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Secteur privé-Relance post Covid-19 : Création de l’emploi, le plus dur reste à faire


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Vendredi 11 Septembre 2020

La participation du secteur privé à la création de l’emploi post covid19- passe indubitablement par la mise en place de mesures concrètes visant à alléger le poids de cette crise sur les entreprises non publiques mais aussi et surtout encourager le recrutement des jeunes diplômés en accordant des avantages aux entreprises engagées dans cette démarche d’employabilité. Le gouvernement l’entendra-t-il de cette oreille ?



Secteur privé-Relance post Covid-19 : Création de l’emploi, le plus dur reste à faire
Dans cette crise économique, liée à la pandémie de Covid-19, les analystes et autres économistes essayent d’avancer des solutions à même d’atténuer les effets dévastateurs du Coronavirus, notamment sur l’emploi. Au Maroc, il est incontestable que beaucoup d’efforts ont été fournis par l’Etat pour que l’activité économie reprenne. Mais force est de reconnaitre que la tâche est rude pour infléchir la courbe du chômage. Tout semble indiquer que le secteur privé semble l’une des voies, sinon la mieux indiquée, pour relancer la croissance et créer des d’emplois.

Selon le Haut-commissariat au Plan, le taux de chômage a augmenté à 10,5 % au premier trimestre 2020, contre 9,1% durant la même période un an auparavant, dans son dernier rapport. Autrement dit, avec une hausse de 208.000 chômeurs, résultant d’une augmentation de 165.000 en milieu urbain et de 43.000 en milieu rural, la population active en chômage est passée, entre le premier trimestre de l’année 2019 et celui de 2020, de 1.084.000 à 1.292.000 chômeurs enregistrant une hausse du volume global du chômage au niveau national de 19,1%, lit-on dans cette note d’information sur la situation du marché du travail au T1-2020.

Et tout porte à croire que ce chiffre ira crescendo en raison de la crise sanitaire et du confinement qui a porté un coup d’arrêt à plusieurs activités. La suite est connue de tous.

Cependant, avec les différentes mesures financières, prises pour soutenir et accompagner les entreprises, à travers des facilitations de crédits, des reports des échéances ainsi que les charges sociales, l’Etat et le privé essayent d’unir leurs forces pour le redémarrage de l’activité économique.

Dans ce cadre, un Plan de relance économique de 120 milliards de dirhams dont 45 MMDH seront consacrés à l’investissement et 75 MMDH réservés à l’accès aux financements, garantis par l’Etat au profit de l’ensemble des entreprises marocaines y compris les TPE, a été mis en place.

Plan de soutien

A travers cette initiative, l’Etat fait du secteur privé, dans toutes ses composantes, le moteur de la relance de l’économie, de la croissance et donc de la création d’emploi.

L’objectif est de continuer à soutenir certains secteurs qui affichent une bonne résilience face à la crise sanitaire du Covid-19 et à ses conséquences sur l’activité économique dont l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, les produits de grande consommation qui maintiennent le cap, de contribuer à la relance des autres secteurs en quasi arrêt à cause de la pandémie dont notamment ceux du tourisme, des loisirs et une bonne partie des activités de services.

A ce sujet, Naïm Bentaleb, co-fondateur et Directeur général d’Xpertize Africa, cabinet spécialisé en solution RH, dans un entretien accordé à un média de la place, pensent que certains secteurs peuvent contribuer à la relance et à la création d’emplois. Il s’agit essentiellement des métiers IT, du digital et tout ce qui a trait au e-commerce. « Etant donné que les déplacements sont drastiquement réduits, les achats et transactions commerciales se font en ligne. Les entreprises ont donc dû s’adapter. Il y a eu aussi pour les mêmes raisons un boost dans les services de livraison », fait-il remarquer.

Mais pour que le secteur privé soit véritablement le moteur de la création d’emploi, avec la diminution des postes budgétaires, M. Bentaleb estime qu’il faudrait envisager la mise en place de certaines mesures visant à alléger le poids de cette crise sur les entreprises privées et encourager le recrutement des jeunes diplômés, en proposant notamment certains avantages aux entreprises engagées dans cette optique, et en s’investissant davantage dans l’orientation pour améliorer l’employabilité.

Poids de la fiscalité

Pour cet autre patron d’entreprises, MJ, et qui a requis l’anonymat, employant une vingtaine de personne avant Coronavirus, c’est dans la pratique que tout change. « Nous avons de belles idées, des textes qui ne souffrent d’aucune ambiguïté. Mais une fois qu’il s’agit de leur application, c’est le parcours du combattant », dit-il. Il cite en exemple les délais de paiement avec les EEP (Etablissements et entreprises publics). « Les factures s’entassent, les fournisseurs s’impatientent », souligne- t-il avec un soupir qui vous assèche la gorge.

En d’autres termes, l’allègement de la pression fiscale est un puissant levier de stimulation de l’activité économique, à travers son action sur l’amélioration de la situation des entreprises lorsqu’il s’agit de la baisse des taux d’imposition des salaires et en augmentant la demande adressée aux entreprises lors que les mesures fiscales prennent la forme de réduction des taxes.

En clair, afin que le privé joue vraiment sa partition dans cette relance, l’Etat doit lever tous les obstacles qui pèsent sur les entreprises privées. Toujours est-il que, comme dit l’adage « rien ne sera plus comme avant ». Il y aura un avant et un après Coronavirus. Il est temps que les mentalités changent pour que Coronavirus ne continue pas d’impacter durablement et lourdement tous les pans de l’économie nationale.

Wolondouka SIDIBE
 



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