L’armée azerbaïdjanaise a fait défiler dans les rues de la capitale Bakou des engins et armes saisis aux Arméniens lors de ce conflit de six semaines à l’automne 2020, répétition d’une parade plus large prévue jeudi à laquelle Erdogan assistera.
«La visite est l’occasion de célébrer ensemble la glorieuse victoire» de l’Azerbaïdjan dans ce conflit, s’est félicitée mardi la présidence turque dans un communiqué.
Lors de ce voyage officiel, le président turc devait aussi s’entretenir avec son homologue Ilham Aliev. La présidence turque a également indiqué que la visite doit renforcer les liens entre les deux «pays frères» et abordera le «droit légitime de l’Azerbaïdjan» en ce qui concerne ses prétentions sur le Nagorny Karabakh, territoire séparatiste arménien en territoire azerbaïdjanais.
La Turquie a fermement soutenu l’Azerbaïdjan lors de sa guerre meurtrière contre les forces arméniennes dans cette enclave montagneuse du Caucase, disputée depuis des décennies. Les combats ont débouché sur un accord de cessation des hostilités négocié sous l’égide de Moscou, qui a acté une déroute militaire arménienne et accordé d’importants gains territoriaux à Bakou.
Cette défaite humiliante pour une Arménie qui avait vaincu les forces de Bakou lors d’une première guerre dans les années 1990, a provoqué des célébrations en Azerbaïdjan et la fureur à Erevan, où l’opposition milite désormais pour la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.
Ankara renforce sa présence au Caucase
A la faveur de cet accord, le Nagorny Karabakh, dont le statut n’est pas réglé, continue d’exister, amoindri et affaibli. Des soldats de maintien de la paix russe sont déployés dans la région.
La Turquie, qui a renforcé par son soutien à Bakou son poids géopolitique dans le Caucase, pré-carré russe, participera également à la surveillance du cessez-le-feu via un centre conjoint avec la Russie, basé en Azerbaïdjan.
«L’Azerbaïdjan n’aurait pas été capable d’obtenir un succès militaire au Karabakh sans le soutien politique ouvert de la Turquie», a souligné auprès de l’AFP l’analyste Elhan Shahinoglu du centre de réflexion Atlas basé à Bakou.
Selon lui, sans le soutien d’Erdogan, la Russie, puissance régionale et alliée de l’Arménie, serait parvenue à mettre la pression sur Bakou et à faire cesser les combats, comme ce fut le cas lors d’autres échauffourées ces dernières années.
Durant la guerre des derniers mois, l’Arménie a accusé la Turquie d’être impliquée directement dans les combats, ce qu’Ankara dément. Plusieurs pays dont la France ont également dénoncé l’envoi sur le front aux côtés des forces azerbaïdjanaises de combattants pro-turcs venus de Syrie. La Turquie fait figure d’ennemi héréditaire de l’Arménie, Erevan gardant le souvenir du génocide arménien du siècle dernier. Les deux pays ont fermé leurs frontières en 1993 et n’ont aucune relation diplomatique depuis.
«La visite est l’occasion de célébrer ensemble la glorieuse victoire» de l’Azerbaïdjan dans ce conflit, s’est félicitée mardi la présidence turque dans un communiqué.
Lors de ce voyage officiel, le président turc devait aussi s’entretenir avec son homologue Ilham Aliev. La présidence turque a également indiqué que la visite doit renforcer les liens entre les deux «pays frères» et abordera le «droit légitime de l’Azerbaïdjan» en ce qui concerne ses prétentions sur le Nagorny Karabakh, territoire séparatiste arménien en territoire azerbaïdjanais.
La Turquie a fermement soutenu l’Azerbaïdjan lors de sa guerre meurtrière contre les forces arméniennes dans cette enclave montagneuse du Caucase, disputée depuis des décennies. Les combats ont débouché sur un accord de cessation des hostilités négocié sous l’égide de Moscou, qui a acté une déroute militaire arménienne et accordé d’importants gains territoriaux à Bakou.
Cette défaite humiliante pour une Arménie qui avait vaincu les forces de Bakou lors d’une première guerre dans les années 1990, a provoqué des célébrations en Azerbaïdjan et la fureur à Erevan, où l’opposition milite désormais pour la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.
Ankara renforce sa présence au Caucase
A la faveur de cet accord, le Nagorny Karabakh, dont le statut n’est pas réglé, continue d’exister, amoindri et affaibli. Des soldats de maintien de la paix russe sont déployés dans la région.
La Turquie, qui a renforcé par son soutien à Bakou son poids géopolitique dans le Caucase, pré-carré russe, participera également à la surveillance du cessez-le-feu via un centre conjoint avec la Russie, basé en Azerbaïdjan.
«L’Azerbaïdjan n’aurait pas été capable d’obtenir un succès militaire au Karabakh sans le soutien politique ouvert de la Turquie», a souligné auprès de l’AFP l’analyste Elhan Shahinoglu du centre de réflexion Atlas basé à Bakou.
Selon lui, sans le soutien d’Erdogan, la Russie, puissance régionale et alliée de l’Arménie, serait parvenue à mettre la pression sur Bakou et à faire cesser les combats, comme ce fut le cas lors d’autres échauffourées ces dernières années.
Durant la guerre des derniers mois, l’Arménie a accusé la Turquie d’être impliquée directement dans les combats, ce qu’Ankara dément. Plusieurs pays dont la France ont également dénoncé l’envoi sur le front aux côtés des forces azerbaïdjanaises de combattants pro-turcs venus de Syrie. La Turquie fait figure d’ennemi héréditaire de l’Arménie, Erevan gardant le souvenir du génocide arménien du siècle dernier. Les deux pays ont fermé leurs frontières en 1993 et n’ont aucune relation diplomatique depuis.