Covid-19 oblige, l’édition 2020 du Rapport économique sur l’Afrique 2020 de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU) a été lancée par visioconférence, mardi 15 décembre, sous la houlette de Mme Vera Songwe, secrétaire exécutive de la CEA-ONU. Porté cette année sur le financement novateur pour le développement du secteur privé dans le continent, le rapport prospecte les pistes et solutions pouvant permettre à l’Afrique de sauver son secteur privé.
Car il ressort que les petites et moyennes entreprises, qui représentent environ 90% de l’ensemble des entreprises privées et plus de 60% des emplois dans la plupart des pays africains, font face à plusieurs obstacles dans le continent, notamment en matière d’accès à l’électricité (20,7% des entreprises en Afrique et le manque de financement pour 19,6%.
Dans le même sillage, l’étude montre que quelque 3,6% des entreprises en Afrique ont mentionné le transport comme le principal obstacle à la conduite de leurs activités. Abordant la gouvernance, le rapport souligne que quelque 6,3% des entreprises en Afrique ont mentionné la corruption comme un obstacle majeur à la conduite de leurs activités.
En outre, la croissance économique en Afrique est estimée à 3,4% pour 2019, soit à peu près la même qu’en 2018. Pour les experts, bien que stable, ce taux est inférieur à la croissance moyenne décennale de la région (5%).
Prévision à la baisse
La croissance plus lente que prévue est en partie due à l’expansion modérée des cinq grands pays du continent - l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud - qui ont enregistré ensemble un taux de croissance moyen de seulement 3,1%, contre une moyenne de 4 % pour le reste du continent. La croissance devrait s’accélérer pour atteindre 3,9% en 2020 et 4,1% en 2021. Mais avec le Covid-19, les prévisions devront être revues à la baisse.
Toutefois, la croissance estimée de l’Afrique masque d’importantes variations entre les régions et les pays. Pour sa part, l’Afrique de l’Est a maintenu sa position de région du continent à la croissance la plus rapide avec une moyenne estimée à 5,0% en 2019. Quant à l’Afrique du Nord, elle prend la seconde place avec 4,1%. Concernant, la croissance de l’Afrique de l’Ouest, elle a atteint 3,7% en 2019, contre 3,4% l’année précédente on estime que l’Afrique centrale a connu une croissance de 3,2% en 2019, contre 2,7% l’année précédente. Enfin, la croissance de l’Afrique australe a ralenti, passant de 1,2% à 0,7%, freinée par les ravages des cyclones Idai et Kenneth.
C’est à juste raison, que l’édition 2020 du Rapport économique sur l’Afrique 2020 de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique met l’accent sur l’importance du rôle d’une institution de régulation transparente et efficace à même de minimiser les risques et superviser les opérations financières des entreprises.
Cycle de croissance
Au volet financement, pour 19,6% des entreprises, le manque de financement est un obstacle majeur à la conduite de leurs activités. L’accent a été mis sur l’absence d’un écosystème sain qui peut entraver les entreprises même lorsque le financement est facilement disponible, ce qui affecte les entreprises de toutes tailles, en fonction de leur stade dans le cycle de croissance.
Sur un autre plan, notamment la pauvreté, le rapport révèle que si les tendances actuelles se maintiennent, l’Afrique ne sera pas en mesure d’atteindre l’objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030. Le taux d’extrême pauvreté (pondéré selon la population) passera de 33,4% en 2018 à seulement 24,7% en 2030, ce qui est bien supérieur à l’objectif de 3% des objectifs de développement durable. Ainsi, le nombre de personnes extrêmement pauvres diminuera légèrement de près de 8 millions de personnes, passant de 429,1millions en 2018 à 421,2 millions en 2030. De fait, les taux de pauvreté dans toutes les régions, à l’exception de l’Afrique du Nord, devraient rester bien supérieurs à l’objectif de 3% d’ici 2030.
Enfin, on reprendra les propos de Mme Vera Songwe lors du lancement de l’édition 2020 où elle souligne que « le rapport s’intéresse au financement novateur pour que l’Afrique puisse sortir de la crise consécutive à la pandémie de Covid-19 et connaître une meilleure résilience et d’être davantage prospère avec un accent particulier sur le secteur privé, notamment les PME, les institutions financières et non financières et le rôle de la technologie ». Dont acte.
