«On est passé de la pénurie d’eau au stress hydrique», a affirmé le ministre de l’Equipement et de l’Eau, faisant savoir que ce constat qui résulte des changements climatiques remonte à 2008, d’où 30% des ressources hydriques seront perdues annuellement d’ici 2050. Baraka a pointé du doigt l’ancien parti au pouvoir, le PJD, « qui, au cours des 10 ans qu’il a passés en tête du gouvernement, n’a mis en place aucune stratégie claire pour faire face aux changements climatiques ».
Le leader de l’Istiqlal a rappelé également que ce parti a eu le mérite d’avoir lancé la première stratégie nationale pour l’eau à l’époque du gouvernement Abbas El Fassi. Le ministre a, en outre, mis l’accent sur d’autres facteurs qui ont aggravé cette problématique, notamment la hausse de la température, ajoutant qu’en moyenne, le Maroc reçoit 140 milliards m3 de pluie, dont 108 milliards m3 s’évaporent, alors que le ratio de quantité d’eau par personne a atteint en moyenne 606 m3.
Baraka a rappelé également que le Maroc connaît d’une manière récurrente des périodes de sécheresse aiguë comme cela avait été le cas durant les années 80 et 90, où le monde rural et les activités agricoles avaient été durement impactés.
Une stratégie d’urgence pour les bassins
S’attardant sur la situation des barrages au Maroc, M. Baraka a évoqué une baisse considérable des taux de remplissage des barrages durant ces quatre dernières années, passant ainsi de 62% en 2018, 49% en 2019, 37% en 2020 et 34% en 2021 pour enregistrer actuellement 12,7%.
Aussi, plusieurs bassins hydrauliques ont été impactés à cause de la faible pluviométrie, notamment le bassin hydraulique de Guir-Ziz-Rhéris affichant un déficit de 30 à 50% ou encore les bassins hydrauliques du Loukkos et Sebou (60 à 70%) et de 71 à 80% dans les bassins hydrauliques de Souss-Massa, du Tensift, de l’Oum Er-Rbia et de la Moulouya.
Ainsi, M. Baraka a fait observer que sur 115 milliards de dirhams affectés au Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, un plan d’urgence 2021-2022 a été mis en place pour un budget de 2,42 MMDH, en vue de garantir l’approvisionnement en eau potable dans les bassins hydrauliques de la Moulouya, de l’Oum Er-Rbia et du Tensift.
Ainsi, un budget de 1318 millions de dirhams sera consacré au bassin de Moulouya, 202 MDH à celui d’Oum Er-Rbia et 522 à celui de Tensift. Outre ces trois derniers bassins, Baraka a indiqué que le stock d’eau actuellement disponible dans les barrages permettra de sécuriser les besoins en eau potable de toutes les grandes villes alimentées par les barrages dans des conditions normales.
Création de 40 barrages annuellement
Par ailleurs, le ministre a passé en revue les divers programmes dans lesquels le Maroc s’est engagé en matière de gestion du domaine hydrique, notamment 149 grands barrages d’une capacité de 19 milliards mètres cubes et 115 autres barrages en cours de construction pour arriver à 24 milliards m3. Le ministre annonce alors la construction de près de 40 barrages annuellement.
D’autres projets sont en gestation, poursuit le ministre, notamment la réalisation de plusieurs stations de dessalement de l’eau de mer, qui va commencer à Casablanca le 9 mars, en plus de la construction des barrages collinaires, l’interconnexion entre systèmes hydrauliques ainsi que la préservation des nappes phréatiques, et ce, dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.
Par ailleurs, abordant la tarification de l’eau potable, le ministre de tutelle a fait savoir que les tarifs n’ont subi aucun changement depuis des années et restent pour l’instant inchangés.
Dessalement de l’eau de mer
Le processus de réalisation de la future station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca-Settat avance. Le ministre a annoncé le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour un partenariat public-privé pour la réalisation de la station de Casablanca.
La station aura une capacité de 300 millions de mètres cubes. Baraka a estimé que le recours au dessalement de l’eau de mer dans la région est indispensable afin d’assurer et de sécuriser, d’une part, l’approvisionnement en eau potable de la zone atlantique entre El Jadida et Casablanca, et, d’autre part, de soulager la pression sur les ressources en eau du bassin de l’Oum Er-Rbia.
Ce dernier souffre d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande en eau, suite à l’accroissement continu de cette demande et la saturation des ressources en eau mobilisées par les barrages. En effet, ce bassin assure à la fois l’irrigation des périmètres du Tadla, du Haouz et des Doukkala, ainsi que l’alimentation en eau potable des villes de Khouribga, El Jadida, Safi, Béni Mellal, Marrakech, Casablanca, Settat et Berrechid et des centres avoisinants.
Nizar Baraka a annoncé que, dans le cadre de ce processus, l’Etat est prêt à subventionner un éventuel écart entre le coût de production et le prix à la vente de l’eau potable, alors que le partenaire choisi devrait répondre à une série de prérequis annoncés dans le cahier des charges, tels que la proposition du moindre coût de production, les technologies utilisées ou encore la sous-traitance et le transfert de technologie aux entreprises marocaines. Le partenaire choisi pourrait éventuellement rentabiliser son investissement dans une durée de 25 ans approximativement.
