Les affaires du ministère de la Santé concernant la passation des marchés publics continuent de défrayer la chronique. Cette fois-ci, la Justice s’en est mêlée, résultat : arrestation de 31 personnes qui ont été déférées devant le Parquet général près la Cour d’Appel de Casablanca, pour malversation et détournement de fonds publics.
Parmi les accusés, 18 fonctionnaires du ministère soupçonnés de prévarication, de corruption, d’abus de pouvoir et de révélation du secret professionnel. À ces derniers s’ajoutent 13 personnes, dont des chefs d’entreprise et des salariés, soupçonnées de manipulation des marchés publics et de détournement de fonds publics.
Un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale a donné davantage d’informations sur cette affaire judiciaire. En effet, l’enquête préliminaire a été menée par le Bureau national de lutte contre le crime financier, sous la supervision du Parquet compétent. Cette enquête s’est déclenchée après les soupçons de fraude et de manipulation des marchés publics passés par le ministère de la Santé au cours de ces dernières années. La Justice soupçonnait des responsables au sein des directions régionales du ministère de la Santé d’avoir agi en complicité avec des chefs et des gérants d’entreprise dans la passation des marchés d’équipements médicaux en contrepartie de pots-de-vin.
Les investigations ont abouti à la saisie chez deux ingénieurs biomédicaux de sommes importantes d’argent acquises illégalement. Selon la même source, tous les marchés passés soupçonnés d’irrégularités ont été examinés par les enquêteurs, sur ordre de la Justice qui a ordonné également la saisie des biens des personnes arrêtées et le gel des fonds et des avoirs bancaires soupçonnés d’émaner d’activité criminelle.