Joe Biden a donné le ton du sommet en déclarant qu’il faut « rester unis, car Poutine s’attendait, depuis le début, à ce que le G7 ou l’Otan se divisent d’une manière ou d’une autre. Mais ce n’est pas arrivé et cela n’arrivera pas”, a-t-il martelé dimanche avant son tête-à-tête avec le chancelier allemand, Olaf Scholz.
L’ordre du jour du G7, qui se tient jusqu’à mardi au château d’Elmau, ne manque pas de sujets brûlants, mais “il s’agit surtout de faire passer un message : l’unité face à Moscou” et “la solidarité contre Poutine”, analyse Le Soir.
Un message d’autant plus brûlant que le président russe multiplie les provocations : dimanche matin, quelques heures avant l’ouverture du G7, des missiles russes ont frappé un complexe résidentiel près de Kiev, faisant un mort et plusieurs blessés, dont une fillette de 7 ans.
Cette attaque, “la première visant la capitale ukrainienne depuis trois semaines, a aussi endommagé une école maternelle”, tandis qu’une “autre salve de missiles a frappé Cherkasy, une ville au sud-est de Kiev, qui n’avait encore jamais été attaquée”, rapporte Radio Free Europe-Radio Liberty (RFE-RL). Les bombardements ont été qualifiés de “barbares” par Joe Biden.
Nouvelles sanctions pour affaiblir Moscou
Au-delà des appels à l’unité, les dirigeants du G7 espèrent s’entendre ces prochains jours sur de nouvelles sanctions visant à affaiblir l’économie russe et à empêcher Poutine de financer l’effort de guerre. La première a été annoncée par le président américain avant même le début du sommet : l’interdiction des importations d’or russe.
“La Russie est un important pays producteur d’or, dont les exportations ont représenté près de 15 milliards d’euros en 2021, soit 5% du marché mondial”, explique Radio-Canada. “Quatre-vingt-dix pour cent de ces exportations ont pour destination des pays du G7, et principalement le Royaume-Uni”. Le gouvernement britannique a insisté sur le fait que la mesure aurait “des répercussions énormes sur la capacité de Poutine à lever des fonds”, précise le média canadien.
L’interdiction ne concernerait que l’or nouvellement extrait et non celui circulant déjà sur le marché. Mais, selon des analystes interrogés par le Wall Street Journal, elle “pourrait faire grimper les prix de cette valeur refuge, qui ont baissé ce trimestre en raison de taux d’intérêt plus élevés et de la hausse du dollar”.
Le G7 travaille également à un plafonnement des prix du pétrole russe, une mesure qui pourrait “limiter, pour la machine de guerre du Kremlin, le bénéfice de l’augmentation vertigineuse des prix du brut, tout en amortissant les répercussions de la hausse des prix de l’énergie sur les économies occidentales”, remarque le Financial Times.
Mais une telle mesure, très complexe à mettre en œuvre, nécessite une collaboration internationale dépassant les frontières du G7, d’où l’invitation lancée à l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Indonésie, le Sénégal et l’Argentine, qui participeront au sommet lundi.
Le rouble au plus haut
Le résultat des sanctions adoptées jusqu’à présent est contrasté, souligne El País. “La Russie souffre, avec une récession de 10% attendue pour 2022, et un taux d’inflation de 17%”, mais “de nombreux indicateurs laissent apparaître une stabilisation des répercussions de la guerre”. “De plus, les sanctions sur le pétrole n’ont pas fait chuter les revenus de Moscou, en raison du renchérissement du produit et de la réorientation des exportations”, notamment vers l’Inde et la Chine, note le quotidien madrilène.
CNBC partage cette analyse, observant que, “malgré les sanctions sans précédent infligées au Kremlin, le rouble est à son plus haut niveau depuis sept ans, après sa dégringolade en février”. La monnaie russe est même “tellement forte que la Banque centrale de la Fédération de Russie prend des mesures agressives pour l’affaiblir, de peur que les exportations ne deviennent moins compétitives”.
