Les propos du Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borell, continuent de susciter les réactions. Après la controverse qu’il a provoquée par ses déclarations, sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, aurait été reportée, bien que les autorités diplomatiques européennes soient déterminées à tenir cette réunion, selon l’Agence EFE.
De quoi faire planer le doute sur les relations entre Rabat et Bruxelles. Ceci a fait réagir le Chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, qui, a fait part de la volonté de son pays de tenter une médiation si nécessaire pour améliorer les relations entre Rabat et Bruxelles, jugées « indispensables l’un pour l’autre ».
« Nous soutenons l’amélioration des relations du Maroc avec l’Union européenne. Nous pensons que le Maroc et l’Union européenne sont deux partenaires indispensables l’un pour l’autre et que leurs relations sont mutuellement bénéfiques », a-t-il déclaré mardi, lors d’un déplacement à Prague, ajoutant que l’Espagne sera toujours un pont pour que cette relation soit mutuellement bénéfique ».
Le Chef de la diplomatie espagnole a expliqué qu’il veut que les relations maroco-européennes soient aussi excellentes que les relations maroco-espagnoles. « Ce que nous voulons, c’est que l’Union européenne ait avec le Maroc la même relation que l’Espagne a et que l’Espagne est en train de construire, une relation solide, d’intérêt mutuel, de respect mutuel et en même temps la même relation que l’Union européenne a avec tous les voisins de la Méditerranée », a-t-il repris.
En effet, Josep Borell a fait un dérapage étonnant en parlant de « la tenue d’une consultation du peuple sahraoui pour qu’il décide de son avenir ». Une maladresse vite rectifiée par sa porte-parole, Nabila Massrali, qui a rappelé, dans une sortie médiatique, que « la position de l’UE est claire et consiste à soutenir fermement les efforts du Secrétaire général de l’ONU visant à parvenir à une solution politique juste, réaliste et durable, mutuellement acceptable à la question du Sahara, sur la base d’un compromis et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, en particulier la résolution 2602 du 29 octobre 2021 ».