Lors d’un conseil de gouvernement tenu jeudi, le Ministre de l’Education Nationale Said Amzazi a déclaré que plus de 80% des familles ont opté pour l'enseignement présentiel. Un chiffre qui ne laisse personne indifférent, mais qui appelle aussi certains éclaircissements.
L’incrédulité vis-à-vis de l’auto-enseignement
Il y a d’abord la question autour de la fiabilité même dudit chiffre dont on ne sait nullement comment il a été calculé en si peu de temps alors même que la grande majorité des formulaires ne sont pas numérisés. Il y a ensuite de grandes questions quant la réalité qu’il recouvre. S’agit-il d’un pourcentage calculé par rapport à l’ensemble des familles Marocaines qui ont des enfants en âge de scolarité, auquel cas la population concernée se compterait en millions. Ou s’agit-il plutôt d’un pourcentage sur le nombre de demandes reçues par le ministère. Ce qui laisserait en suspens une grande inconnue qu’il importe d’urgence de clarifier: quel est le nombre total des demandes formulées, par extrapolation avec le nombre d’enfants scolarisés dans l’enseignement public marocain ?
Ce chiffre que Saïd Amzazi n’a pas encore livré, situerait pourtant le curseur de façon plus précise concernant le degré d’engagement de la population marocaine dans l’actuelle rentrée scolaire, du moins dans le public. Il révélerait également le nombre de familles n’ayant formulé aucune demande pour telle ou telle autre raison.
En attendant d’y voir plus clair, ce chiffre révèle surtout, le rejet du système pédagogique d’enseignement à distance dont les marocains ont eu tout le loisir d’éprouver les limites durant la douloureuse période du confinement. D’où l’empressement des parents d’élèves pour envoyer leurs enfants sur les bancs des écoles.
Contacté par l’Opinion, Mohammed Ennahili, coordinateur de l’Union des parents des élèves de l’enseignement privé abonde dans le même sens. « Le fait que les tuteurs aient recours à ce point à l’enseignement en présentiel signifie que les familles n’ont pas été satisfaites des cours à distance», assène-t-il. Concernant l’inquiétude sur le grand nombre d’élèves qui vont rejoindre les écoles, M. Ennahili affirme que « du moment que le Ministère de tutelle a accordé le choix aux parents, il devraIt normalement être sûr d’être capable d’assurer complètement la sécurité des enfants ».
Mais l’engouement des parents s’explique également par l’ultimatum posé aux parents hésitants quant au mode de scolarité et que la réglementation imposée par le ministère pour cette rentrée a littéralement mis au pied du mur, en limitant la possibilité de changement de mode d’enseignement à un seul et unique sens: «du présentiel vers le distanciel et pas l’inverse», selon les propres dires de Saâïd Amzazi lors de son passage mercredi soir sur 2M.
Seuil d’assurance, une façon de calmer les parents
Sur un autre registre, mais sans doute aussi pour réduire les crispations entre les parents et les patrons des établissements privés, le Ministre Said Amzazi avait sommé les écoles de clarifier aux tuteurs le montant exact de l’assurance en leur délivrant une copie du contrat contenant tous les services auxquels ils auront droit. M. Amzazi a également défini un seuil du coût annuel d’assurance de chaque élève qui ne dépasse pas 50 dhs. Cette mesure a été saluée par la fédération nationale des associations des parents des élèves.
Pour sa part, Mohammed Ennahili considère que cette décision est venue après qu’une grande partie des parents ont déjà payé les frais d’inscription qui contenaient implicitement les charges d’assurance. « Quoiqu’elle soit louable, cette décision ne sera véritablement respectée que lors de la prochaine rentrée », martèle-t-il.
Le coordinateur de l’Union des parents d’élèves de l’enseignement privé a enfin attiré l’attention sur la prolongement de la querelle ancienne au sujet des frais de scolarité. Il a condamné l’obstination de certains établissements qui omettent toujours de délivrer les attestations de transfert aux parents qui n’ont pas encore réglé leurs comptes des six mois précédents sans faire preuve de la moindre concession.
