Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, pourtant critiqué, reste à son poste ainsi que les détenteurs des ministères régaliens. le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, symbole de la lutte anti-corruption mais aussi de la répression judiciaire contre l’opposition et les militants du Hirak, garde son portefeuille, tout comme le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Ammar Belhimer, qui garde la haute main sur les médias. Idem pour les trois ministres de l’Intérieur, des Finance et des Affaires Etrangères.
Parmi les boucs-émissaire du sacrifice, le ministre de l’Energie, Abdelamadjid Attar, chargé d’une rente pétrolière sur le déclin, et son collègue de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, qui paie sa gestion du dossier de la relance de l’industrie automobile.
Les ministres des Ressources en eau, du Tourisme, de l’Environnement et des Travaux publics quittent également le gouvernement.
Parmi les arrivants, avec le portefeuille du Tourisme, figure Mohamed Ali Boughazi, un ancien conseiller de l’ex-président déchu Abdelaziz Bouteflika, une nomination qui fait grincer des dents sur les réseaux sociaux.
Un remaniement qui, de par sa nature, révèle que le président algérien n’est pas maitre de sa décision. Sinon comment expliquer qu’avant de s’envoler pour Berlin le mois dernier pour soins, Tebboune avait pourtant exprimé publiquement son insatisfaction devant l’action du gouvernement Djerad, et d’en garder l’ossature principale du cabinet.
«Le remaniement ne me concerne pas, ce sont les mêmes pions. C’est la même chose pour le Parlement, les nouveaux (députés) travailleront comme le régime actuel pour leurs propres intérêts. Ils ne travaillent pas pour le peuple», a déclaré à l’AFP Zaki Hannache, un militant de 33 ans. Des appels à manifester lundi dans tout le pays, notamment à Alger, pour l’anniversaire du Hirak, circulent sur les réseaux sociaux, après plusieurs rassemblements en province cette semaine. Le Hirak a dû suspendre en mars ses manifestations hebdomadaires en raison de l’épidémie de coronavirus.
Dimanche, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis à Paris pour appeler entre autres à la libération de tous les prisonniers d’opinion et réclamer un «changement radical» du système.
Alger quadrillée par la police
Alger était quadrillée par la police lundi matin après des appels à manifester lancés sur la toile pour le deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak, ont constaté plusieurs journalistes. Des barrages de police ont été mis en place sur plusieurs axes routiers menant à la capitale, selon différents témoignages recueillis par l’AFP.
On peut entendre des hélicoptères au-dessus de la ville tandis qu’une pluie fine lave les rues du vent de sable de la veille.
Pour éviter les retards liés aux embouteillages, certains Algérois sont sortis à l’aube pour rejoindre leur travail.
C’est le cas de Hamid, 54 ans fonctionnaire. «Je suis venus de Hamadi (à l’est d’Alger). J’ai dû démarrer à cinq heures du matin. Deux heures et demie de bouchon pour arriver dans le centre à cause des barrages de la gendarmerie et ensuite de la police. Ils vérifient chaque voiture», explique Hamid, un fonctionnaire de 54 ans.
La diaspora poursuit son Hirak
A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis dimanche à la veille du deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak en Algérie pour appeler entre autres à la libération de tous les prisonniers d’opinion et réclamer un «changement radical» du système.
«Stop la répression», «ni oubli, ni renoncement, la révolution vaincra», «système dégage, souveraineté du peuple sur toutes les institutions et les ressources», pouvait-on lire sur de larges banderoles blanches fixées entre les arbres de la place de la République, située non loin du centre de la capitale française.
Ce rassemblement devait initialement être une marche allant de cette place à celle de la Nation (située plus à l’est) mais le parcours a été interdit par le préfet de police en raison de «risques sérieux de troubles à l’ordre public» et de la proximité avec le consulat d’Algérie.
«On est présents ici pour dire qu’on n’est pas près de s’arrêter, on continue le combat», explique Hakim Taibi, un militant membre d’un intercollectif d’associations mobilisé depuis deux ans en France. «On ne va pas abandonner maintenant, nous n’avons plus le choix, il ne s’agit pas de changer un régime, il s’agit de sauver un pays parce que ce régime-là va conduire le pays à la faillite».
Drapeau algérien sur les épaules et masque anti-covid aux couleurs de l’Algérie sur la bouche et le nez, Imen, 28 ans, souhaite le départ de la «bande de mafieux» qui, à ses yeux, dirigent l’Algérie.
Macron salue l’amnistie de détenus d’opinion
Parmi les boucs-émissaire du sacrifice, le ministre de l’Energie, Abdelamadjid Attar, chargé d’une rente pétrolière sur le déclin, et son collègue de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, qui paie sa gestion du dossier de la relance de l’industrie automobile.
