Dix camions ont franchi la frontière au point de passage de Bab-al Hawa, dans le nord-ouest de la Syrie, a constaté un correspondant de l'AFP, apportant de quoi confectionner des abris d'urgence avec des bâches en plastique, des couvertures, des matelas, des cordes ou encore des vis et des clous, entre autres.
"Jusqu'à présent nous avons fait défaut aux gens du nord-ouest de la Syrie. Ils se sentent à juste titre abandonnés", a déclaré le responsable des secours onusiens Martin Griffiths. Il faut désormais "corriger cet échec au plus vite", ajoute-t-il dans un tweet.
Selon un responsable du ministère syrien des Transports, Suleiman Khalil, 62 avions chargés d'aide ont jusqu'à présent atterri dans le pays et d'autres ont attendus dans les heures et jours à venir, en provenance notamment d'Arabie saoudite.
A Jableh, sur la côte syrienne, "de nombreuses familles ont été séparées, la situation est extrêmement difficile" et l'espoir de retrouver des personnes vivantes disparaît rapidement, témoigne Rouba Ahmed Shaheen, 43 ans, membre des secours médicaux. "Aujourd'hui, la ville est condamnée", estime-t-elle.
L'accès à la Syrie en guerre, dont le régime est sous le coup de sanctions internationales, s'avère plus compliqué que pour la Turquie.
Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation du choléra, réapparu en Syrie.
Le gouvernement de Damas a autorisé vendredi "l'acheminement des aides humanitaires à l'ensemble" du pays - y compris les zones tenues par les rebelles.
En Turquie, des cas de sauvetages miraculeux bien au-delà de la période cruciale de 72 heures après la catastrophe continuent d'être rapportés par les secours et les médias turcs.
A Adiyaman, une femme de 23 ans, Elif Kirmizi, a pu être sauvée 153 heures après le séisme, une heure après le sauvetage de sa soeur Rabia, une professeure de 28 ans. Leur père est quand à lui décédé dans la catastrophe.
Mustafa Sarigul, 35 ans, a quant à lui été sauvé à la 149ème heure à Hatay par des gendarmes turcs et des équipes venues d'Italie et de Roumanie, après douze heures d'efforts pendant lesquels l'homme chantait sous les décombres pour garder le moral.
Sur le front diplomatico-humanitaire, la Turquie et la Grèce ont mis une sourdine à leur longue rivalité historique, avivée par des contentieux territoriaux, économiques et migratoires, au profit de la solidarité.
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias s'est rendu dimanche dans les zones sinistrées de Turquie avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, qui lui a réservé un accueil chaleureux.
Athènes avait été l'un des tout premiers pays à annoncer de l'aide à son voisin, et cette visite est la première d'un ministre européen en Turquie depuis le début de la catastrophe.
D'après les derniers bilans officiels, le tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 a fait au moins 28.191 morts: 24.617 en Turquie et 3.574 en Syrie.
En visite à Kahramanmaras en Turquie, le responsable de l'agence humanitaire de l'ONU Martin Griffiths a déclaré samedi à Sky News que le bilan "doublera ou plus".
"On n'a pas encore réellement commencé à compter le nombre de morts", a-t-il ajouté.
"Bientôt, les personnes chargées des recherches et des secours laisseront la place aux agences humanitaires dont le travail consiste à s'occuper, au cours des prochaines mois, du nombre extraordinaire de personnes affectées", a aussi déclaré M. Griffiths.
Près de 32.000 personnes sont mobilisées pour les opérations de recherche et de secours en Turquie, ainsi que plus de 8.000 secouristes étrangers selon l'agence turque chargée des catastrophes naturelles.
L'effondrement brutal des bâtiments, qui trahit leur médiocre construction et n'ont laissé pratiquement aucune chance à leurs résidents, suscite la colère dans le pays.
Les médias turcs ont annoncé l'arrestation d'une douzaine d'entrepreneurs du secteur du bâtiment dans le sud du pays. D'autres interpellations sont attendues.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 26 millions de personnes pourraient avoir été touchées en Turquie et en Syrie, dont "environ cinq millions de personnes vulnérables", et a lancé samedi un appel urgent pour collecter 42,8 millions de dollars.
