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Relance post-Covid : Les signes avant-coureurs d’une reprise consolidée


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Jeudi 9 Septembre 2021

L’amélioration progressive de la situation économique, l’atteinte d’une récolte céréalière exceptionnelle, le déroulement de la campagne nationale de vaccination anti-Coronavirus dans les meilleures conditions et la dynamique créée par les Marocains Résidant à l’Etranger (MRE) permettront, entre autres, d’enclencher une véritable reprise dans tous les secteurs d’activité économique.



Relance post-Covid : Les signes avant-coureurs d’une reprise consolidée
Maintenant que les élections générales (législatives, régionales et communales) sont derrière nous, l’activité économique devrait connaître un rebond qualitatif compte tenu de l’avancée de la vaccination. Faut-il rappeler, à ce sujet, que les efforts du Maroc viennent d’être reconnus par le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Ainsi, dans son dernier rapport, celui-ci rapporte que le Maroc figure parmi les pays africains qui ont déjà atteint l’objectif mondial de vaccination. Cet objectif, fixé en mai par l’Assemblée mondiale de la Santé, consiste à vacciner 10 % des groupes les plus vulnérables contre la Covid-19 avant la fin du mois de septembre. Des secteurs renouent avec la croissance. C’est le cas du BTP qui connaît une embellie. Et comme on dit : quand le bâtiment va, tout va. C’est le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville qui donne les chiffres.

Selon ce Département, les livraisons de ciment ont atteint 8,84 millions de tonnes (MT) à fin août dernier, en hausse de 19,28 % par rapport à la même période de 2020. Même constat à l’Association professionnelle des cimentiers (APC). Ses chiffres révèlent que les ventes du ciment ont totalisé pour le seul mois d’août quelque 1,13 MT, en hausse de 31,06 %.

Réformes structurantes

Ce qui fait dire à ce professionnel que le secteur envoie des signaux forts pour une reprise rapide. D’autres indicateurs confortent cette tendance. Ainsi, l’amélioration progressive de la situation économique, l’atteinte d’une récolte céréalière exceptionnelle, le déroulement de la campagne nationale de vaccination anti-Coronavirus dans les meilleures conditions et la dynamique créée par les Marocains Résidant à l’Etranger (MRE) sont, entre autres, les variables qui entrent dans l’équation du raffermissement du tissu économique national pour enclencher une véritable reprise à tous les niveaux.

Des variables qui laissent, sans aucun doute, présager un tout nouveau départ pour l’économie en 2022, une année décisive pour amorcer la mise en oeuvre de chantiers phares comme celui de la généralisation de la couverture sociale au Maroc, ainsi que des réformes structurantes, en particulier celles de la fiscalité et du secteur des établissements et entreprises publics (EEP).

Justement, parlant de réformes structurantes, il faut rappeler que le projet du PLF 2022 fait de son cheval de bataille l’amélioration de l’environnement des affaires, en poursuivant la mise en oeuvre de la politique nationale de l’environnement des affaires couvrant la période allant de 2021 à 2025.

Ainsi, pour développer l’écosystème d’accompagnement des entreprises, le gouvernement se penchera sur l’adoption de la charte d’investissement et la révision du cadre incitatif de l’investissement. Sans compter qu’un intérêt particulier sera accordé à la mise en oeuvre de la loi-cadre sur la réforme fiscale, afin d’asseoir la justice fiscale, garantir l’équité et mobiliser les ressources fiscales pour financer les politiques publiques.

Enfin, l’investissement dans l’infrastructure et la logistique, le développement du système de transport et la promotion des énergies renouvelables à faibles émissions de carbone ne sont pas en reste.

Performance et croissance

D’ailleurs, dans leurs prévisions, BAM et HCP annoncent des horizons encourageants dans l’activité économique. Ainsi, selon Bank Al-Maghrib, l’économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 5,3 % au titre de l’année 2021, avant de s’établir à 3,3 % en 2022. Une performance qui serait portée par une hausse de 3,6 % de la valeur ajoutée des activités non agricoles et un rebond de 17,6 % de celle du secteur agricole.

Quant au Haut-Commissariat au Plan (HCP), il dresse un bilan positif pour l’économie nationale qui se serait redressée de 12,6% au deuxième trimestre 2021. Il ajoute même que l’activité économique devrait progresser de 7,2 % au cours du troisième trimestre 2021, en variation annuelle.

Pour ce qui est du secteur industriel, qui a largement pâti des perturbations majeures des chaînes de valeur mondiales et de pénuries de matières premières, il semble reprendre des couleurs. Les exportations du secteur automobile se sont chiffrées à 35,4 milliards de dirhams (MMDH) au titre des cinq premiers mois de 2021, en augmentation de 49,5 % par rapport à fin mai 2020, selon l’Office des changes.

Concernant le secteur touristique, depuis la reprise des vols aériens, de plus en plus d’avions atterrissent au Maroc et l’activité redécolle progressivement. On peut dire qu’après des mois d’arrêt forcé pour cause de pandémie, le secteur sort légèrement la tête de l’eau.

« Depuis la reprise des vols le 15 juin, nous recevons environ 4 000 passagers par jour et nous espérons que ce nombre va augmenter progressivement, car d’autres compagnies vont reprendre leurs vols au départ et à destination de Marrakech, » précise Zakaria Harti, directeur des opérations à l’aéroport Ménara de Marrakech dans un media international. Le soulagement est grand puisque le tourisme pèse 7 % du PIB du pays.

Wolondouka SIDIBE

 


Banques, la position de change
 
Dans sa récente note « Weekly Mad Insights – Currencies », Attijari Global Research (AGR) souligne que la position de change bancaire a atteint un plus haut annuel à plus de 10 milliards de dirhams (MMDH), durant la période allant du 30 août au 03 septembre 2021.

Cette amélioration est due à la bonne tenue des recettes touristiques durant la période estivale au Maroc, précise AGR. De son côté, l’écart entre le cours de référence et le cours central du dirham reste inchangé à -4,97%.

Ainsi, les spread de liquidité demeurent à des niveaux proches de la limite inférieure de la bande de fluctuation du dirham. Par ailleurs, le dirham s’est apprécié durant la même semaine de près de 0,6% face au dollar, soit une parité USD/MAD à 8,92, relève AGR, qui explique ce mouvement du dirham par un effet panier EUR/USD de -0,6v% sous l’effet de la hausse de l’euro à plus de 1,18 face au billet vert. À l’opposé, l’effet marché ressort neutre cette semaine.

 








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