Photo: droits réservés.
Dans les rues de Mohammedia, la présence grandissante des chiens errants interpelle tous les passants. À chaque fois que cette controverse est soulevée, l'on s'accorde à mettre à l'index les mêmes causes : l'urbanisation galopante, la négligence des uns et des autres, l'absence de politiques cohérentes en matière de protection animale, c'est-à-dire la castration, la stérilisation, le vaccin anti-rage, et, surtout, la collaboration entre les autorités locales et la société civile.
Pourtant, face à ce défi, Mohammedia a l'opportunité de se réinventer. Plutôt que de céder à la facilité de mesures répressives, la ville pourrait devenir un laboratoire d'innovations sociales et environnementales. Des campagnes de stérilisation éthiques, des programmes de sensibilisation, la création de refuges modernes : autant de pistes qui permettraient de transformer cette problématique en levier de progrès sociétal.
Voici donc un nouveau défi pour la Cité des fleurs : saurons-nous y répondre avec sagesse et compassion ? Serions-nous capables de faire de Mohammedia une ville où l'empathie et le respect du vivant ne seraient pas de vains mots, mais le fondement même de la vie en communauté.
Car c'est bien de cela qu'il s'agit : la façon dont nous traitons les plus vulnérables, qu'ils soient humains ou animaux, en dit long sur notre degré de civilisation.
Houda BELABD