Les ministres des Ressources en eau, du Tourisme, de l’Environnement et des Travaux publics quittent également le gouvernement.
Parmi les arrivants, avec le portefeuille du Tourisme, figure Mohamed Ali Boughazi, un ancien conseiller de l’ex-président déchu Abdelaziz Bouteflika, une nomination qui fait grincer des dents sur les réseaux sociaux.
Un remaniement qui, de par sa nature, révèle que le président algérien n’est pas maitre de sa décision. Sinon comment expliquer qu’avant de s’envoler pour Berlin le mois dernier pour soins, Tebboune avait pourtant exprimé publiquement son insatisfaction devant l’action du gouvernement Djerad, et d’en garder l’ossature principale du cabinet.
«Le remaniement ne me concerne pas, ce sont les mêmes pions. C’est la même chose pour le Parlement, les nouveaux (députés) travailleront comme le régime actuel pour leurs propres intérêts. Ils ne travaillent pas pour le peuple», a déclaré à l’AFP Zaki Hannache, un militant de 33 ans. Des appels à manifester lundi dans tout le pays, notamment à Alger, pour l’anniversaire du Hirak, circulent sur les réseaux sociaux, après plusieurs rassemblements en province cette semaine. Le Hirak a dû suspendre en mars ses manifestations hebdomadaires en raison de l’épidémie de coronavirus.
Dimanche, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis à Paris pour appeler entre autres à la libération de tous les prisonniers d’opinion et réclamer un «changement radical» du système.
Alger quadrillée par la police
Alger était quadrillée par la police lundi matin après des appels à manifester lancés sur la toile pour le deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak, ont constaté plusieurs journalistes. Des barrages de police ont été mis en place sur plusieurs axes routiers menant à la capitale, selon différents témoignages recueillis par l’AFP.
On peut entendre des hélicoptères au-dessus de la ville tandis qu’une pluie fine lave les rues du vent de sable de la veille.
Pour éviter les retards liés aux embouteillages, certains Algérois sont sortis à l’aube pour rejoindre leur travail.
C’est le cas de Hamid, 54 ans fonctionnaire. «Je suis venus de Hamadi (à l’est d’Alger). J’ai dû démarrer à cinq heures du matin. Deux heures et demie de bouchon pour arriver dans le centre à cause des barrages de la gendarmerie et ensuite de la police. Ils vérifient chaque voiture», explique Hamid, un fonctionnaire de 54 ans.
La diaspora poursuit son Hirak
A Paris, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis dimanche à la veille du deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak en Algérie pour appeler entre autres à la libération de tous les prisonniers d’opinion et réclamer un «changement radical» du système.
«Stop la répression», «ni oubli, ni renoncement, la révolution vaincra», «système dégage, souveraineté du peuple sur toutes les institutions et les ressources», pouvait-on lire sur de larges banderoles blanches fixées entre les arbres de la place de la République, située non loin du centre de la capitale française.
Ce rassemblement devait initialement être une marche allant de cette place à celle de la Nation (située plus à l’est) mais le parcours a été interdit par le préfet de police en raison de «risques sérieux de troubles à l’ordre public» et de la proximité avec le consulat d’Algérie.
«On est présents ici pour dire qu’on n’est pas près de s’arrêter, on continue le combat», explique Hakim Taibi, un militant membre d’un intercollectif d’associations mobilisé depuis deux ans en France. «On ne va pas abandonner maintenant, nous n’avons plus le choix, il ne s’agit pas de changer un régime, il s’agit de sauver un pays parce que ce régime-là va conduire le pays à la faillite».
Drapeau algérien sur les épaules et masque anti-covid aux couleurs de l’Algérie sur la bouche et le nez, Imen, 28 ans, souhaite le départ de la «bande de mafieux» qui, à ses yeux, dirigent l’Algérie.
Macron salue l’amnistie de détenus d’opinion
Emmanuel Macron a salué l’amnistie des détenus d’opinion décidée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune à l’occasion du 2e anniversaire du soulèvement populaire du Hirak, lors d’un entretien téléphonique entre les deux hommes samedi, a indiqué l’Elysée dimanche.
«Le Président de la République lui a fait part de son soutien à la mise œuvre des réformes en cours», indique cette source par communiqué. Le président algérien a promis vendredi un remaniement ministériel dans les «48 heures», la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de législatives anticipées d’ici la fin de l’année. Il a par ailleurs décidé de gracier «entre 55 et 60» détenus du Hirak, le soulèvement populaire de 2019 qui avait abouti au départ de l’ex-homme fort Abdelaziz Bouteflika après quatre mandats présidentiels.
Emmanuel Macron «a salué l’amnistie décidée par le Président Abdelmadjid Tebboune, à la veille du deuxième anniversaire du début du Hirak», rapporte la présidence française.