Mardi, l’Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (Defense Security Cooperation Agency - DSCA) a annoncé une nouvelle réjouissante pour les férus des questions militaires. Le Département d’État américain a approuvé la vente de 612 missiles “Javelin” au Maroc dans le cadre d’un contrat estimé à 260 millions de dollars.
Le Royaume accède ainsi au club restreint des pays dotés de ces fameux missiles antichars et devient le premier à en être doté en Afrique, récoltant ainsi les fruits de son partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Ces derniers ont également conscience de l’importance de renforcer les capacités défensives d’un “allié majeur” en Afrique du Nord, comme en témoigne le communiqué élogieux de la DSCA, expliquant l’intérêt géopolitique de ce contrat qui passera ensuite au crible du Congrès. Légers, extrêmement mobiles et capables de percuter n’importe quel blindage, les Javelins, qui feront désormais partie de l’arsenal des FAR, ont prouvé leur efficacité au début de la guerre en Ukraine à même de devenir un symbole de l’Armée ukrainienne qui a pu, grâce à ces missiles, infliger d’immenses dégâts aux colonnes de chars russes qui avançaient vers Kiev en 2022.
Force est de constater qu’il s’agit de la deuxième arme emblématique de la guerre russo-ukrainienne dont s’est dotée l’armée marocaine après les lance-roquettes HIMARS. Cela prouve une fois de plus la politique des choix pointus du Haut Commandement des FAR qui fait preuve d’une connaissance approfondie de l’évolution de la guerre moderne en choisissant les armes ayant fait leur preuve sur les théâtres des opérations.
Aussi, l’acquisition des Javelins s’inscrit dans la continuité du processus de modernisation de l’arsenal des FAR qui parient plus sur le saut qualitatif que sur le surarmement quantitatif, comme le font les pays voisins. Avec les drones récemment acquis, les nouveaux systèmes d’artillerie et la mise à niveau de la flotte arienne (surtout l’aviation de combat), l’Armée marocaine cible la technologie militaire à plus grand impact des conflits du 21ème siècle.