Ce qui se passe dans le Nord du pays, depuis dimanche, interpelle à plusieurs titres. A l’échelle locale, l’exode massif de milliers de Marocains, dont beaucoup de mineurs, atteste d’abord de l’échec du gouvernement dans l’anticipation d’une crise sociale latente depuis deux années, avant qu’elle ne devienne explosive.
Le fait que ces départs massifs vers le mirage de l’eldorado européen surviennent au moment même où d’importants chantiers sociaux structurants sont en cours de déploiement dans cette même région Nord sevrée des recettes de la contrebande, met à nu une profonde crise de confiance en l’avenir et surtout vis-à-vis d’une classe dirigeante qui a démontré son incapacité à faire renaître l’espoir parmi les jeunes et les anciennes générations.
Sur le plan international et à première vue, la porosité subite des frontières qui a permis à des milliers de migrants de les traverser à pied ou à la nage, avec une facilité déconcertante, pourrait être interprétée comme une réaction du Maroc à l’accueil frauduleux par l’Espagne du chef des séparatistes du Polisario sur son sol, sous le motif bidon de la «raison humanitaire». Mais ce serait oublier qu’avant même l’éclatement du scandale Ghali, la mode du Hrig à la nage, de et vers le Maroc par ailleurs, avait commencé à la faveur du verrouillage des frontières entre le Royaume et l’Espagne aux tout débuts de la pandémie du Coronavirus. Cette nouvelle tendance connaîtra son apogée, pendant le weekend des 24 et 25 avril derniers, avec la tentative réussie d’une centaine de jeunes marocains de rallier Sebta à la brasse et au crawl depuis la corniche de Fnideq. Tentative qui s’était soldée par la mort de deux d’entre eux et la disparition de plusieurs autres.
Cet exode massif pourrait enfin être lu comme une démonstration du Maroc de son rôle vital de régulateur des flux migratoires à destination du Nord de la Méditerranée. Rôle que l’Espagne, en particulier, et l’Europe, en général, ont souvent la fâcheuse tendance de mésestimer. Auquel cas, le nombre ahurissant des Herragas, dix mille selon les dernières estimations, qui auraient réussi en l’espace d’un jour à pénétrer en zone Schengen sur sol marocain, devrait inciter cette même Europe à la réflexion quant au poids stratégique du Royaume du Maroc sur l’échiquier de la lutte contre l’immigration clandestine et ses terribles corollaires que sont le terrorisme et les trafics de toutes sortes.
Dans l’un comme dans l’autre cas et quelles que soient les motivations ou éventuelles implications, fausses ou réelles, des autorités nationales dans l’actuel déluge migratoire, le monde aura compris que quand le Maroc se lâchera, l’Europe tremblera.
Le fait que ces départs massifs vers le mirage de l’eldorado européen surviennent au moment même où d’importants chantiers sociaux structurants sont en cours de déploiement dans cette même région Nord sevrée des recettes de la contrebande, met à nu une profonde crise de confiance en l’avenir et surtout vis-à-vis d’une classe dirigeante qui a démontré son incapacité à faire renaître l’espoir parmi les jeunes et les anciennes générations.
Sur le plan international et à première vue, la porosité subite des frontières qui a permis à des milliers de migrants de les traverser à pied ou à la nage, avec une facilité déconcertante, pourrait être interprétée comme une réaction du Maroc à l’accueil frauduleux par l’Espagne du chef des séparatistes du Polisario sur son sol, sous le motif bidon de la «raison humanitaire». Mais ce serait oublier qu’avant même l’éclatement du scandale Ghali, la mode du Hrig à la nage, de et vers le Maroc par ailleurs, avait commencé à la faveur du verrouillage des frontières entre le Royaume et l’Espagne aux tout débuts de la pandémie du Coronavirus. Cette nouvelle tendance connaîtra son apogée, pendant le weekend des 24 et 25 avril derniers, avec la tentative réussie d’une centaine de jeunes marocains de rallier Sebta à la brasse et au crawl depuis la corniche de Fnideq. Tentative qui s’était soldée par la mort de deux d’entre eux et la disparition de plusieurs autres.
Cet exode massif pourrait enfin être lu comme une démonstration du Maroc de son rôle vital de régulateur des flux migratoires à destination du Nord de la Méditerranée. Rôle que l’Espagne, en particulier, et l’Europe, en général, ont souvent la fâcheuse tendance de mésestimer. Auquel cas, le nombre ahurissant des Herragas, dix mille selon les dernières estimations, qui auraient réussi en l’espace d’un jour à pénétrer en zone Schengen sur sol marocain, devrait inciter cette même Europe à la réflexion quant au poids stratégique du Royaume du Maroc sur l’échiquier de la lutte contre l’immigration clandestine et ses terribles corollaires que sont le terrorisme et les trafics de toutes sortes.
Dans l’un comme dans l’autre cas et quelles que soient les motivations ou éventuelles implications, fausses ou réelles, des autorités nationales dans l’actuel déluge migratoire, le monde aura compris que quand le Maroc se lâchera, l’Europe tremblera.
Majd EL ATOUABI