Le commerce est perçu comme un levier fondamental de la coopération économique entre le Maroc et l’Union européenne. La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et EuroCham Maroc ont adopté, mardi, un « Pacte de modernisation du commerce et de l'investissement entre l'Union européenne (UE) et le Royaume du Maroc».
Il s’agit d’une initiative visant à moderniser le cadre des relations commerciales et d'investissement UE-Maroc et notamment l’accord d’association scellé en 2000. Ce cadre est selon le communiqué du patronat, « est attendue depuis longtemps et doit être capable de libérer le potentiel économique inexploité de ce partenariat afin de soutenir une reprise économique post-pandémique effective et durable ».
Selon le pacte, la modernisation de l’accord d’association passe par plusieurs mesures à savoir l’amélioration de l’accès des investisseurs aux marchés des énergies renouvelables, l'agroalimentaire ou les services numériques, la réduction des barrières non tarifaires pour les produits industriels et la reconnaissance mutuelle des réglementations et des standards pertinents. Outre cela, le document propose également la reconnaissance mutuelle de certaines qualifications professionnelles, ainsi que la mise en place de « one stop shop administratifs » pour les PME. L’objectif est de promouvoir leur participation aux échanges entre l’UE et le Maroc.
Pierre GATTAZ, Président de Business Europe, a déclaré que le monde a changé, depuis la signature de l'accord d'association UE-Maroc en 2000, ajoutant qu’il faut l’adapter aux réalités commerciales du 21ième siècle et aux besoins des entreprises dans des domaines importants comme l’économie digitale.
De son côté, Chakib ALJ, Président de la CGEM, a souligné que « L'UE est un partenaire commercial naturel et fiable du Maroc. « Il est important aujourd’hui de donner un nouveau souffle à cette relation afin de bénéficier ensemble des opportunités qui se présentent, liées notamment aux chaînes d’approvisionnement, alimentaires en particulier, ainsi qu’à nos priorités en matière de durabilité ou encore de numérique », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, Edwin SLUISMANS, Président d’Eurocham, a insisté sur « Le fort potentiel de développement du commerce bilatéral que représente, pour les entreprises des deux bords de la Méditerranée, cette libéralisation et simplification des échanges prévues dans le futur Pacte de Modernisation ».