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Rabat / Festival : La facette littéraire d’Ahmed Balafrej


Rédigé par L'Opinion (Avec MAP) le Dimanche 20 Novembre 2022

Trente deux ans après sa mort, A hmed Balafrej, figure natio naliste emblématique, demeure, par-delà son rôle politique, une personnalité à facette littéraire, que justement Mustapha Jaouhari explore dans un ouvrage : «Les études littéraires dans les écrits de Ahmed Balafrej».



Le livre « les études littéraires dans les écrits de Ahmed Balafrej » a été présenté, vendredi soir à Rabat, dans le cadre de la 4ème édition du festival Florilège culturel, organisé par l’association en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.

L’organisation de cette rencontre intellectuelle coïncide avec la célébration de deux événements si chers au coeur de tous les Marocains: l’anniversaire de la glorieuse Marche Verte et la Fête de l’Indépendance.

Dans une introduction de cet ouvrage, l’écrivain Mustapha Jaouhari est revenu sur la biographie de Ahmed Balafrej qu’il a qualifié de patriote de première heure, d’écrivain novateur et de brillant homme d’Etat, qui a exercé la politique après une longue lutte au sein du mouvement national.

A travers ses divers chapitres, le livre passe en revue l’un des principaux récits littéraires de feu Balafrej à savoir « La littérature andalouse », co-écrit avec Abdeljalil Khalifa. Il s’agit d’un des ouvrages les plus précieux de la bibliothèque marocaine publié en 1941, avant d’être réédité par l’association Ribat Al-Fath pour le développement durable au vu de sa valeur littéraire.

Outre « La littérature andalouse », M. Jaouhari a évoqué l’ouvrage « Fleurs des jardins: Nouvelles d’Al- Andalus et du Maghrib sous les Almoravides et les Almohades», une traduction arabe de deux conférences données par les frères français Jérôme et Jean Tharaud, co-réalisée par Ahmed Balafrej et Mohamed El Fassi.

Lors de cette rencontre, il a été souligné que le livre « les études littéraires dans les écrits de Ahmed Balafrej » traite d’une figure de proue dans l’histoire du mouvement national et des services louables qu’il a rendus à la nation. Le but des études sur la personnalité de Ahmed Balafrej est de mettre en lumière les divers aspects des écrits littéraires du défunt qui fut un grand intellectuel, écrivain, chercheur et journaliste ayant contribué à la promotion de la culture marocaine sous ses multiples facettes, a-t-il expliqué.

Le défunt a légué un héritage d’écrits sur la littérature, particulièrement andalouse, a-t-il affirmé, rappelant que feu Balafrej a commencé à écrire et à critiquer le colonisateur déjà lorsqu’il était étudiant à Paris. M. Jaouhari a fait savoir qu’Ahmed Balafrej portait un grand intérêt aux écrits des étrangers sur le Maroc à l’époque coloniale, ce qui l’a d’ailleurs conduit à traduire les conférences des frères Tharaud et à expliciter sa pensée.

Placée sous le thème « Le Maroc dans son continent », la quatrième édition du festival Florilège culturel prévoit de nombreuses activités, dont des conférences thématiques, des rencontres poétiques et soirées musicales.

 


Un survol de la vie de Balafrej
 
Né en 1908, Ahmed Balafrej est issu d’une famille de notables de la médina de Rabat, alors petite ville de moins de cinquante mille habitants. Son nom de famille le lie aux descendants des trois mille musulmans venus d’Estrémadure en Espagne qui débarquèrent sur une plage de Rabat au printemps 1610 et fondèrent la légendaire République du Bouregreg. Sa famille finance ses études primaires à l’école des notables de Bab Laâlou, puis ses études secondaires au Collège musulman de Rabat, le futur Collège Moulay Youssef.

Le système colonial ne lui permettant pas de passer son baccalauréat à Rabat, il obtient son baccalauréat à Paris au Lycée Henri-IV. Il complète ses études d’arabe à l’université Fouad I au Caire en 1927, puis retourne à Paris à la Faculté de la Sorbonne (licence de lettres, diplôme de sciences politiques) de 1928 à 1932.
 



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