Intervenant lors d’une réunion virtuelle du Conseil de sécurité sur la Libye, tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères, Nasser Bourita a souligné que le Maroc exprime un message de préoccupation étant donné que la situation dans ce pays se dégrade sans arrêt, sur les plans politique, sécuritaire, économique et humanitaire, et que la pandémie du coronavirus «n’a rien arrangé». Un message de déception, a poursuivi le ministre, en ce sens que les bonnes volontés de la Communauté internationale sont là, «mais sa volonté politique reste à trouver».
«Il y a lieu d’être réaliste et pragmatique dans le traitement de la situation. La prolifération des initiatives produit un effet contraire», a-t-il dit. «La Libye n’est pas un fonds de commerce diplomatique», a-t-il martelé lors de cette réunion, déplorant que les interventions étrangères ne servent pas les intérêts de la Libye et n’aident pas les protagonistes libyens à transcender leurs intérêts particuliers pour s’élever vers l’intérêt commun de tous les libyens.
Un appel à la mobilisation, a expliqué Bourita, dans le sens où le consensus international doit être traduit par des actions fortes et concrètes.
«Il y a lieu d’être réaliste et pragmatique dans le traitement de la situation. La prolifération des initiatives produit un effet contraire», a-t-il dit. «La Libye n’est pas un fonds de commerce diplomatique», a-t-il martelé lors de cette réunion, déplorant que les interventions étrangères ne servent pas les intérêts de la Libye et n’aident pas les protagonistes libyens à transcender leurs intérêts particuliers pour s’élever vers l’intérêt commun de tous les libyens.
Un appel à la mobilisation, a expliqué Bourita, dans le sens où le consensus international doit être traduit par des actions fortes et concrètes.
«La solution doit être politique, pas militaire (…) cette solution doit venir des Libyens eux même, et doit garantir l’unité, la souveraineté et l’intégrité territorial de la Libye».
Accord de Skhirat…une solution adéquate
«L’Accord de Skhirat n’est pas parfait. Mais aucune alternative valable n’est sur la table. Ses dispositions doivent être ajustées et mises à jour, par les frères libyens», a souligné le ministre. Il a également estimé que la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) reste un instrument important, qu’il convient de renforcer et de restructurer.
Evoquant la situation dans le pays, il a relevé qu’en l’espace d’une année, 2.356 personnes sont mortes en Libye, dont 400 civils. Sur le plan humanitaire, a-t-il ajouté, le nombre de personnes déplacées et les réfugiés continuent d'augmenter, précisant que la Libye compte plus de 400.000 personnes déplacées internes et près de 50.000 réfugiés et demandeurs d'asile.
Au niveau économique, la baisse de la croissance du PIB est estimée à 58,7% en 2020 dans le pays, et l'augmentation du taux d'inflation est prévue à 22%, a noté le ministre, qui a aussi souligné que la situation sécuritaire est alarmante, avec la présence sur le terrain de groupes armés incontrôlés, de milices et d'acteurs terroristes.
«La Libye n'est pas seulement voisine du Maroc. C'est un pays frère avec lequel nous partageons une histoire commune, des liens communs, des intérêts et un destin commun», a encore affirmé M. Bourita.
«Pour nous, la Libye n'est pas seulement une question diplomatique. Notre stabilité et notre sécurité dépendent de la situation en Libye», a conclu le ministre.