Après plusieurs mois de sécheresse, le ciel se montre enfin généreux envers le Royaume avec des précipitations qui ravivent l’espoir d’augmenter les retenues des barrages et améliorent les perspectives de la saison agricole. Mais ces pluies, qui s’abattent sur toutes les régions ou presque, sont loin de pallier au déficit hydrique dont souffre le pays, qui est à deux doigts de la rareté de l’eau. Et les alertes successives émises par le ministre de tutelle, Nizar Baraka, réitérées, lundi à la Chambre des Représentants, en un seul exposé par le Chef du gouvernement, montrent limpidement la gravité de la situation et soulignent l’impératif d’accélérer certains chantiers visant à rattraper le retard accusé dans le secteur de l’eau et qui a placé le Royaume dans la très redoutée liste des 20 pays les plus « stressés » au monde en termes de disponibilité de ressources hydriques.
Les enveloppes déployées pour faire face à cette période de sécheresse - beaucoup plus grave que celles des vagues successives de 1940 - 1945 ou encore de celles des années quatre-vingts - sont d’envergure. 10,6 milliards de dirhams dans le cadre du PLF 2023, 150 milliards pour le Programme d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation, plus de 30 milliards pour la politique des barrages… c’est que dire la conscience politique est là et se traduit en milliards de dirhams, dans une conjoncture où les ressources financières sont autant rares qu’un merle blanc.
Mais outre les investissements titanesques, un effort de gouvernance et d’adaptation est de mise. La principale demande en eau provient du milieu agricole et des fourragères pour l’élevage. Il y a donc moyen de transformer ce milieu agricole, qui est à la fois l’un des responsables et la victime de la sécheresse, en généralisant, par exemple, l’agriculture de précision et en s’impliquant sérieusement dans l’investissement forestier. Mais sur ce dernier volet, une petite mise à niveau de la fameuse stratégie «Forêts du Maroc» s’impose.
Les enveloppes déployées pour faire face à cette période de sécheresse - beaucoup plus grave que celles des vagues successives de 1940 - 1945 ou encore de celles des années quatre-vingts - sont d’envergure. 10,6 milliards de dirhams dans le cadre du PLF 2023, 150 milliards pour le Programme d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation, plus de 30 milliards pour la politique des barrages… c’est que dire la conscience politique est là et se traduit en milliards de dirhams, dans une conjoncture où les ressources financières sont autant rares qu’un merle blanc.
Mais outre les investissements titanesques, un effort de gouvernance et d’adaptation est de mise. La principale demande en eau provient du milieu agricole et des fourragères pour l’élevage. Il y a donc moyen de transformer ce milieu agricole, qui est à la fois l’un des responsables et la victime de la sécheresse, en généralisant, par exemple, l’agriculture de précision et en s’impliquant sérieusement dans l’investissement forestier. Mais sur ce dernier volet, une petite mise à niveau de la fameuse stratégie «Forêts du Maroc» s’impose.
Saâd JAFRI