L’incrédulité vis-à-vis de l’auto-enseignement
Il y a d’abord la question autour de la fiabilité même dudit chiffre dont on ne sait nullement comment il a été calculé en si peu de temps alors même que la grande majorité des formulaires ne sont pas numérisés. Il y a ensuite de grandes questions quant la réalité qu’il recouvre. S’agit-il d’un pourcentage calculé par rapport à l’ensemble des familles Marocaines qui ont des enfants en âge de scolarité, auquel cas la population concernée se compterait en millions. Ou s’agit-il plutôt d’un pourcentage sur le nombre de demandes reçues par le ministère. Ce qui laisserait en suspens une grande inconnue qu’il importe d’urgence de clarifier: quel est le nombre total des demandes formulées, par extrapolation avec le nombre d’enfants scolarisés dans l’enseignement public marocain ?
Ce chiffre que Saïd Amzazi n’a pas encore livré, situerait pourtant le curseur de façon plus précise concernant le degré d’engagement de la population marocaine dans l’actuelle rentrée scolaire, du moins dans le public. Il révélerait également le nombre de familles n’ayant formulé aucune demande pour telle ou telle autre raison.
En attendant d’y voir plus clair, ce chiffre révèle surtout, le rejet du système pédagogique d’enseignement à distance dont les marocains ont eu tout le loisir d’éprouver les limites durant la douloureuse période du confinement. D’où l’empressement des parents d’élèves pour envoyer leurs enfants sur les bancs des écoles.
Contacté par l’Opinion, Mohammed Ennahili, coordinateur de l’Union des parents des élèves de l’enseignement privé abonde dans le même sens. « Le fait que les tuteurs aient recours à ce point à l’enseignement en présentiel signifie que les familles n’ont pas été satisfaites des cours à distance», assène-t-il. Concernant l’inquiétude sur le grand nombre d’élèves qui vont rejoindre les écoles, M. Ennahili affirme que « du moment que le Ministère de tutelle a accordé le choix aux parents, il devraIt normalement être sûr d’être capable d’assurer complètement la sécurité des enfants ».
Mais l’engouement des parents s’explique également par l’ultimatum posé aux parents hésitants quant au mode de scolarité et que la réglementation imposée par le ministère pour cette rentrée a littéralement mis au pied du mur, en limitant la possibilité de changement de mode d’enseignement à un seul et unique sens: «du présentiel vers le distanciel et pas l’inverse», selon les propres dires de Saâïd Amzazi lors de son passage mercredi soir sur 2M.
Seuil d’assurance, une façon de calmer les parents
Sur un autre registre, mais sans doute aussi pour réduire les crispations entre les parents et les patrons des établissements privés, le Ministre Said Amzazi avait sommé les écoles de clarifier aux tuteurs le montant exact de l’assurance en leur délivrant une copie du contrat contenant tous les services auxquels ils auront droit. M. Amzazi a également défini un seuil du coût annuel d’assurance de chaque élève qui ne dépasse pas 50 dhs. Cette mesure a été saluée par la fédération nationale des associations des parents des élèves.
Pour sa part, Mohammed Ennahili considère que cette décision est venue après qu’une grande partie des parents ont déjà payé les frais d’inscription qui contenaient implicitement les charges d’assurance. « Quoiqu’elle soit louable, cette décision ne sera véritablement respectée que lors de la prochaine rentrée », martèle-t-il.
Le coordinateur de l’Union des parents d’élèves de l’enseignement privé a enfin attiré l’attention sur la prolongement de la querelle ancienne au sujet des frais de scolarité. Il a condamné l’obstination de certains établissements qui omettent toujours de délivrer les attestations de transfert aux parents qui n’ont pas encore réglé leurs comptes des six mois précédents sans faire preuve de la moindre concession.