"Ce sommet arabe sera sans doute le plus important concernant le monde arabe et la cause palestinienne depuis des décennies", déclare à l'AFP un expert sur la politique étrangère saoudienne, Umer Karim, de l'université de Birmingham.
Le refus du déplacement des Palestiniens a fait l'objet d'un rare consensus arabe, mais des désaccords pourraient éclater sur la gouvernance de Gaza et le financement de sa reconstruction, selon des sources diplomatiques arabes et des experts.
La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.
Le coût de sa reconstruction a été estimé par l'ONU à plus de 53 milliards de dollars.
Le plan du président américain, qui propose de déplacer les Palestiniens en Jordanie et en Egypte et veut faire de Gaza une "Riviera du Moyen-Orient", a soulevé un tollé international.
Israël, qui refuse tout contrôle du territoire par le Hamas ou l'Autorité palestinienne dans l'après-guerre, l'a salué.
Considéré comme un groupe terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
Vendredi, les dirigeants des six riches monarchies du Golfe -Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Koweït, Oman, Bahreïn- ainsi que d'Irak, de Jordanie et d'Egypte discuteront d'un "plan égyptien de reconstruction" de Gaza, indique à l'AFP un responsable saoudien proche du gouvernement.
La réunion se tiendra à huis clos, ont affirmé à l'AFP deux sources diplomatiques.
En visite à Washington début février, le roi de Jordanie Abdallah II a lui aussi évoqué un plan égyptien qui serait discuté au sommet.
L'Egypte n'a pas officiellement évoqué ce plan.
Mais selon Mohammed Hegazy, membre du Conseil égyptien des affaires étrangères, un think tank influent au Caire, il est composé de trois phases étalées sur trois à cinq ans.
"Pendant la première phase, de six mois, (...) des équipements lourds déblayeront les décombres et trois zones sécurisées pour reloger les déplacés seront aménagées" dans la bande de Gaza, explique l'ex-diplomate. "Des logements mobiles seront fournis."
La seconde phase nécessitera "une conférence internationale sur la reconstruction" du territoire palestinien, principalement ses infrastructures -eau, électricité et télécommunications, précise-t-il.
Et la troisième visera à "relancer un processus politique en vue d'une solution à deux Etats", pour régler le conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies, ajoute-t-il. Une solution rejetée par Israël.
"Une telle initiative requiert une unité arabe sans précédent", dit M. Karim.
"Au final, le plus grand défi du plan égyptien est son financement", indique un diplomate arabe à l'AFP. "Certains pays comme le Koweït injecteront des fonds, peut-être pour des raisons humanitaires, mais d'autres Etats du Golfe poseront des conditions spécifiques avant tout transfert financier."
"Les Saoudiens et les Emiratis ne dépenseront pas un centime si les Qataris et les Egyptiens ne donnent pas de garanties sur le (sort du) Hamas" dans l'après-guerre, estime Umer Karim.
Concernant la question complexe du contrôle de Gaza d'après-guerre, le plan égyptien prévoit la mise en place d'une "administration palestinienne neutre, qui ne soit liée à aucune faction politique", explique M. Hegazy.
Elle sera "composée d'experts et relèvera politiquement et juridiquement de l'Autorité palestinienne", selon lui.
"Une force de police palestinienne serait déployée, soutenue par des contingents égyptien et arabes et d'autres pays", dit-il.
Mais des divergences persistent.
"Le Hamas disparaîtra du paysage politique", estime M. Hegazy. Et un responsable saoudien affirme que "l'Autorité palestinienne doit être responsable de Gaza".
Mais le Qatar, principal médiateur entre Israël et le Hamas, défend une position plus nuancée. "L'avenir de Gaza doit être une décision exclusivement palestinienne", affirme un diplomate qatari.
"Tous les acteurs régionaux savent qu'aucun plan alternatif ne peut inclure le Hamas, car cela le rendrait inacceptable pour l'administration américaine et Israël, qui exigent son exclusion et son désarmement", souligne M. Karim.
