Depuis la crise Covid, le Maroc est pris dans les filets de la dette publique, l’engageant à se serrer la ceinture pour redresser le déséquilibre budgétaire qui menace son potentiel de croissance. Une équation compliquée, d’autant que le pays s’est pleinement engagé dans le très coûteux chantier d’Etat social qui, à terme, stimulera certes la création de richesse, mais pas avant d’exercer de grosses pressions sur les équilibres financiers du Royaume.
Le grand défi réside dans la capacité à dégager les marges financières nécessaires pour soutenir ce vaste chantier, tributaire de nombreuses réformes majeures, dont celle du système de retraite, qui a été sévèrement critiqué dans le rapport annuel de la Cour des Comptes, présenté mercredi au Parlement par Zineb El Adaoui. Tout comme son prédécesseur, Driss Jettou, qui a passé plus de deux décennies à alerter sur l’urgence d’une réforme accélérée pour éviter l’épuisement des réserves et garantir la pérennité des régimes de retraite, El Adaoui a souligné que la Caisse Marocaine de Retraite (CMR) est déjà à bout de souffle, en raison du gouffre qui sépare les cotisations perçues des prestations versées.
L’heure n’est donc plus aux simples ajustements paramétriques, comme ce fut le cas en 2016, mais à une refonte structurelle nécessitant une nouvelle logique de gouvernance pour un secteur épineux et politiquement délicat. Or, cela exige une convergence des visions entre le gouvernement et les syndicats représentant la classe laborieuse. Car si l’Exécutif, à court de moyens, propose un régime unique à deux pôles, assorti d’une pension complémentaire obligatoire pour le secteur privé et du relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, les syndicats y voient une mesure inefficace et profondément injuste. Une position qui peut sembler légitime, du moment que le sauvetage des caisses ne devrait pas se faire au détriment des salariés, particulièrement dans un contexte où le coût de la vie tutoie les sommets. Du moins, pas sans contrepartie attractive, comme la revalorisation tant attendue des pensions du secteur privé. L’équation reste certes complexe, mais plus la réforme tarde, plus elle devient ardue.
Le grand défi réside dans la capacité à dégager les marges financières nécessaires pour soutenir ce vaste chantier, tributaire de nombreuses réformes majeures, dont celle du système de retraite, qui a été sévèrement critiqué dans le rapport annuel de la Cour des Comptes, présenté mercredi au Parlement par Zineb El Adaoui. Tout comme son prédécesseur, Driss Jettou, qui a passé plus de deux décennies à alerter sur l’urgence d’une réforme accélérée pour éviter l’épuisement des réserves et garantir la pérennité des régimes de retraite, El Adaoui a souligné que la Caisse Marocaine de Retraite (CMR) est déjà à bout de souffle, en raison du gouffre qui sépare les cotisations perçues des prestations versées.
L’heure n’est donc plus aux simples ajustements paramétriques, comme ce fut le cas en 2016, mais à une refonte structurelle nécessitant une nouvelle logique de gouvernance pour un secteur épineux et politiquement délicat. Or, cela exige une convergence des visions entre le gouvernement et les syndicats représentant la classe laborieuse. Car si l’Exécutif, à court de moyens, propose un régime unique à deux pôles, assorti d’une pension complémentaire obligatoire pour le secteur privé et du relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, les syndicats y voient une mesure inefficace et profondément injuste. Une position qui peut sembler légitime, du moment que le sauvetage des caisses ne devrait pas se faire au détriment des salariés, particulièrement dans un contexte où le coût de la vie tutoie les sommets. Du moins, pas sans contrepartie attractive, comme la revalorisation tant attendue des pensions du secteur privé. L’équation reste certes complexe, mais plus la réforme tarde, plus elle devient ardue.