Si la politique monétaire accommodante de la Banque Centrale, traduite, notamment, par les deux baisses du taux directeur de mars (-25 Pbs) et juin (-50 Pbs) 2020, s'est répercutée positivement sur les agents économiques, les paramètres de la conjoncture actuelle laissent présager un scénario du statu-quo.
En effet, plusieurs facteurs influent sur l'évolution de cet instrument phare de la politique monétaire qui détermine les conditions de financement de l’économie nationale, à l’instar des niveaux de la liquidité bancaire, les taux débiteurs et l’inflation.
Les Taux débiteurs sous la loupe
Force est de constater que la baisse du taux directeur a redynamisé l'octroi des crédits aux agents économiques, pour qui l'accès à un financement aux conditions favorables a offert une bouffée d'oxygène pour atténuer les conséquences néfastes de la crise sanitaire.
Dans un "Flash Strategy", en perspective du conseil de BAM, BMCE Capital Global Research (BKGR) a estimé que "l’amélioration du coût de l’endettement des agents privés s’est traduite par une progression de l’encours global du crédit bancaire, qui s’est établi à fin juin 2021 à 986,3 milliards de dirhams (MMDH), soit une hausse de 3,7% en glissement annuel".
Le stimulus monétaire de BAM, selon BKGR, "a bien été transmis à la sphère réelle de l’économie marocaine puisque les conditions de financement des principaux agents économiques se sont beaucoup améliorées".
Les analystes font état d'une amélioration des conditions de financement du Trésor, notant, dans ce sens, que les taux primaires ont enregistré, depuis la première baisse du taux directeur en mars 2020, des contractions allant de 26 pbs à 83 pbs.
Bien que les indicateurs dénotent d’une bonne performance de la machine du crédit, certaines analyses font état, toutefois, d'une transmission incomplète des deux baisses du taux directeur (de 75 Pbs au total) enregistrées en 2020 vers les taux débiteurs.
C’est ce qui ressort du “Flash pré-Conseil" du CDG Capital Insight qui a constaté une légère correction à la baisse du Taux Moyen Pondéré Global Débiteur (TMPGD) de 13 Pbs à 4,32% en T2-2021, après deux hausses successives du Taux Moyen Pondéré de 8 Pbs au T4-2020 et de 3 Pbs au T1-2021.
L’inflation: la situation sous contrôle
L’inflation demeure maîtrisée au Maroc, évoluant à des niveaux faibles dans le sillage d’une campagne agricole exceptionnelle, ce qui exclut fortement une éventuelle modification du taux directeur.
"L'inflation devrait poursuivre son accélération tout en restant à des niveaux modérés, pour se situer à 1% en 2021 et à 1,2% en 2022", selon les prévisions de BAM.
A cet égard, les analystes d’Attijari Global Research (AGR) soulignent que "la maîtrise des prix de la composante alimentaire, sous l'effet d'une campagne agricole exceptionnelle conjuguée à une reprise sans grande pression de la demande intérieure, permettraient de contenir l'indice des prix au Maroc à des niveaux modérés".
Même son de cloche chez CDG Capital Insight qui estime que "l’inflation continue à évoluer à des niveaux faibles en raison d’un léger recul de l’inflation alimentaire conjuguée à un faible accroissement de celle non alimentaire".
Et d’ajouter que "les prévisions d’inflation demeurent en dessous du seuil théorique de 2% reflétant l’absence de pressions émanant de la demande, comme l’illustre la hausse du taux de chômage et la faible progression des crédits".
Le troisième Conseil de BAM intervient dans un contexte où l’économie nationale multiplie des forts signaux de reprise, ce qui implique l’ouverture des vannes du financement et la surveillance des niveaux de liquidité bancaire, d’une manière à soutenir la dynamique de la relance et de parer à tout dérapage éventuel.
En effet, plusieurs facteurs influent sur l'évolution de cet instrument phare de la politique monétaire qui détermine les conditions de financement de l’économie nationale, à l’instar des niveaux de la liquidité bancaire, les taux débiteurs et l’inflation.
Les Taux débiteurs sous la loupe
Force est de constater que la baisse du taux directeur a redynamisé l'octroi des crédits aux agents économiques, pour qui l'accès à un financement aux conditions favorables a offert une bouffée d'oxygène pour atténuer les conséquences néfastes de la crise sanitaire.
Dans un "Flash Strategy", en perspective du conseil de BAM, BMCE Capital Global Research (BKGR) a estimé que "l’amélioration du coût de l’endettement des agents privés s’est traduite par une progression de l’encours global du crédit bancaire, qui s’est établi à fin juin 2021 à 986,3 milliards de dirhams (MMDH), soit une hausse de 3,7% en glissement annuel".
Le stimulus monétaire de BAM, selon BKGR, "a bien été transmis à la sphère réelle de l’économie marocaine puisque les conditions de financement des principaux agents économiques se sont beaucoup améliorées".
Les analystes font état d'une amélioration des conditions de financement du Trésor, notant, dans ce sens, que les taux primaires ont enregistré, depuis la première baisse du taux directeur en mars 2020, des contractions allant de 26 pbs à 83 pbs.
Bien que les indicateurs dénotent d’une bonne performance de la machine du crédit, certaines analyses font état, toutefois, d'une transmission incomplète des deux baisses du taux directeur (de 75 Pbs au total) enregistrées en 2020 vers les taux débiteurs.
C’est ce qui ressort du “Flash pré-Conseil" du CDG Capital Insight qui a constaté une légère correction à la baisse du Taux Moyen Pondéré Global Débiteur (TMPGD) de 13 Pbs à 4,32% en T2-2021, après deux hausses successives du Taux Moyen Pondéré de 8 Pbs au T4-2020 et de 3 Pbs au T1-2021.
L’inflation: la situation sous contrôle
L’inflation demeure maîtrisée au Maroc, évoluant à des niveaux faibles dans le sillage d’une campagne agricole exceptionnelle, ce qui exclut fortement une éventuelle modification du taux directeur.
"L'inflation devrait poursuivre son accélération tout en restant à des niveaux modérés, pour se situer à 1% en 2021 et à 1,2% en 2022", selon les prévisions de BAM.
A cet égard, les analystes d’Attijari Global Research (AGR) soulignent que "la maîtrise des prix de la composante alimentaire, sous l'effet d'une campagne agricole exceptionnelle conjuguée à une reprise sans grande pression de la demande intérieure, permettraient de contenir l'indice des prix au Maroc à des niveaux modérés".
Même son de cloche chez CDG Capital Insight qui estime que "l’inflation continue à évoluer à des niveaux faibles en raison d’un léger recul de l’inflation alimentaire conjuguée à un faible accroissement de celle non alimentaire".
Et d’ajouter que "les prévisions d’inflation demeurent en dessous du seuil théorique de 2% reflétant l’absence de pressions émanant de la demande, comme l’illustre la hausse du taux de chômage et la faible progression des crédits".
Le troisième Conseil de BAM intervient dans un contexte où l’économie nationale multiplie des forts signaux de reprise, ce qui implique l’ouverture des vannes du financement et la surveillance des niveaux de liquidité bancaire, d’une manière à soutenir la dynamique de la relance et de parer à tout dérapage éventuel.