Le leader de l’Istiqlal a rappelé également que ce parti a eu le mérite d’avoir lancé la première stratégie nationale pour l’eau à l’époque du gouvernement Abbas El Fassi. Le ministre a, en outre, mis l’accent sur d’autres facteurs qui ont aggravé cette problématique, notamment la hausse de la température, ajoutant qu’en moyenne, le Maroc reçoit 140 milliards m3 de pluie, dont 108 milliards m3 s’évaporent, alors que le ratio de quantité d’eau par personne a atteint en moyenne 606 m3.
Baraka a rappelé également que le Maroc connaît d’une manière récurrente des périodes de sécheresse aiguë comme cela avait été le cas durant les années 80 et 90, où le monde rural et les activités agricoles avaient été durement impactés.
Une stratégie d’urgence pour les bassins
S’attardant sur la situation des barrages au Maroc, M. Baraka a évoqué une baisse considérable des taux de remplissage des barrages durant ces quatre dernières années, passant ainsi de 62% en 2018, 49% en 2019, 37% en 2020 et 34% en 2021 pour enregistrer actuellement 12,7%.
Aussi, plusieurs bassins hydrauliques ont été impactés à cause de la faible pluviométrie, notamment le bassin hydraulique de Guir-Ziz-Rhéris affichant un déficit de 30 à 50% ou encore les bassins hydrauliques du Loukkos et Sebou (60 à 70%) et de 71 à 80% dans les bassins hydrauliques de Souss-Massa, du Tensift, de l’Oum Er-Rbia et de la Moulouya.
Ainsi, M. Baraka a fait observer que sur 115 milliards de dirhams affectés au Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, un plan d’urgence 2021-2022 a été mis en place pour un budget de 2,42 MMDH, en vue de garantir l’approvisionnement en eau potable dans les bassins hydrauliques de la Moulouya, de l’Oum Er-Rbia et du Tensift.
Ainsi, un budget de 1318 millions de dirhams sera consacré au bassin de Moulouya, 202 MDH à celui d’Oum Er-Rbia et 522 à celui de Tensift. Outre ces trois derniers bassins, Baraka a indiqué que le stock d’eau actuellement disponible dans les barrages permettra de sécuriser les besoins en eau potable de toutes les grandes villes alimentées par les barrages dans des conditions normales.
Création de 40 barrages annuellement
Par ailleurs, le ministre a passé en revue les divers programmes dans lesquels le Maroc s’est engagé en matière de gestion du domaine hydrique, notamment 149 grands barrages d’une capacité de 19 milliards mètres cubes et 115 autres barrages en cours de construction pour arriver à 24 milliards m3. Le ministre annonce alors la construction de près de 40 barrages annuellement.
D’autres projets sont en gestation, poursuit le ministre, notamment la réalisation de plusieurs stations de dessalement de l’eau de mer, qui va commencer à Casablanca le 9 mars, en plus de la construction des barrages collinaires, l’interconnexion entre systèmes hydrauliques ainsi que la préservation des nappes phréatiques, et ce, dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.
Par ailleurs, abordant la tarification de l’eau potable, le ministre de tutelle a fait savoir que les tarifs n’ont subi aucun changement depuis des années et restent pour l’instant inchangés.
Dessalement de l’eau de mer
Le processus de réalisation de la future station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca-Settat avance. Le ministre a annoncé le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour un partenariat public-privé pour la réalisation de la station de Casablanca.
La station aura une capacité de 300 millions de mètres cubes. Baraka a estimé que le recours au dessalement de l’eau de mer dans la région est indispensable afin d’assurer et de sécuriser, d’une part, l’approvisionnement en eau potable de la zone atlantique entre El Jadida et Casablanca, et, d’autre part, de soulager la pression sur les ressources en eau du bassin de l’Oum Er-Rbia.
Ce dernier souffre d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande en eau, suite à l’accroissement continu de cette demande et la saturation des ressources en eau mobilisées par les barrages. En effet, ce bassin assure à la fois l’irrigation des périmètres du Tadla, du Haouz et des Doukkala, ainsi que l’alimentation en eau potable des villes de Khouribga, El Jadida, Safi, Béni Mellal, Marrakech, Casablanca, Settat et Berrechid et des centres avoisinants.
Nizar Baraka a annoncé que, dans le cadre de ce processus, l’Etat est prêt à subventionner un éventuel écart entre le coût de production et le prix à la vente de l’eau potable, alors que le partenaire choisi devrait répondre à une série de prérequis annoncés dans le cahier des charges, tels que la proposition du moindre coût de production, les technologies utilisées ou encore la sous-traitance et le transfert de technologie aux entreprises marocaines. Le partenaire choisi pourrait éventuellement rentabiliser son investissement dans une durée de 25 ans approximativement.
Hiba CHAKER