Fermées depuis le début de la pandémie, les frontières séparant le nord du Maroc et les enclaves de Sebta et Melilia resteront ainsi jusqu’à la fin du mois d’octobre. Cette nouvelle prolongation a été actée par le ministère de l’Intérieur espagnol, rapporte le site espagnol Expansion, qui indique que l'arrêté a été signé par le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande Marlaska, lequel prolonge l'arrêté INT / 657/2020, datant du 17 juillet, qui modifie « les critères d'application d'une restriction temporaire des déplacements non essentiels de pays tiers à l'Union européenne (UE) et pays associés à Schengen pour des raisons d'ordre public et de santé publique en raison de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19».
La même source explique, sur la base du Bulletin Officiel de l'État espagnol (BOE), que cet arrêté restera en vigueur jusqu'au 31 octobre 2021 à minuit. Cette décision est susceptible d’être prorogée, le cas échéant, au gré des circonstances ou en cas de nouvelles recommandations dans le domaine de l'Union européenne ".
Rappelons que l'arrêté européen date du 30 juin 2020, qui a été successivement prolongé, les frontières terrestres demeurent bouclées depuis mars 2020, une situation qui complique la vie des travailleurs marocains bloqués dans l’enclave de Sebta, ces derniers ont fulminé contre les autorités, en organisant plusieurs sit-in pour revendiquer leur retour à la mère patrie. Près de 500 marocains sont encore coincés dans l’enclave, la majorité des personnes concernées sont des travailleurs de condition modeste.
Les conséquences de cette fermeture se font sentir au Maroc aussi, plusieurs villes du Nord, telles que Fnideq, El Mdik et Tétouan, ont dû faire face à une crise économique pénible, à cause de la suspension du commerce transfrontalier.