Les rapports sur l’Afrique, quant à la relance économique post Covid-19, se suivent sans jamais se ressembler. Et chaque document y apporte sa pierre angulaire à la réflexion pour mieux tirer profit de cette pandémie. Un virus dont le nombre de cas a atteint 3.207.639, à la date du samedi 16 janvier 2021, selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) avec 77.684 décès tandis que le nombre de guérisons s’est élevé à 2.617.11.
On peut citer, à juste titre, l’édition 2020 du Rapport économique sur l’Afrique 2020 de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique (CEAONU) portant sur le financement novateur pour le développement du secteur privé dans le Continent, celui d’Oxford Business «Afrique : bilan de l’année économique 2020 », sans oublier la CNUCED, la BM, le FMI ou encore la BAD.
A son tour, le Policy Center for the New South (PCNS), ce think tank marocain (lire l’encadré), vient de publier la deuxième édition de son rapport annuel sur l’économie africaine. Préfacée par Larabi Jaïdi, Senior Fellow, Policy Center for the New South, et Karim El Aynaoui, Président Policy Center for the New South, ce nouveau document de référence vient ainsi renforcer et conforter les analyses et projections faites dans le premier tome.
En effet, force est de constater que le Covid-19 a fortement perturbé les équilibres macro-économiques et le financement du développement de l’Afrique. Les pertes d’activité sont considérables pour l’ensemble du continent, même si elles se différencient selon les pays et les régions.
Engager des programmes de relance
Pour les analystes, chaque ensemble réagit selon ses caractéristiques propres et les contraintes auxquelles il est exposé. Cependant, tous les pays ont été dans l’obligation d’engager des programmes de relance. Le design de ces programmes comporte des actions communes à tous les pays, indépendamment de leur niveau de développement, et, d’autres, plus adaptées aux spécificités de groupes de pays. Le « retour à la normale » sera probablement progressif.
Le rapport révèle, à ce sujet, que l’hypothèse d’une reprise d’ici à 2023 suppose une croissance vigoureuse dans les pays africains. Cela doit se faire dans la refonte de leurs modèles de développement et l’accélération de l’intégration continentale que les pays africains peuvent trouver les réponses à une sortie de crise pérenne. L’Afrique doit aspirer à être à la fois un continent où se mettent en place des modèles de développement durables et résilients et s’élabore une convergence des intérêts stratégiques des pays qui le composent.
Autrement dit, les chocs d’offre et de demande ont eu un impact macro-économique sensible et auront de fortes répercussions sur le développement du continent à l’horizon 2021- 2022, relève-t-on dans le rapport. Ils mettent les pays africains dans une situation budgétaire inconfortable et sur une trajectoire d’endettement non viable. La trop forte dépendance à l’égard des marchés mondiaux pour les produits essentiels, les intrants, le tourisme et les financements, amplifie les effets de la crise.
Le tourisme durement touché
Le groupe de travail s’accorde à dire que l’impact sur l’économie réelle du Covid-19 confirme une récession historique dans la mesure où ces économies africaines reposent, pour la plupart, sur un nombre réduit de secteurs économiques. Comme le secteur touristique où les principaux pays sont plus touchés bien plus fort que les autres les économies africaines moyennes. L’industrie du tourisme contribue à plus de 10 % du PIB dans nombre de pays (Seychelles, Cap Vert, Maurice, Gambie, Tunisie, Madagascar, Lesotho, Rwanda, Botswana, Égypte, Tanzanie, Namibie, Comores et Sénégal).
On estime aujourd’hui que les arrivées de touristes internationaux devraient diminuer entre 60 % et 80 %. Le secteur du tourisme et des voyages sur le continent perdrait plus de 50 milliards de dollars américains et au moins 7,6 millions d’emplois directs et indirects. De quoi encore s’inquiéter pour la relance post Covid-19 sur le continent.
À propos de PCNS
On peut citer, à juste titre, l’édition 2020 du Rapport économique sur l’Afrique 2020 de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique (CEAONU) portant sur le financement novateur pour le développement du secteur privé dans le Continent, celui d’Oxford Business «Afrique : bilan de l’année économique 2020 », sans oublier la CNUCED, la BM, le FMI ou encore la BAD.
