Qu’il soit vrai ou pas, l’enregistrement audio sur la vente de poulets morts pour les snacks nous renvoie à un constat : le poulet, autrefois accessible, devient hors de portée d’une grande partie des consommateurs. Dans ce contexte, et devant l’impossibilité d’augmenter leurs prix pour emboîter le pas à la cherté de la denrée de base, certains snacks sont obligés de réduire les portions servies. D’autres, moins scrupuleux, achèteraient des poulets avariés pour 10 ou 7 dirhams.
La consommation du poulet était, jusqu’à très récemment, un recours pour les citoyens qui ne pouvaient s’offrir de la viande rouge qu'en de rares occasions. Son prix ne variait que durant des périodes précises de l’année, en été par exemple durant la saison des mariages, ou bien en période de canicule lorsqu’une partie de l’élevage avicole ne survivait pas aux températures élevées. Depuis quelques mois, cette hausse des prix est devenue constante, poussée par la flambée de ceux des intrants et des hydrocarbures.
Reste la sardine. Peu cher et disponible à profusion, ce poisson était l’aliment de base des familles dans les villes côtières du Royaume. Cependant, lui aussi n’a pas été épargné par la hausse des prix. Pourtant, et d’après les chiffres du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, le Maroc s’est classé premier dans l’exportation mondiale de la sardine en conserve pour l’année 2022. Faut-il y avoir une volonté des pêcheurs de privilégier l’export au marché local ? Ou bien la perfidie des intermédiaires qui profitent du prétexte de la crise pour augmenter leurs marges ?
Que ce soit pour la sardine, le poulet ou d’autres aliments, c’est dans les périodes de crise et d’instabilité du marché que les fraudes s’intensifient. Cela peut aller de la manipulation de prix à la vente de produits impropres à la consommation. Dans ces conditions, les yeux se tournent vers l’ONSSA, mais a-t-il les moyens de parer aux manigances ? En 2018, un rapport de la Cour des Comptes relevait déjà l'inadéquation des moyens humains alloués avec les missions confiées à cet organisme. Or, s’il nous tient à cœur de protéger la santé de nos concitoyens, doter les organismes de contrôles des ressources adéquates doit être notre priorité.
La consommation du poulet était, jusqu’à très récemment, un recours pour les citoyens qui ne pouvaient s’offrir de la viande rouge qu'en de rares occasions. Son prix ne variait que durant des périodes précises de l’année, en été par exemple durant la saison des mariages, ou bien en période de canicule lorsqu’une partie de l’élevage avicole ne survivait pas aux températures élevées. Depuis quelques mois, cette hausse des prix est devenue constante, poussée par la flambée de ceux des intrants et des hydrocarbures.
Reste la sardine. Peu cher et disponible à profusion, ce poisson était l’aliment de base des familles dans les villes côtières du Royaume. Cependant, lui aussi n’a pas été épargné par la hausse des prix. Pourtant, et d’après les chiffres du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, le Maroc s’est classé premier dans l’exportation mondiale de la sardine en conserve pour l’année 2022. Faut-il y avoir une volonté des pêcheurs de privilégier l’export au marché local ? Ou bien la perfidie des intermédiaires qui profitent du prétexte de la crise pour augmenter leurs marges ?
Que ce soit pour la sardine, le poulet ou d’autres aliments, c’est dans les périodes de crise et d’instabilité du marché que les fraudes s’intensifient. Cela peut aller de la manipulation de prix à la vente de produits impropres à la consommation. Dans ces conditions, les yeux se tournent vers l’ONSSA, mais a-t-il les moyens de parer aux manigances ? En 2018, un rapport de la Cour des Comptes relevait déjà l'inadéquation des moyens humains alloués avec les missions confiées à cet organisme. Or, s’il nous tient à cœur de protéger la santé de nos concitoyens, doter les organismes de contrôles des ressources adéquates doit être notre priorité.
Soufiane CHAHID