La Russie devrait monopoliser les conversations jusqu’à mardi, mais le G7 n’en oublie pas pour autant son autre némésis : la Chine. Dimanche après-midi, les chefs d’État et de gouvernement “ont annoncé un nouveau programme d’investissements dans les infrastructures, avec l’objectif de mobiliser 600 milliards de dollars de financements public et privé d’ici à 2027”, rapporte le Washington Post.
Cette enveloppe – à laquelle les États-Unis contribueraient à hauteur de 200 milliards de dollars – serait consacrée à “l’amélioration des infrastructures de santé, de communication et de production d’énergie dans les pays en développement”, ajoute le quotidien. L’objectif est d’offrir un autre choix face aux nouvelles routes de la soie, le programme d’investissements massifs de Pékin dans les pays en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
L’ordre du jour du G7, qui se tient jusqu’à mardi au château d’Elmau, ne manque pas de sujets brûlants, mais “il s’agit surtout de faire passer un message : l’unité face à Moscou” et “la solidarité contre Poutine”, analyse Le Soir.
Un message d’autant plus brûlant que le président russe multiplie les provocations : dimanche matin, quelques heures avant l’ouverture du G7, des missiles russes ont frappé un complexe résidentiel près de Kiev, faisant un mort et plusieurs blessés, dont une fillette de 7 ans.
Cette attaque, “la première visant la capitale ukrainienne depuis trois semaines, a aussi endommagé une école maternelle”, tandis qu’une “autre salve de missiles a frappé Cherkasy, une ville au sud-est de Kiev, qui n’avait encore jamais été attaquée”, rapporte Radio Free Europe-Radio Liberty (RFE-RL). Les bombardements ont été qualifiés de “barbares” par Joe Biden.
Nouvelles sanctions pour affaiblir Moscou
Au-delà des appels à l’unité, les dirigeants du G7 espèrent s’entendre ces prochains jours sur de nouvelles sanctions visant à affaiblir l’économie russe et à empêcher Poutine de financer l’effort de guerre. La première a été annoncée par le président américain avant même le début du sommet : l’interdiction des importations d’or russe.
“La Russie est un important pays producteur d’or, dont les exportations ont représenté près de 15 milliards d’euros en 2021, soit 5% du marché mondial”, explique Radio-Canada. “Quatre-vingt-dix pour cent de ces exportations ont pour destination des pays du G7, et principalement le Royaume-Uni”. Le gouvernement britannique a insisté sur le fait que la mesure aurait “des répercussions énormes sur la capacité de Poutine à lever des fonds”, précise le média canadien.
L’interdiction ne concernerait que l’or nouvellement extrait et non celui circulant déjà sur le marché. Mais, selon des analystes interrogés par le Wall Street Journal, elle “pourrait faire grimper les prix de cette valeur refuge, qui ont baissé ce trimestre en raison de taux d’intérêt plus élevés et de la hausse du dollar”.
Le G7 travaille également à un plafonnement des prix du pétrole russe, une mesure qui pourrait “limiter, pour la machine de guerre du Kremlin, le bénéfice de l’augmentation vertigineuse des prix du brut, tout en amortissant les répercussions de la hausse des prix de l’énergie sur les économies occidentales”, remarque le Financial Times.
Mais une telle mesure, très complexe à mettre en œuvre, nécessite une collaboration internationale dépassant les frontières du G7, d’où l’invitation lancée à l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Indonésie, le Sénégal et l’Argentine, qui participeront au sommet lundi.
Le rouble au plus haut
Le résultat des sanctions adoptées jusqu’à présent est contrasté, souligne El País. “La Russie souffre, avec une récession de 10% attendue pour 2022, et un taux d’inflation de 17%”, mais “de nombreux indicateurs laissent apparaître une stabilisation des répercussions de la guerre”. “De plus, les sanctions sur le pétrole n’ont pas fait chuter les revenus de Moscou, en raison du renchérissement du produit et de la réorientation des exportations”, notamment vers l’Inde et la Chine, note le quotidien madrilène.