"Des changements fondamentaux doivent avoir lieu à Gaza pour que cette initiative ait une chance d'aboutir."
Le refus du déplacement des Palestiniens a fait l'objet d'un rare consensus arabe, mais des désaccords pourraient éclater sur la gouvernance de Gaza et le financement de sa reconstruction, selon des sources diplomatiques arabes et des experts.
La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.
Le coût de sa reconstruction a été estimé par l'ONU à plus de 53 milliards de dollars.
Le plan du président américain, qui propose de déplacer les Palestiniens en Jordanie et en Egypte et veut faire de Gaza une "Riviera du Moyen-Orient", a soulevé un tollé international.
Israël, qui refuse tout contrôle du territoire par le Hamas ou l'Autorité palestinienne dans l'après-guerre, l'a salué.
Considéré comme un groupe terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne, le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
Vendredi, les dirigeants des six riches monarchies du Golfe -Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Koweït, Oman, Bahreïn- ainsi que d'Irak, de Jordanie et d'Egypte discuteront d'un "plan égyptien de reconstruction" de Gaza, indique à l'AFP un responsable saoudien proche du gouvernement.
La réunion se tiendra à huis clos, ont affirmé à l'AFP deux sources diplomatiques.
En visite à Washington début février, le roi de Jordanie Abdallah II a lui aussi évoqué un plan égyptien qui serait discuté au sommet.
L'Egypte n'a pas officiellement évoqué ce plan.
Mais selon Mohammed Hegazy, membre du Conseil égyptien des affaires étrangères, un think tank influent au Caire, il est composé de trois phases étalées sur trois à cinq ans.
"Pendant la première phase, de six mois, (...) des équipements lourds déblayeront les décombres et trois zones sécurisées pour reloger les déplacés seront aménagées" dans la bande de Gaza, explique l'ex-diplomate. "Des logements mobiles seront fournis."
La seconde phase nécessitera "une conférence internationale sur la reconstruction" du territoire palestinien, principalement ses infrastructures -eau, électricité et télécommunications, précise-t-il.
Et la troisième visera à "relancer un processus politique en vue d'une solution à deux Etats", pour régler le conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies, ajoute-t-il. Une solution rejetée par Israël.
"Une telle initiative requiert une unité arabe sans précédent", dit M. Karim.
"Au final, le plus grand défi du plan égyptien est son financement", indique un diplomate arabe à l'AFP. "Certains pays comme le Koweït injecteront des fonds, peut-être pour des raisons humanitaires, mais d'autres Etats du Golfe poseront des conditions spécifiques avant tout transfert financier."
"Les Saoudiens et les Emiratis ne dépenseront pas un centime si les Qataris et les Egyptiens ne donnent pas de garanties sur le (sort du) Hamas" dans l'après-guerre, estime Umer Karim.
Concernant la question complexe du contrôle de Gaza d'après-guerre, le plan égyptien prévoit la mise en place d'une "administration palestinienne neutre, qui ne soit liée à aucune faction politique", explique M. Hegazy.
Elle sera "composée d'experts et relèvera politiquement et juridiquement de l'Autorité palestinienne", selon lui.
"Une force de police palestinienne serait déployée, soutenue par des contingents égyptien et arabes et d'autres pays", dit-il.
Mais des divergences persistent.
"Le Hamas disparaîtra du paysage politique", estime M. Hegazy. Et un responsable saoudien affirme que "l'Autorité palestinienne doit être responsable de Gaza".
Mais le Qatar, principal médiateur entre Israël et le Hamas, défend une position plus nuancée. "L'avenir de Gaza doit être une décision exclusivement palestinienne", affirme un diplomate qatari.
"Tous les acteurs régionaux savent qu'aucun plan alternatif ne peut inclure le Hamas, car cela le rendrait inacceptable pour l'administration américaine et Israël, qui exigent son exclusion et son désarmement", souligne M. Karim.
"Des changements fondamentaux doivent avoir lieu à Gaza pour que cette initiative ait une chance d'aboutir."