L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search


Sport

Portrait : L’Histoire de la presse sportive à Tanger (1960-2022)


Rédigé par Rachid MADANI le Mercredi 6 Avril 2022



La presse sportive de Tanger avec la perle noire, Larbi Benmbarek.
La presse sportive de Tanger avec la perle noire, Larbi Benmbarek.
Des souvenirs, rien que des souvenirs et plus de souvenirs…Voilà comment on peut résumer la vie de la presse sportive à Tanger. On l’appelle presse de « zamane al jamil ».
 
C’était une vraie famille dont les membres se retrouvaient tous les dimanches au disparu stade du Marshane. On discutait à la tribune, on commentait les entrainements, on rédigeait des articles, on échangeait les points de vue, on faisait des reportages. Tout se faisait à la manière professionnelle.
 
On apprenait beaucoup de choses, on progressait vite. Les débuts de la presse sportive à Tanger dataient de 1960.
 
 Avant l’indépendance, on parlait du sport mais sous forme de brèves nouvelles. Il n’y avait pas de spécialité journalistique.
 
                                   Les trois premiers journalistes
 
Les premiers journalistes sportifs dans la ville étaient trois : Houcine Boustani, Mokhtar Hlimi à Radio Tanger et Renato Piñero au « Diario España ».
 
La matière sport était à la une et les Tangérois se familiarisaient avec les programmes et les reportages qu’ils suivaient avec passion. Houcine Boustani présentait en espagnol la « mañana del lunes », Mokhtar Hlimi présentait en arabe « le monde des sports », Renato Piñero écrivait en espagnol« la hoja del lunes ». Il a fallu attendre une dizaine d’années, pour voir enfin une presse sportive en langue française.
 
Les deux premiers journalistes francophones
 
C’était le quotidien casablancais « Le Matin », qui avait pris l’initiative de former deux jeunes journalistes en herbe désignés par le rédacteur sportif Daniel Pilard : Abdelmajid Bakhti et Rachid Madani qui devaient passer un long stage à Casablanca au stade Philip.
 
Parallèlement à cette époque, la presse sportive en langue arabe fit son apparition avec deux grands reporters Mohamed Gharbi à Radio Tanger et Abdeslam Chaâbaoui au journal « Al Alam ».
 
Quelques années après, les journalistes sportifs marocains devaient s’organiser pour créer leur première association AMPS Association Marocaine Presse Sportive dont le siège était à Rabat sous la présidence de Abdelatif Gharbi soutenu par un secrétaire général de renom Kamal Lahlou actuellement vice-président du Comité National Olympique du Maroc.
 
En 1975, les activités sportives n’étaient couvertes que par quatre journalistes : Abdelmajid Bakhti, Mohamed Gharbi, Abdeslam Chaâbaoui et Rachid Madani dans une ville aussi importante que Tanger qui avait 750.000 habitants.
 
1985 : l’année de la presse sportive
 
L’année 1985 était celle de la consécration d’une pléiade de jeunes journalistes sportifs en arabe, Mohamed Saïdi, Hassan Boudraâ, Farid Dahrouch commandés par les vétérans hommes de la plume arabophone Abdelouahid Chabou, Mohamed Bouassid, Larbi Zougari, Bachir Mesri, Mohamed Sadhi et de la plume francophone Nouredine Filali et Driss Ghazi. Avec l’arrivée de Boukili à la tête de la RTM régionale, Mohamed Samadi prit la place de Ahmed Hdidech collaborateur pour faire oublier l’un des meilleurs reporters Abdelmajid Bakhti décédé.
 
 Ensuite, on peut parler d’une autre étape marquée par l’arrivée de Mustafa Sbaï au Matin du Sahara, suivi de  Mohamed Dfouf et de Abdelmajid Ouriaghli.
 
Une bonne école de la presse sportive arrivait avec l’ouverture de Medi 1 Radio représentée d’abord par un autre Mustafa Sbaï, puis de Jalal Bouzrara. Maintenant, cette école vient d’être renforcée par le même Jalal Bouzrara, Fouad Hanaoui et Abdellah Jaâfari à la télévision Medi 1 TV.
 
Il est aussi important d’évoquer une nouvelle presse sportive dite électronique où plusieurs collègues sont actifs : Mohamed Senkor, Rachid Hdifi, Hicham Jaidi, Bachir Laâjjouk sans toutefois oublier le vétéran Achkouk.
 
Quant à la radio des chaînes privées, on peut dire qu’elle est bien présente avec Abelkhalak Chabou, Fouad Sediki et Mohamed Agzoul sans toutefois oublier la figure emblématique de la première femme au micro du sport dans le nord Laila Bedyouch.
 
A la MAP, Hicham Moussaoui a rejoint la famille de la presse sportive tangéroise.    
                                           
Un grand hommage aux journalistes décédés
 
Ce portrait est une occasion unique pour rendre un hommage posthume aux sept reporters sportifs disparus Abdelmajid Bakhti, Mohamed Gharbi, Abdelouahid Chabou, Driss Ghazi, Mohamed Dfouf, Abdelmajid Ouriaghli et Mustafa Sbaï de la radio. Allah yerhamhoum…

Laila Bedyouch première femme journaliste sportive au nord.
Laila Bedyouch première femme journaliste sportive au nord.