CNBC partage cette analyse, observant que, “malgré les sanctions sans précédent infligées au Kremlin, le rouble est à son plus haut niveau depuis sept ans, après sa dégringolade en février”. La monnaie russe est même “tellement forte que la Banque centrale de la Fédération de Russie prend des mesures agressives pour l’affaiblir, de peur que les exportations ne deviennent moins compétitives”.
La Russie devrait monopoliser les conversations jusqu’à mardi, mais le G7 n’en oublie pas pour autant son autre némésis : la Chine. Dimanche après-midi, les chefs d’État et de gouvernement “ont annoncé un nouveau programme d’investissements dans les infrastructures, avec l’objectif de mobiliser 600 milliards de dollars de financements public et privé d’ici à 2027”, rapporte le Washington Post.
Cette enveloppe – à laquelle les États-Unis contribueraient à hauteur de 200 milliards de dollars – serait consacrée à “l’amélioration des infrastructures de santé, de communication et de production d’énergie dans les pays en développement”, ajoute le quotidien. L’objectif est d’offrir un autre choix face aux nouvelles routes de la soie, le programme d’investissements massifs de Pékin dans les pays en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
D’après Courrier international
Des milliers de manifestants à Madrid pour la dissolution de l’OTAN
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le centre de Madrid pour exiger la dissolution de l'Otan et réclamer la paix, à deux jours de l’ouverture du prochain sommet de l’organisation dans la capitale espagnole.
Selon les organisateurs, 30.000 personnes ont pris part à la manifestation tandis que la préfecture de Madrid a évoqué seulement 2.200 personnes. Un long cortège constitué de convois regroupant des militants de gauche, anticapitalistes, altermondialistes, écologistes, féministes, communistes ou encore les mouvements comme « Fridays for Future » et « Extinction Rébellion » a défilé dans le calme et sous importante escorte policière afin de dénoncer la tenue de la prochaine réunion de l’organisation à Madrid du 28 au 30 juin.
Il n’y avait aucun membre du gouvernement de la gauche radicale, membre de la coalition gouvernementale, à l’exception du communiste Enrique Santiago, le secrétaire d’Etat à l’Agenda 2030 (chargé de la mise en œuvre des objectifs de développement durable), les autres ministres et figures de Podemos préférant faire profil bas à deux jours du sommet.
Parmi les slogans scandés par les manifestants est souvent revenu « Non à la guerre, non à l’Otan ! », tandis que plusieurs hélicoptères survolaient le cortège sur l’une des principales avenues de la capitale. Sur les pancartes, on pouvait lire : « Faites la paix, pas la guerre », « Assez de dépenses militaires, donnez aux écoles et aux hôpitaux » à côté d’une image d’une femme pleurant tirée du tableau de Pablo Picasso, Guernica, l’une des toiles les plus célèbres au monde, devenue un plaidoyer contre la guerre.
Selon les organisateurs, 30.000 personnes ont pris part à la manifestation tandis que la préfecture de Madrid a évoqué seulement 2.200 personnes. Un long cortège constitué de convois regroupant des militants de gauche, anticapitalistes, altermondialistes, écologistes, féministes, communistes ou encore les mouvements comme « Fridays for Future » et « Extinction Rébellion » a défilé dans le calme et sous importante escorte policière afin de dénoncer la tenue de la prochaine réunion de l’organisation à Madrid du 28 au 30 juin.
Il n’y avait aucun membre du gouvernement de la gauche radicale, membre de la coalition gouvernementale, à l’exception du communiste Enrique Santiago, le secrétaire d’Etat à l’Agenda 2030 (chargé de la mise en œuvre des objectifs de développement durable), les autres ministres et figures de Podemos préférant faire profil bas à deux jours du sommet.
Parmi les slogans scandés par les manifestants est souvent revenu « Non à la guerre, non à l’Otan ! », tandis que plusieurs hélicoptères survolaient le cortège sur l’une des principales avenues de la capitale. Sur les pancartes, on pouvait lire : « Faites la paix, pas la guerre », « Assez de dépenses militaires, donnez aux écoles et aux hôpitaux » à côté d’une image d’une femme pleurant tirée du tableau de Pablo Picasso, Guernica, l’une des toiles les plus célèbres au monde, devenue un plaidoyer contre la guerre.