Ce dispositif ingénieux, dont l’origine remonte au XVe siècle, constitue l’une des curiosités architecturales et urbanistiques les plus importantes et les plus particulières de la ville de Tétouan, qui a continué à fonctionner au cours des siècles, jusqu’à devenir le système unique, marqué par des empreintes successives d’ingénieurs tétouanais chevronnés, qu’il est aujourd’hui.
Il s’approvisionne à la ceinture de sources qui s’étale des crêtes de Jbel Moussa jusqu’à Jbel Dersa, en particulier à son piémont entre la porte des cimetières et Bab Nouader, à l’origine des immenses nappes phréatiques qui se sont formées dans le sol calcaire sous la ville de Tétouan. Cet extraordinaire système alimentait toutes les maisons, ainsi que les fontaines publiques, les mosquées, les Riads et les hammams. Avec le temps, d’autres procédés se sont greffés sur les premiers, ce qui a fait développer le fonctionnement de ce dispositif, devenu plus complexe parallèlement à l’évolution du tissu urbain et à la prospérité de la ville.
Le professeur à l’Université Abdelmalek Essaâdi, Khalid Rami, a souligné que le Skundo est un réseau qui aurait distribué une eau désignée sous les termes «eau de Dieu», «Maâ l’Maâda» (eau de l’estomac) ou encore «eau du canal», notant que la gestion du réseau était aussi performante et complexe que l’exigeait la nécessité d’approvisionner toute la ville en mettant à profit, le plus efficacement possible et sans gaspillage, les ressources disponibles.
«Le système Skundo est à la fois simple et ingénieux. Il est constitué de nombreuses parties assez fragiles et sujettes à de multiples dommages», a fait savoir ce spécialiste en architecture traditionnelle de distribution d’eau, relevant que les deux fonctions possibles du Skundo, l’une traditionnelle et pratique, et l’autre moderne et plus conceptuelle, se combineraient pour que cet extraordinaire système continue à être protégé et sauvegardé.
Il a précisé que les constantes réparations, les mesures d’entretien et les améliorations ont préservé cet incroyable système et ont fait évoluer son efficacité suivant les besoins toujours changeants de la population et de l’urbanisme, estimant que ce dispositif peut être considéré comme une attraction touristique et culturelle, qu’il importe de mettre en valeur.
Pour sa part, l’architecte-responsable du projet de réhabilitation et de mise en valeur de l’ancienne médina de Tétouan, Taha Bouhassoun, a fait savoir que l’histoire de la formation de la médina de Tétouan est intimement liée à la notion de l’eau, vu que l’appellation de la ville «Tittawen» témoigne de cette étroite relation, puisque ce terme signifie «sources» en berbère, notant que plusieurs quartiers de la médina portent des noms inspirés de l’eau, tels que «Laayoune», «Saqia Foukia», «Sania» et «Chrichar».
De son côté, Ayoub Idelhadj, responsable chargé du suivi et de la coordination du programme complémentaire de réhabilitation et de valorisation de la médina de Tétouan (2019-2023), a souligné que la réhabilitation de la partie visible du réseau, dont les fontaines et les tuyaux verticaux (Toualaâ), est en cours de réalisation dans le cadre du programme complémentaire.
Il s’approvisionne à la ceinture de sources qui s’étale des crêtes de Jbel Moussa jusqu’à Jbel Dersa, en particulier à son piémont entre la porte des cimetières et Bab Nouader, à l’origine des immenses nappes phréatiques qui se sont formées dans le sol calcaire sous la ville de Tétouan. Cet extraordinaire système alimentait toutes les maisons, ainsi que les fontaines publiques, les mosquées, les Riads et les hammams. Avec le temps, d’autres procédés se sont greffés sur les premiers, ce qui a fait développer le fonctionnement de ce dispositif, devenu plus complexe parallèlement à l’évolution du tissu urbain et à la prospérité de la ville.
Le professeur à l’Université Abdelmalek Essaâdi, Khalid Rami, a souligné que le Skundo est un réseau qui aurait distribué une eau désignée sous les termes «eau de Dieu», «Maâ l’Maâda» (eau de l’estomac) ou encore «eau du canal», notant que la gestion du réseau était aussi performante et complexe que l’exigeait la nécessité d’approvisionner toute la ville en mettant à profit, le plus efficacement possible et sans gaspillage, les ressources disponibles.
«Le système Skundo est à la fois simple et ingénieux. Il est constitué de nombreuses parties assez fragiles et sujettes à de multiples dommages», a fait savoir ce spécialiste en architecture traditionnelle de distribution d’eau, relevant que les deux fonctions possibles du Skundo, l’une traditionnelle et pratique, et l’autre moderne et plus conceptuelle, se combineraient pour que cet extraordinaire système continue à être protégé et sauvegardé.
Il a précisé que les constantes réparations, les mesures d’entretien et les améliorations ont préservé cet incroyable système et ont fait évoluer son efficacité suivant les besoins toujours changeants de la population et de l’urbanisme, estimant que ce dispositif peut être considéré comme une attraction touristique et culturelle, qu’il importe de mettre en valeur.
Pour sa part, l’architecte-responsable du projet de réhabilitation et de mise en valeur de l’ancienne médina de Tétouan, Taha Bouhassoun, a fait savoir que l’histoire de la formation de la médina de Tétouan est intimement liée à la notion de l’eau, vu que l’appellation de la ville «Tittawen» témoigne de cette étroite relation, puisque ce terme signifie «sources» en berbère, notant que plusieurs quartiers de la médina portent des noms inspirés de l’eau, tels que «Laayoune», «Saqia Foukia», «Sania» et «Chrichar».
De son côté, Ayoub Idelhadj, responsable chargé du suivi et de la coordination du programme complémentaire de réhabilitation et de valorisation de la médina de Tétouan (2019-2023), a souligné que la réhabilitation de la partie visible du réseau, dont les fontaines et les tuyaux verticaux (Toualaâ), est en cours de réalisation dans le cadre du programme complémentaire.