"Jusqu'à présent nous avons fait défaut aux gens du nord-ouest de la Syrie. Ils se sentent à juste titre abandonnés", a déclaré le responsable des secours onusiens Martin Griffiths. Il faut désormais "corriger cet échec au plus vite", ajoute-t-il dans un tweet.
Selon un responsable du ministère syrien des Transports, Suleiman Khalil, 62 avions chargés d'aide ont jusqu'à présent atterri dans le pays et d'autres ont attendus dans les heures et jours à venir, en provenance notamment d'Arabie saoudite.
A Jableh, sur la côte syrienne, "de nombreuses familles ont été séparées, la situation est extrêmement difficile" et l'espoir de retrouver des personnes vivantes disparaît rapidement, témoigne Rouba Ahmed Shaheen, 43 ans, membre des secours médicaux. "Aujourd'hui, la ville est condamnée", estime-t-elle.
L'accès à la Syrie en guerre, dont le régime est sous le coup de sanctions internationales, s'avère plus compliqué que pour la Turquie.
Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation du choléra, réapparu en Syrie.
Le gouvernement de Damas a autorisé vendredi "l'acheminement des aides humanitaires à l'ensemble" du pays - y compris les zones tenues par les rebelles.
En Turquie, des cas de sauvetages miraculeux bien au-delà de la période cruciale de 72 heures après la catastrophe continuent d'être rapportés par les secours et les médias turcs.
A Adiyaman, une femme de 23 ans, Elif Kirmizi, a pu être sauvée 153 heures après le séisme, une heure après le sauvetage de sa soeur Rabia, une professeure de 28 ans. Leur père est quand à lui décédé dans la catastrophe.
Mustafa Sarigul, 35 ans, a quant à lui été sauvé à la 149ème heure à Hatay par des gendarmes turcs et des équipes venues d'Italie et de Roumanie, après douze heures d'efforts pendant lesquels l'homme chantait sous les décombres pour garder le moral.
Sur le front diplomatico-humanitaire, la Turquie et la Grèce ont mis une sourdine à leur longue rivalité historique, avivée par des contentieux territoriaux, économiques et migratoires, au profit de la solidarité.
Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias s'est rendu dimanche dans les zones sinistrées de Turquie avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, qui lui a réservé un accueil chaleureux.
Athènes avait été l'un des tout premiers pays à annoncer de l'aide à son voisin, et cette visite est la première d'un ministre européen en Turquie depuis le début de la catastrophe.
D'après les derniers bilans officiels, le tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 a fait au moins 28.191 morts: 24.617 en Turquie et 3.574 en Syrie.
En visite à Kahramanmaras en Turquie, le responsable de l'agence humanitaire de l'ONU Martin Griffiths a déclaré samedi à Sky News que le bilan "doublera ou plus".
"On n'a pas encore réellement commencé à compter le nombre de morts", a-t-il ajouté.
"Bientôt, les personnes chargées des recherches et des secours laisseront la place aux agences humanitaires dont le travail consiste à s'occuper, au cours des prochaines mois, du nombre extraordinaire de personnes affectées", a aussi déclaré M. Griffiths.
Près de 32.000 personnes sont mobilisées pour les opérations de recherche et de secours en Turquie, ainsi que plus de 8.000 secouristes étrangers selon l'agence turque chargée des catastrophes naturelles.
L'effondrement brutal des bâtiments, qui trahit leur médiocre construction et n'ont laissé pratiquement aucune chance à leurs résidents, suscite la colère dans le pays.
Les médias turcs ont annoncé l'arrestation d'une douzaine d'entrepreneurs du secteur du bâtiment dans le sud du pays. D'autres interpellations sont attendues.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 26 millions de personnes pourraient avoir été touchées en Turquie et en Syrie, dont "environ cinq millions de personnes vulnérables", et a lancé samedi un appel urgent pour collecter 42,8 millions de dollars.