A son tour, le Policy Center for the New South (PCNS), ce think tank marocain (lire l’encadré), vient de publier la deuxième édition de son rapport annuel sur l’économie africaine. Préfacée par Larabi Jaïdi, Senior Fellow, Policy Center for the New South, et Karim El Aynaoui, Président Policy Center for the New South, ce nouveau document de référence vient ainsi renforcer et conforter les analyses et projections faites dans le premier tome.
En effet, force est de constater que le Covid-19 a fortement perturbé les équilibres macro-économiques et le financement du développement de l’Afrique. Les pertes d’activité sont considérables pour l’ensemble du continent, même si elles se différencient selon les pays et les régions.
Engager des programmes de relance
Pour les analystes, chaque ensemble réagit selon ses caractéristiques propres et les contraintes auxquelles il est exposé. Cependant, tous les pays ont été dans l’obligation d’engager des programmes de relance. Le design de ces programmes comporte des actions communes à tous les pays, indépendamment de leur niveau de développement, et, d’autres, plus adaptées aux spécificités de groupes de pays. Le « retour à la normale » sera probablement progressif.
Le rapport révèle, à ce sujet, que l’hypothèse d’une reprise d’ici à 2023 suppose une croissance vigoureuse dans les pays africains. Cela doit se faire dans la refonte de leurs modèles de développement et l’accélération de l’intégration continentale que les pays africains peuvent trouver les réponses à une sortie de crise pérenne. L’Afrique doit aspirer à être à la fois un continent où se mettent en place des modèles de développement durables et résilients et s’élabore une convergence des intérêts stratégiques des pays qui le composent.
Autrement dit, les chocs d’offre et de demande ont eu un impact macro-économique sensible et auront de fortes répercussions sur le développement du continent à l’horizon 2021- 2022, relève-t-on dans le rapport. Ils mettent les pays africains dans une situation budgétaire inconfortable et sur une trajectoire d’endettement non viable. La trop forte dépendance à l’égard des marchés mondiaux pour les produits essentiels, les intrants, le tourisme et les financements, amplifie les effets de la crise.
Le tourisme durement touché
Le groupe de travail s’accorde à dire que l’impact sur l’économie réelle du Covid-19 confirme une récession historique dans la mesure où ces économies africaines reposent, pour la plupart, sur un nombre réduit de secteurs économiques. Comme le secteur touristique où les principaux pays sont plus touchés bien plus fort que les autres les économies africaines moyennes. L’industrie du tourisme contribue à plus de 10 % du PIB dans nombre de pays (Seychelles, Cap Vert, Maurice, Gambie, Tunisie, Madagascar, Lesotho, Rwanda, Botswana, Égypte, Tanzanie, Namibie, Comores et Sénégal).
On estime aujourd’hui que les arrivées de touristes internationaux devraient diminuer entre 60 % et 80 %. Le secteur du tourisme et des voyages sur le continent perdrait plus de 50 milliards de dollars américains et au moins 7,6 millions d’emplois directs et indirects. De quoi encore s’inquiéter pour la relance post Covid-19 sur le continent.
À propos de PCNS
Fort de de 300 membres, le Policy Center for the New South (PCNS) est un think tank marocain dont la mission est de contribuer à l’amélioration des politiques publiques, aussi bien économiques que sociales et internationales, qui concernent le Maroc et l’Afrique, parties intégrantes du Sud global. Le PCNS défend le concept d’un « nouveau Sud » ouvert, responsable et entreprenant. Le think tank se propose d’accompagner, par ses travaux, l’élaboration des politiques publiques en Afrique, et de donner la parole aux experts du Sud sur les évolutions géopolitiques qui les concernent. Il mobilise des chercheurs, publie leurs travaux et capitalise sur un réseau de partenaires de renom, issus de tous les continents. Il organise tout au long de l’année une série de rencontres de formats et de niveaux différents, dont les plus importantes sont les conférences internationales annuelles « The Atlantic Dialogues » et « African Peace and Security Annual Conference » (APSACO). Enfin, le PCNS développe une communauté de jeunes leaders à travers le programme Atlantic Dialogues Emerging Leaders (ADEL) et contribue ainsi au dialogue intergénérationnel et à l’émergence des leaders de demain.
Wolondouka SIDIBE