Depuis le début de la crise sanitaire, les entrepreneurs tirent la sonnette d’alarme sur leur situation économique qui est sinistrée par le Covid-19, ce qui a poussé le Comité de Veille Economique à adopter un ensemble de mesures pour limiter les dégâts. Mais d’après une enquête de la Chambre de Commerce d’Industrie et de services Casablanca-Settat (CCIS), les entreprises sont dans le pétrin.
Ladite enquête a été menée auprès des ressortissants relevant des secteurs des commerces, des services et de l’industrie, représentant le tissu économique de la région. L’objectif étant de connaître les préférences des entrepreneurs en matière de mesures d’appui pour amortir le choc économique causé par le Covid-19.
Mais la Chambre a également sondé l’ensemble des entreprises tout secteur confondu qui ont été impactées par la crise sanitaire. Dans ce sens, près de trois quarts des entrepreneurs déclarent une baisse de chiffre d’affaires (CA) de plus de 50%, tandis que 14,7% déclarent une baisse entre 25% et 50%. Néanmoins, certaines entreprises arrivent à amortir les effets dévastateurs de la crise, puisque 11% déclarent une baisse de moins de 25% du CA, 1% une stagnation et 1% avoir enregistré une augmentation du CA.
La raison principale de cette chute est due à la baisse des ventes dans l’ensemble des secteurs qui a atteint les 30%. Ceci dit, d’autres variables expliquent ses résultats alarmants, notamment les difficultés de trésorerie (16,8%) et les clients qui ne payent pas leurs factures (20%). Concernant les autres incidences de baisse d’activité, 9,8% des réponses concernent la baisse d’approvisionnement, 9% des réponses concernent la baisse des investissements et 14,2% des réponses se répartissent entre les autres formes d’incidences comme absence d’ouvriers, infrastructures et fermeture.
Appui financier
Ainsi, dans cette conjoncture défavorable et suite au manque de fonds signalé, les emprunts bancaires à taux réduit sont les formes d’appui financier les plus prisées par les professionnels avec un taux de 45,7%. Près de 23% préfèrent des reports d’échéances des crédits sans charge supplémentaires, 19,1% préfèrent des assouplissements pour accéder au financement, 11,7% préfèrent des assouplissements de garantie bancaire, tandis que 01% (soit 7 entreprises) préfèrent des subventions directes.
Cependant, l’engagement des banques n’est pas bien perçu par les entrepreneurs, puisque 91,4% déclarent absentes ou lentes les procédures d’assouplissement bancaire, contre 8,6 des entrepreneurs qui estiment que l’assouplissement bancaire est convenable.
Mesures économiques d’appui insatisfaisantes
Les mesures mises en œuvre pour soutenir le tissu économique, sont également mal vus par les entrepreneurs. 71% considèrent que les mesures d’appui sont peu à non suffisantes et 26% estiment que les mesures prises sont assez suffisantes. Ce qui impose la réflexion sur les actions futures. Dans ce sens, 69% des entrepreneurs souhaitent l’exonération totale des taxes locales pour l’année 2020. 18,5% souhaitent un rééchelonnement sur 3 ans et 12,5% souhaitent un rééchelonnement sur 2 ans. Par ailleurs, les chefs d’entreprises ne cachent pas le pessimisme vis-à-vis l’exercice 2020, et 56,6% des entrepreneurs estiment une diminution de l’activité de plus de 50%, 18,2% entre 30 et 50% et 17,6% entre 10 et 30%.
La réactivité s’impose !
Pour amortir le choc de la crise, les professionnels ont listé une série de suggestions, dont la première sur la liste est le rééchelonnement des dettes envers la CNSS. Ils proposent également de délivrer les attestations de soumissions aux marchés publics exceptionnellement pour trois années et d’assouplir les procédures communales pour redynamiser l’activité commerciale. Du côté des restaurateurs et les cafés qui font partie de ceux qui sont les plus impactés par la crise, les entrepreneurs appellent à instaurer un plan de soutien ou de sauvetage. Il faut également appuyer le secteur structuré des TPME pour la formation entrepreneuriale et structurer le secteur informel, qui est sans aucun doute la bête noire des entrepreneurs, surtout ceux qui débutent une activité.
Ladite enquête a été menée auprès des ressortissants relevant des secteurs des commerces, des services et de l’industrie, représentant le tissu économique de la région. L’objectif étant de connaître les préférences des entrepreneurs en matière de mesures d’appui pour amortir le choc économique causé par le Covid-19.
