Il semble que les polémiques sociétales françaises ont tendance à s’exporter au Maroc. Le port du voile devient curieusement un sujet de société alors que ce n’est qu’une tenue vestimentaire qui fait partie de notre héritage culturel et religieux. Or, dans les établissements de la Mission française, le hijab s’est transformé en facteur de déscolarisation et en prétexte d’interdiction d’entrer à l’école.
Une élève marocaine s’est vue interdire l’entrée par la direction du Lycée Victor Hugo à Marrakech pour peu qu’elle ait « osé » porter un tissu sur sa tête. Cette interdiction a indigné la famille de la lycéenne qui a eu le courage de saisir la Justice. Le Tribunal de première instance de la Cité ocre a tranché en sa faveur en ordonnant que la fille soit autorisée à regagner sa classe. Une décision qui ne manquera pas d’étoffer la jurisprudence marocaine, surtout dans un contexte où ce genre de cas pourrait se multiplier. Bien que le lycée en question relève de l’Agence de l’enseignement français à l’étranger, et que son règlement soit inspiré de la loi française qui interdit les signes religieux ostentatoires à l’école, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une ressortissante d’un pays musulman qui, en plus, est le pays d’accueil. Cela dit, l’interdiction du port du voile, sous quelque prétexte que ce soit, ne peut être vue que comme une discrimination, et c’est, d’ailleurs, ce à quoi a conclu le tribunal. Il n’est pas question de faire des établissements étrangers des enclaves juridiques au cœur de notre pays, alors qu’ils abritent des élèves marocains. Aussi, ce genre d’interdiction ne sert absolument pas la cause de la francophonie qui demeure l’essence même de la Mission française au Maroc qui, rappelons-le, accueille des milliers d’élèves marocains. Ceci peut même avoir l’effet inverse dans un contexte de désamour croissant pour la culture française dans un pays considéré historiquement francophile.
Par ailleurs, nous ne sommes pas condamnés à importer les polémiques politiques françaises au Maroc, un pays souverain dont l’Islam est la religion de l’Etat et où le plein exercice de la religion est garanti par la Constitution, contrairement à l’Hexagone où l’islam et le port du voile sont devenus des facteurs de clivage politique et un thème de prédilection dans les campagnes électorales.
Une élève marocaine s’est vue interdire l’entrée par la direction du Lycée Victor Hugo à Marrakech pour peu qu’elle ait « osé » porter un tissu sur sa tête. Cette interdiction a indigné la famille de la lycéenne qui a eu le courage de saisir la Justice. Le Tribunal de première instance de la Cité ocre a tranché en sa faveur en ordonnant que la fille soit autorisée à regagner sa classe. Une décision qui ne manquera pas d’étoffer la jurisprudence marocaine, surtout dans un contexte où ce genre de cas pourrait se multiplier. Bien que le lycée en question relève de l’Agence de l’enseignement français à l’étranger, et que son règlement soit inspiré de la loi française qui interdit les signes religieux ostentatoires à l’école, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une ressortissante d’un pays musulman qui, en plus, est le pays d’accueil. Cela dit, l’interdiction du port du voile, sous quelque prétexte que ce soit, ne peut être vue que comme une discrimination, et c’est, d’ailleurs, ce à quoi a conclu le tribunal. Il n’est pas question de faire des établissements étrangers des enclaves juridiques au cœur de notre pays, alors qu’ils abritent des élèves marocains. Aussi, ce genre d’interdiction ne sert absolument pas la cause de la francophonie qui demeure l’essence même de la Mission française au Maroc qui, rappelons-le, accueille des milliers d’élèves marocains. Ceci peut même avoir l’effet inverse dans un contexte de désamour croissant pour la culture française dans un pays considéré historiquement francophile.
Par ailleurs, nous ne sommes pas condamnés à importer les polémiques politiques françaises au Maroc, un pays souverain dont l’Islam est la religion de l’Etat et où le plein exercice de la religion est garanti par la Constitution, contrairement à l’Hexagone où l’islam et le port du voile sont devenus des facteurs de clivage politique et un thème de prédilection dans les campagnes électorales.