Après le choc inopiné de la crise sanitaire, le gouvernement a tâché de sauver l’économie nationale de l’arrêt en recourant à l’endettement extérieur. En avril, le Royaume a obtenu un prêt de3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre d’une ligne de précaution afin de contrer l'impact socio-économique de la pandémie et de garantir ses besoins vitaux. De même, le gouvernement a contracté 275 millions de dollars de la Banque mondiale pour un fonds de gestion des catastrophes, ainsi que 100 millions d’euros auprès de l’Union Européenne pour soutenir le financement du secteur de la santé dans le contexte de la crise de la Covid-19.
La rigueur s’annonce dans la gestion des ressources de l’Etat
Au-delà des discours rassurants du ministre de l’Economie, il semble que l’Exécutif ne trouvera pas d’autre solution que l’idée classique de serrer la ceinture. Le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, n’a pas manqué d’appeler les différents départements ministériels à rationaliser les dépenses au vu des répercussions de la crise actuelle sur l’économie nationale. Outre que le gouvernement s’enhardit de réduire considérablement le recrutement dans la Fonction publique, El Ohmani a demandé aux ministères de réduire au strict minimum la création des postes budgétaires et à optimiser l’usage de leurs ressources financières. Ceci témoigne de la prédisposition de l’Exécutif à serrer l’étau dès l’année courante, sachant que l’opposition parlementaire avait sévèrement critiqué la logique comptable du gouvernement dans l’élaboration de la loi de finances rectificative.
Les perspectives de récession en 2020
L’hypothèse de l’option de l’austérité est d’autant plus crédible que les prévisions de la conjoncture économique pour le reste de 2020 sont inquiétantes. La note stratégique conjointe du Haut-Commissariat au Plan, du Système des Nations Unies au Maroc et de la Banque Mondiale avait prévu une récession de 5,8% et un creusement du déficit budgétaire à 7,5 %. En plus, le compte courant pourrait se dégrader à son tour avec un déficit de 6,9% du PIB. Il s’agit ici du plus grand défi de notre pays qui doit garantir son stock de devises au moment où l’export est à l’arrêt et la demande extérieure peine à reprendre son cours naturel.
Vers une éventuelle austérité?
Abdellatif Maazouz, ancien ministre du Commerce extérieur et membre de l’Alliance des économistes istiqlaliens, explique que le gouvernement doit orienter le plan de relance économique vers des projets productifs générateurs de valeur ajoutée afin de redynamiser la croissance.
En ce qui concerne l’endettement extérieur, M. Maazouz précise que le fait que le Maroc ait recours aux organisations financières internationales témoigne de la confiance dont il jouit auprès de ces dernières. Pour autant, la réussite de la relance économique demeure, au regard de M. Maazoouz, tributaire du ciblage rationnel des investissements vers des secteurs productifs.
En définitive, le Maroc passe par une période décisive de son Histoire. Le pays devra surmonter les effets de la crise pandémique avec les moindres dégâts. Ainsi, afin d’éviter les scénarios de l’ajustement structurel, le gouvernement est appelé à faire preuve de clairvoyance dans l’orientation des investissements prévus dans le cadre du plan de relance.
La rigueur s’annonce dans la gestion des ressources de l’Etat
Au-delà des discours rassurants du ministre de l’Economie, il semble que l’Exécutif ne trouvera pas d’autre solution que l’idée classique de serrer la ceinture. Le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, n’a pas manqué d’appeler les différents départements ministériels à rationaliser les dépenses au vu des répercussions de la crise actuelle sur l’économie nationale. Outre que le gouvernement s’enhardit de réduire considérablement le recrutement dans la Fonction publique, El Ohmani a demandé aux ministères de réduire au strict minimum la création des postes budgétaires et à optimiser l’usage de leurs ressources financières. Ceci témoigne de la prédisposition de l’Exécutif à serrer l’étau dès l’année courante, sachant que l’opposition parlementaire avait sévèrement critiqué la logique comptable du gouvernement dans l’élaboration de la loi de finances rectificative.
Les perspectives de récession en 2020
L’hypothèse de l’option de l’austérité est d’autant plus crédible que les prévisions de la conjoncture économique pour le reste de 2020 sont inquiétantes. La note stratégique conjointe du Haut-Commissariat au Plan, du Système des Nations Unies au Maroc et de la Banque Mondiale avait prévu une récession de 5,8% et un creusement du déficit budgétaire à 7,5 %. En plus, le compte courant pourrait se dégrader à son tour avec un déficit de 6,9% du PIB. Il s’agit ici du plus grand défi de notre pays qui doit garantir son stock de devises au moment où l’export est à l’arrêt et la demande extérieure peine à reprendre son cours naturel.
Vers une éventuelle austérité?
Abdellatif Maazouz, ancien ministre du Commerce extérieur et membre de l’Alliance des économistes istiqlaliens, explique que le gouvernement doit orienter le plan de relance économique vers des projets productifs générateurs de valeur ajoutée afin de redynamiser la croissance.
En ce qui concerne l’endettement extérieur, M. Maazouz précise que le fait que le Maroc ait recours aux organisations financières internationales témoigne de la confiance dont il jouit auprès de ces dernières. Pour autant, la réussite de la relance économique demeure, au regard de M. Maazoouz, tributaire du ciblage rationnel des investissements vers des secteurs productifs.
En définitive, le Maroc passe par une période décisive de son Histoire. Le pays devra surmonter les effets de la crise pandémique avec les moindres dégâts. Ainsi, afin d’éviter les scénarios de l’ajustement structurel, le gouvernement est appelé à faire preuve de clairvoyance dans l’orientation des investissements prévus dans le cadre du plan de relance.