Mais la Chambre a également sondé l’ensemble des entreprises tout secteur confondu qui ont été impactées par la crise sanitaire. Dans ce sens, près de trois quarts des entrepreneurs déclarent une baisse de chiffre d’affaires (CA) de plus de 50%, tandis que 14,7% déclarent une baisse entre 25% et 50%. Néanmoins, certaines entreprises arrivent à amortir les effets dévastateurs de la crise, puisque 11% déclarent une baisse de moins de 25% du CA, 1% une stagnation et 1% avoir enregistré une augmentation du CA.
La raison principale de cette chute est due à la baisse des ventes dans l’ensemble des secteurs qui a atteint les 30%. Ceci dit, d’autres variables expliquent ses résultats alarmants, notamment les difficultés de trésorerie (16,8%) et les clients qui ne payent pas leurs factures (20%). Concernant les autres incidences de baisse d’activité, 9,8% des réponses concernent la baisse d’approvisionnement, 9% des réponses concernent la baisse des investissements et 14,2% des réponses se répartissent entre les autres formes d’incidences comme absence d’ouvriers, infrastructures et fermeture.
Appui financier
Ainsi, dans cette conjoncture défavorable et suite au manque de fonds signalé, les emprunts bancaires à taux réduit sont les formes d’appui financier les plus prisées par les professionnels avec un taux de 45,7%. Près de 23% préfèrent des reports d’échéances des crédits sans charge supplémentaires, 19,1% préfèrent des assouplissements pour accéder au financement, 11,7% préfèrent des assouplissements de garantie bancaire, tandis que 01% (soit 7 entreprises) préfèrent des subventions directes.
Cependant, l’engagement des banques n’est pas bien perçu par les entrepreneurs, puisque 91,4% déclarent absentes ou lentes les procédures d’assouplissement bancaire, contre 8,6 des entrepreneurs qui estiment que l’assouplissement bancaire est convenable.
Mesures économiques d’appui insatisfaisantes
Les mesures mises en œuvre pour soutenir le tissu économique, sont également mal vus par les entrepreneurs. 71% considèrent que les mesures d’appui sont peu à non suffisantes et 26% estiment que les mesures prises sont assez suffisantes. Ce qui impose la réflexion sur les actions futures. Dans ce sens, 69% des entrepreneurs souhaitent l’exonération totale des taxes locales pour l’année 2020. 18,5% souhaitent un rééchelonnement sur 3 ans et 12,5% souhaitent un rééchelonnement sur 2 ans. Par ailleurs, les chefs d’entreprises ne cachent pas le pessimisme vis-à-vis l’exercice 2020, et 56,6% des entrepreneurs estiment une diminution de l’activité de plus de 50%, 18,2% entre 30 et 50% et 17,6% entre 10 et 30%.
La réactivité s’impose !
Pour amortir le choc de la crise, les professionnels ont listé une série de suggestions, dont la première sur la liste est le rééchelonnement des dettes envers la CNSS. Ils proposent également de délivrer les attestations de soumissions aux marchés publics exceptionnellement pour trois années et d’assouplir les procédures communales pour redynamiser l’activité commerciale. Du côté des restaurateurs et les cafés qui font partie de ceux qui sont les plus impactés par la crise, les entrepreneurs appellent à instaurer un plan de soutien ou de sauvetage. Il faut également appuyer le secteur structuré des TPME pour la formation entrepreneuriale et structurer le secteur informel, qui est sans aucun doute la bête noire des entrepreneurs, surtout ceux qui débutent une activité.
Saâd JAFRI
Encadré :
Suggestions supplémentaires des professionnels
- Encourager la formation professionnelle des ouvriers;
- Faire pression sur les banques pour qu’elles adhérent aux mesures étatiques relatives à l’accès au financement des TPME ;
- Uniformiser les taux de la taxe sur les boissons et revenir à la déclaration annuelle au lieu de la déclaration trimestrielle;
- Accélérer les procédures bancaires de l’octroi de crédit;
- Encourager l’industrie nationale;
- Encourager le produit fait Maroc;
- Révision à la baisse des taxes locales;
- Exonération des taxes locales sur 2 ans;
- Faciliter l’accès au financement bancaire à un taux de 2%;
- Soutenir la demande et appuyer le pouvoir d’achat des citoyens.