Car il ressort que les petites et moyennes entreprises, qui représentent environ 90% de l’ensemble des entreprises privées et plus de 60% des emplois dans la plupart des pays africains, font face à plusieurs obstacles dans le continent, notamment en matière d’accès à l’électricité (20,7% des entreprises en Afrique et le manque de financement pour 19,6%.
Dans le même sillage, l’étude montre que quelque 3,6% des entreprises en Afrique ont mentionné le transport comme le principal obstacle à la conduite de leurs activités. Abordant la gouvernance, le rapport souligne que quelque 6,3% des entreprises en Afrique ont mentionné la corruption comme un obstacle majeur à la conduite de leurs activités.
En outre, la croissance économique en Afrique est estimée à 3,4% pour 2019, soit à peu près la même qu’en 2018. Pour les experts, bien que stable, ce taux est inférieur à la croissance moyenne décennale de la région (5%).
Prévision à la baisse
La croissance plus lente que prévue est en partie due à l’expansion modérée des cinq grands pays du continent - l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud - qui ont enregistré ensemble un taux de croissance moyen de seulement 3,1%, contre une moyenne de 4 % pour le reste du continent. La croissance devrait s’accélérer pour atteindre 3,9% en 2020 et 4,1% en 2021. Mais avec le Covid-19, les prévisions devront être revues à la baisse.
Toutefois, la croissance estimée de l’Afrique masque d’importantes variations entre les régions et les pays. Pour sa part, l’Afrique de l’Est a maintenu sa position de région du continent à la croissance la plus rapide avec une moyenne estimée à 5,0% en 2019. Quant à l’Afrique du Nord, elle prend la seconde place avec 4,1%. Concernant, la croissance de l’Afrique de l’Ouest, elle a atteint 3,7% en 2019, contre 3,4% l’année précédente on estime que l’Afrique centrale a connu une croissance de 3,2% en 2019, contre 2,7% l’année précédente. Enfin, la croissance de l’Afrique australe a ralenti, passant de 1,2% à 0,7%, freinée par les ravages des cyclones Idai et Kenneth.
C’est à juste raison, que l’édition 2020 du Rapport économique sur l’Afrique 2020 de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique met l’accent sur l’importance du rôle d’une institution de régulation transparente et efficace à même de minimiser les risques et superviser les opérations financières des entreprises.
Cycle de croissance
Au volet financement, pour 19,6% des entreprises, le manque de financement est un obstacle majeur à la conduite de leurs activités. L’accent a été mis sur l’absence d’un écosystème sain qui peut entraver les entreprises même lorsque le financement est facilement disponible, ce qui affecte les entreprises de toutes tailles, en fonction de leur stade dans le cycle de croissance.
Sur un autre plan, notamment la pauvreté, le rapport révèle que si les tendances actuelles se maintiennent, l’Afrique ne sera pas en mesure d’atteindre l’objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030. Le taux d’extrême pauvreté (pondéré selon la population) passera de 33,4% en 2018 à seulement 24,7% en 2030, ce qui est bien supérieur à l’objectif de 3% des objectifs de développement durable. Ainsi, le nombre de personnes extrêmement pauvres diminuera légèrement de près de 8 millions de personnes, passant de 429,1millions en 2018 à 421,2 millions en 2030. De fait, les taux de pauvreté dans toutes les régions, à l’exception de l’Afrique du Nord, devraient rester bien supérieurs à l’objectif de 3% d’ici 2030.
Enfin, on reprendra les propos de Mme Vera Songwe lors du lancement de l’édition 2020 où elle souligne que « le rapport s’intéresse au financement novateur pour que l’Afrique puisse sortir de la crise consécutive à la pandémie de Covid-19 et connaître une meilleure résilience et d’être davantage prospère avec un accent particulier sur le secteur privé, notamment les PME, les institutions financières et non financières et le rôle de la technologie ». Dont acte.
Wolondouka SIDIBE