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International

Présidentielle US : Les candidats jettent leurs dernières cartes dans une de campagne anxiogène


Rédigé par L'Opinion Dimanche 3 Novembre 2024

Kamala Harris et Donald Trump jettent, dimanche, leurs dernières forces dans une fin de campagne présidentielle américaine anxiogène pour les Etats-Unis et le reste du monde. La démocrate Kamala Harris, qui pourrait devenir la première femme présidente américaine, et Donald Trump, qui rêve de retourner au bureau ovale, se rendent coup pour coup afin de convaincre les indécis.



La campagne pour diriger le 20 janvier la première puissance mondiale et succéder au président sortant Joe Biden est la plus agressive de l'histoire récente des Etats-Unis.
Sous le regard inquiet de ses partenaires, notamment en Europe et au Proche-Orient, l'Amérique est coupée en deux camps qui semblent irréconciliables et se livrent à une escalade de violences verbales où les polémiques et fausses informations se multiplient.

Dans ce climat ultra tendu, des violences physiques sont redoutées après le 5 novembre.

D'autant que le résultat national est imprévisible tant les sondages donnent Harris et Trump à égalité.

L'un d'eux publié samedi soir a fait du bruit car il donne trois points d'avance à la démocrate dans le petit Etat de l'Iowa (nord), un fief républicain.

La vice-présidente, une ancienne magistrate fédérale de Californie née il y a 60 ans d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, est entrée soudainement en campagne en juillet après le retrait fracassant de Joe Biden, 81 ans.

Pour son dernier dimanche de campagne, elle retourne dans le Michigan, Etat pivot industriel au bord des Grands lacs, berceau de l'automobile et fort d'un électorat de cols-bleus à convaincre: des hommes ouvriers blancs, afro-américains ou arabo-musulmans.

Après une visite d'église à Detroit, Mme Harris tiendra un énième meeting à l'université de l'Etat.

Elle devrait encore appeler à "tourner la page d'une décennie avec Donald Trump", qui a bouleversé la démocratie américaine et les relations internationales.
Redoutant son retour à la Maison Blanche, ses adversaires le dépeignent dorénavant en "dictateur", voire en "fasciste" à l'esprit "vengeur" contre tous ses opposants et critiques.
 
Trump multiplie les allégations de "triches"

L'infatigable tribun populiste de 78 ans, insubmersible malgré nombre de condamnations et inculpations au pénal et au civil, a de nouveau insulté samedi "Kamala, au faible QI".

Et même s'il ne cesse de peindre les Etats-Unis en noir, géant multiculturel qui serait au bord d'une "Dépression du genre de 1929" et "envahi" par des millions d'immigrés clandestins "meurtriers", Donald Trump sait aussi se montrer optimiste.

Il a exhorté ses partisans venus l'acclamer en Virginie (est) et en Caroline du Nord (sud-est) à "rêver de nouveau en grand (...) d'un nouvel âge d'or en Amérique".

Sur les 50 Etats, seulement sept cette année, les "swing states" et leurs millions d'électeurs, devraient faire basculer l'élection d'un côté ou de l'autre.

Donald Trump, qui retourne dimanche dans les Etats cruciaux de Pennsylvanie, de Caroline du Nord et de Georgie, multiplie les allégations de "triches".

Pour prévenir toute répétition de ces violences sans précédent, la capitale fédérale est sous haute sécurité avec présence policière importante, barrières et planches pour protéger les magasins.

Ce qui n'a pas empêché des milliers de femmes de marcher samedi sous un ciel bleu automnal pour leurs droits, d'abord celui à l'avortement, que Kamala Harris veut rétablir à l'échelon fédéral.

 








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