck sera aussitôt inclus dans le protocole thérapeutique.
- Selon les données dont vous disposez, le Monulpiravir ne présente-t-il aucun risque d’effets secondaires ?
- Pour rassurer tout le monde, aucun médicament, de quelque nature que ce soit, ne peut obtenir une autorisation de mise en marché s’il subsiste le moindre doute sur ses effets indésirables. Donc, le traitement dont on parle sera approuvé lorsqu’on sera sûr qu’il est efficace avec le moindre risque d’effets indésirables. Ce qui est important, c’est la balance bénéfice/risque, et je puis vous dire que celle-ci est en faveur des bénéfices du Monulpiravir pour autant que les données préliminaires des essais cliniques au niveau mondial montrent son efficacité.
- L’arrivée d’un médicament anti Covid- 19 est-elle un argument pour ne pas se faire vacciner ?
- Non, absolument non, il faut continuer à se faire vacciner. C’est d’autant plus vital que le traitement et la vaccination sont complémentaires et indissociables. Les vaccins permettent simplement de prévenir les formes graves et la mortalité tandis que le traitement a un effet potentialisateur, c’est-à-dire qu’il renforce le rôle des vaccins. En définitive, la lutte contre la pandémie est un cheminement qui va des mesures barrières, en passant par la vaccination et enfin le traitement qui bloque l’infection.
- Le Maroc est entré en négociations avec des laboratoires pour l’acquisition d’un médicament anti Covid-19, le Comité scientifique suit-il de près ce dossier ?
- En effet, il existe plusieurs médicaments anti Covid-19 qui ont été développés par plusieurs laboratoires, dont une grande partie sera mise en marché prochainement. Il y a la pilule antivirale de Merck qui va être accréditée prochainement au Maroc et qui s’est avérée efficace. Il y a également un médicament hindou et un autre développé en Chine.
Peu de temps nous sépare de voir ces médicaments en circulation s’ils obtiennent l’aval des agences régulatrices dans le monde. Pour l’instant, le Maroc s’intéresse à Merck, en attendant de voir comment les choses vont évoluer pour les autres. Une fois autorisé, après l’examen des résultats des essais cliniques, le médicament de Merck sera aussitôt inclus dans le protocole thérapeutique.
- Selon les données dont vous disposez, le Monulpiravir ne présente-t-il aucun risque d’effets secondaires ?
- Pour rassurer tout le monde, aucun médicament, de quelque nature que ce soit, ne peut obtenir une autorisation de mise en marché s’il subsiste le moindre doute sur ses effets indésirables. Donc, le traitement dont on parle sera approuvé lorsqu’on sera sûr qu’il est efficace avec le moindre risque d’effets indésirables. Ce qui est important, c’est la balance bénéfice/risque, et je puis vous dire que celle-ci est en faveur des bénéfices du Monulpiravir pour autant que les données préliminaires des essais cliniques au niveau mondial montrent son efficacité.
- L’arrivée d’un médicament anti Covid- 19 est-elle un argument pour ne pas se faire vacciner ?
- Non, absolument non, il faut continuer à se faire vacciner. C’est d’autant plus vital que le traitement et la vaccination sont complémentaires et indissociables. Les vaccins permettent simplement de prévenir les formes graves et la mortalité tandis que le traitement a un effet potentialisateur, c’est-à-dire qu’il renforce le rôle des vaccins. En définitive, la lutte contre la pandémie est un cheminement qui va des mesures barrières, en passant par la vaccination et enfin le traitement qui bloque l’infection.
Recueillis par A. M.