En cette période de Covid-19 où l’économie africaine est durement frappée, le regard est tourné vers le secteur agricole. Et toute étude, toute piste ou tout autre rapport pouvant permettre de renouer avec la croissance, donc favoriser la reprise, sont scrutés dans le moindre détail.
C’est dans ce sens que le dernier document de la Banque Africaine de Développement trouve tout son intérêt. Intitulée « Perspectives de développement des SAPZ en Afrique : Leçons de l’expérience », cette étude de 124 pages, met en exergue la valorisation du monde rural continental à travers un nouveau prisme dont la colonne vertébrale sont les Zones de transformation agro-industrielle spéciales (SAPZ). Pour ce faire, la Banque a conceptualisé ce modèle comme sa marque en tant que solution de développement spatial dans le paysage rural en vue de réaliser la transformation agricole sur le continent.
Dans le détail, l’étude est conçue comme un « produit du savoir » destiné à fournir des informations pertinentes et des orientations stratégiques qui peuvent être utiles à la Banque pour la conception et la programmation du modèle SAPZ.
En tant que produit de connaissance pertinent pour la planification et la mise en oeuvre des SAPZ, l’étude définit et explique les questions conceptuelles et stratégiques importantes, analyse les principaux problèmes de politique et facteurs institutionnels. Elle présente et interprète également les preuves empiriques provenant d’études de cas abrégées, choisies parmi des expériences agro-industrielles existantes en matière de culture, d’agriculture intermédiaire, de pêche et de foresterie.
De catalyseur à la croissance
Pour la BAD, la localisation d’agglomérations agro-industrielles dans de vastes zones géographiques, comme le suggère le modèle SAPZ, peut servir de catalyseur à la croissance de villes secondaires ou intermédiaires au sein du paysage rural, selon l’étude.
« Si les solutions spatiales dédiées à l’agroalimentaire sont des instruments relativement nouveaux en Afrique, des exemples tirés d’autres régions en développement démontrent leur faisabilité et leur pertinence pour un développement équilibré (Oyelaran-Oyeyinka et Lal, 2017) », lit-on dans ce rapport.
Selon les rédacteurs du rapport, ces exemples montrent que les pôles de croissance de type SAPZ sont susceptibles de développer des agro-industries à valeur ajoutée compétitives et orientées vers l’exportation, qui ont des liens bénéfiques avec des producteurs locaux et avec d’autres secteurs de l’économie, en plus d’être reliées à des chaînes d’approvisionnement régionales et mondiales. Afin de mieux enrichir ledit document, le point de départ de l’étude a été la stratégie « Nourrir l’Afrique » de la Banque, élaborée dans le cadre des cinq grandes priorités de développement (les « High 5 ») que le président de la Banque, Akinwumi Adesina, a définies en 2015 comme le fondement de la transformation économique en Afrique.
Car la stratégie « Nourrir l’Afrique » vise à faire de la sécurité alimentaire une priorité dans le programme de développement des pays africains, et a été présentée comme un schéma de transformation de l’agriculture africaine à l’échelle du continent. Le modèle SAPZ tire son origine des « Zones de transformation des cultures de base » (SCPZ) de la Banque, qui ont été lancées en tant que fleuron de la stratégie « Nourrir l’Afrique ». Le modèle est aussi directement lié à une autre des High 5, à savoir, « Industrialiser l’Afrique ». Ce qui justifie le choix de l’agro-industrialisation comme stratégie de transformation de l’agriculture en Afrique. Autrement dit, le modèle SAPZ offre une solution spatiale phare pour transformer l’agriculture africaine en un secteur à forte valeur ajoutée.
Visant à la fois l’intégration et la mise à niveau des activités agro-industrielles, il englobe la production, la transformation en amont et en aval, le traitement, la logistique et la commercialisation.
Transformation agro-industrielle
Le document évalue huit études de cas nationales descriptives de différentes expériences d’agro-industrialisation en Afrique. Le choix de ces études de cas s’est fait en fonction d’un certain nombre d’activités spatiales de transformation agro-industrielle à travers le continent : parcs agro-industriels intégrés en Éthiopie ; grappes et chaînes de valeur de l’horticulture en Éthiopie et au Kenya.
Elle englobe également la promotion des exportations du secteur de la pêche au Sénégal, les agropoles intégrés au Maroc ; la transformation des cultures au Ghana ; les agrobusiness et développement de zones en Afrique du Sud ; et une importante ZES agro-industrielle dans le secteur forestier au Gabon. L’objectif est de fournir des preuves des facteurs de réussite et des pièges à éviter dans l’application du modèle SAPZ à différents types de production agricole sur le continent – culture, agriculture intermédiaire, pêche et foresterie.
L’évaluation de la performance de chacune des études de cas et les leçons qui en découlent servent de base aux recommandations sur les stratégies, les politiques et les lignes directrices pour la planification et l’exploitation des SAPZ.
C’est dans ce sens que le dernier document de la Banque Africaine de Développement trouve tout son intérêt. Intitulée « Perspectives de développement des SAPZ en Afrique : Leçons de l’expérience », cette étude de 124 pages, met en exergue la valorisation du monde rural continental à travers un nouveau prisme dont la colonne vertébrale sont les Zones de transformation agro-industrielle spéciales (SAPZ). Pour ce faire, la Banque a conceptualisé ce modèle comme sa marque en tant que solution de développement spatial dans le paysage rural en vue de réaliser la transformation agricole sur le continent.
Dans le détail, l’étude est conçue comme un « produit du savoir » destiné à fournir des informations pertinentes et des orientations stratégiques qui peuvent être utiles à la Banque pour la conception et la programmation du modèle SAPZ.
En tant que produit de connaissance pertinent pour la planification et la mise en oeuvre des SAPZ, l’étude définit et explique les questions conceptuelles et stratégiques importantes, analyse les principaux problèmes de politique et facteurs institutionnels. Elle présente et interprète également les preuves empiriques provenant d’études de cas abrégées, choisies parmi des expériences agro-industrielles existantes en matière de culture, d’agriculture intermédiaire, de pêche et de foresterie.
De catalyseur à la croissance
Pour la BAD, la localisation d’agglomérations agro-industrielles dans de vastes zones géographiques, comme le suggère le modèle SAPZ, peut servir de catalyseur à la croissance de villes secondaires ou intermédiaires au sein du paysage rural, selon l’étude.
« Si les solutions spatiales dédiées à l’agroalimentaire sont des instruments relativement nouveaux en Afrique, des exemples tirés d’autres régions en développement démontrent leur faisabilité et leur pertinence pour un développement équilibré (Oyelaran-Oyeyinka et Lal, 2017) », lit-on dans ce rapport.
Selon les rédacteurs du rapport, ces exemples montrent que les pôles de croissance de type SAPZ sont susceptibles de développer des agro-industries à valeur ajoutée compétitives et orientées vers l’exportation, qui ont des liens bénéfiques avec des producteurs locaux et avec d’autres secteurs de l’économie, en plus d’être reliées à des chaînes d’approvisionnement régionales et mondiales. Afin de mieux enrichir ledit document, le point de départ de l’étude a été la stratégie « Nourrir l’Afrique » de la Banque, élaborée dans le cadre des cinq grandes priorités de développement (les « High 5 ») que le président de la Banque, Akinwumi Adesina, a définies en 2015 comme le fondement de la transformation économique en Afrique.
Car la stratégie « Nourrir l’Afrique » vise à faire de la sécurité alimentaire une priorité dans le programme de développement des pays africains, et a été présentée comme un schéma de transformation de l’agriculture africaine à l’échelle du continent. Le modèle SAPZ tire son origine des « Zones de transformation des cultures de base » (SCPZ) de la Banque, qui ont été lancées en tant que fleuron de la stratégie « Nourrir l’Afrique ». Le modèle est aussi directement lié à une autre des High 5, à savoir, « Industrialiser l’Afrique ». Ce qui justifie le choix de l’agro-industrialisation comme stratégie de transformation de l’agriculture en Afrique. Autrement dit, le modèle SAPZ offre une solution spatiale phare pour transformer l’agriculture africaine en un secteur à forte valeur ajoutée.
Visant à la fois l’intégration et la mise à niveau des activités agro-industrielles, il englobe la production, la transformation en amont et en aval, le traitement, la logistique et la commercialisation.
Transformation agro-industrielle
Le document évalue huit études de cas nationales descriptives de différentes expériences d’agro-industrialisation en Afrique. Le choix de ces études de cas s’est fait en fonction d’un certain nombre d’activités spatiales de transformation agro-industrielle à travers le continent : parcs agro-industriels intégrés en Éthiopie ; grappes et chaînes de valeur de l’horticulture en Éthiopie et au Kenya.
Elle englobe également la promotion des exportations du secteur de la pêche au Sénégal, les agropoles intégrés au Maroc ; la transformation des cultures au Ghana ; les agrobusiness et développement de zones en Afrique du Sud ; et une importante ZES agro-industrielle dans le secteur forestier au Gabon. L’objectif est de fournir des preuves des facteurs de réussite et des pièges à éviter dans l’application du modèle SAPZ à différents types de production agricole sur le continent – culture, agriculture intermédiaire, pêche et foresterie.
L’évaluation de la performance de chacune des études de cas et les leçons qui en découlent servent de base aux recommandations sur les stratégies, les politiques et les lignes directrices pour la planification et l’exploitation des SAPZ.
Wolondouka SIDIBE
Les agropoles du Maroc
Afin d’accompagner les activités de transformation agricole, le Plan Maroc Vert (PMV) a lancé un vaste programme de création d’agropoles dans les régions agricoles les plus florissantes. Elles sont réparties en trois zones dédiées à l’agroalimentaire, la logistique et les activités de support.
Trois de ces sites (Berkane, Fès Meknès et Agadir) sont développés et aménagés par MedZ, leader national en matière d’aménagement et de gestion des parcs d’activités. Il s’agit de plateformes proposant sur le même lieu toutes les conditions nécessaires pour créer, développer et implanter les projets agroalimentaires.
Ces plateformes proposent plusieurs incitations aux investisseurs, notamment des terrains équipés selon les normes industrielles, bien desservis par les voies de communication et à des prix défiant toute concurrence. D’autres services mutualisés sont offerts à l’ensemble des entreprises, comme l’accès à Internet très haut débit ou encore des salles de conférences. Les agropoles sont venues répondre aux demandes exprimées par les professionnels.