Le score de liberté économique du Maroc est de 59,2, ce qui fait de son économie la 97ème plus libre dans l’indice 2022. Le Maroc est classé 6ème parmi 14 pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, et son score global est supérieur à la moyenne régionale mais inférieur à la moyenne mondiale (60 sur 100).
Comme les rapports précédents, 12 facteurs quantitatifs, regroupés en quatre grandes catégories, ont été utilisés pour établir cet index, dévoilé récemment par The Heritage Foundation, un think-tank américain conservateur, basé à Washington. Il s’agit notamment de : l’Etat de droit (le droit de propriété, l’intégrité du gouvernement, l’efficacité judiciaire), la prépondérance du gouvernement (les dépenses publiques, la pression fiscale, la santé fiscale), l’efficacité réglementaire (la liberté des affaires, la liberté de travail, la liberté monétaire), et les marchés ouverts (la liberté commerciale, la liberté d’investissement, la liberté financière).
Sur la base des scores obtenus (de 0 à 100), les pays sont classés en cinq catégories en fonction du niveau de liberté estimé de l’économie. Les pays ayant enregistré les scores les plus élevés (entre 80 et 100) sont considérés comme économiquement « libres ».
Suivent, de façon décroissante, les économies « globalement libres », puis celles « modérément libres ». Viennent ensuite les pays avec « peu de liberté » économique, et enfin les pays dits « répressifs » en la matière. Selon le rapport de la Fondation « Heritage », le Maroc est classé 6ème parmi 14 pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), et son score global est supérieur à la moyenne régionale mais inférieur à la moyenne mondiale.
Au niveau de cette région, la première place est décrochée par les Emirats Arabes Unis (33ème mondial), suivis d’Israël (43ème), du Qatar (44ème), de Bahreïn (74ème), et de la Jordanie (87ème).
Au niveau africain, c’est l’île de Maurice, 30ème mondial, qui se hisse en tête du classement. La seconde et la troisième places reviennent respectivement au Cap Vert (49ème mondial) et au Botswana (61ème).
Le Maroc devance largement ses voisins
Pour le Maroc, il est en 11ème position derrière la Côte d’Ivoire (4ème en Afrique), les Seychelles (5ème), le Bénin (6ème), le Sénégal (7ème), le Ghana (8ème), la Tanzanie (9ème) et la Namibie (10ème). Par rapport à ses voisins du Maghreb, le Royaume les dépasse de loin : Mauritanie (20ème en Afrique et 119ème mondial), Tunisie (10ème dans la région MENA et 128ème mondial), Egypte (11ème dans la région MENA et 152ème mondial) et Algérie (13ème dans la région MENA et 167ème mondial).
Pour la Libye, ce classement ne l’a pas pris en considération en raison, selon la Fondation, du manque de données fiables. « Les rapports officiels du gouvernement sur les données économiques sont insuffisants et les données communiquées par de nombreuses organisations internationales dont dépend le classement de l’indice sont incomplètes », explique la même source.
Pour le Maroc, the Heritage Foundation constate que les cinq dernières années ont été une période de croissance lente pour l’économie marocaine. « Malheureusement, une tendance à la croissance modérée de la liberté économique au cours de ces cinq années a été brisée.
Alourdi par de faibles scores d’efficacité judiciaire et de santé budgétaire, le Maroc a enregistré une perte globale de liberté économique de 2,3 points depuis 2017 et est passé de la catégorie « Modérément libre » à la catégorie « Plutôt non libre ».
Le think-tank américain traite également du taux d’imposition du Maroc dont le plus élevé est celui sur le revenu des particuliers (38%) et des sociétés (31%). Les autres taxes comprennent une taxe sur la valeur ajoutée. La charge fiscale globale équivaut à 27,8% du revenu intérieur total. Les dépenses publiques se sont élevées à 31,8% de la production totale (PIB) au cours des trois dernières années, et les déficits budgétaires ont atteint en moyenne 5,2% du PIB. La dette publique équivaut à 76,1% du PIB, fait remarquer la Fondation.
Dans un autre sujet, la même source rappelle qu’ « un programme de privatisation a été relancé dans le budget 2019, mais le gouvernement détenait toujours une participation directe dans 225 entreprises publiques en 2021 ». Et d’ajouter : « La réforme de la réglementation progresse lentement. Il est très difficile de licencier un employé. Le gouvernement subventionne les prix du gaz butane, du carburant, du sucre et de la farine, en plus du secteur agricole».
Neuf accords commerciaux préférentiels en vigueur
Le think-tank américain constate également que le Maroc a neuf accords commerciaux préférentiels en vigueur. « Le taux de droit moyen pondéré en fonction des échanges est de 10,7% et 49 mesures non tarifaires sont en vigueur. Les investissements étrangers sont les bienvenus, mais les restrictions sectorielles persistent, en particulier dans les domaines où l’État conserve un monopole. Avec l’augmentation progressive de l’intermédiation financière, le secteur financier concurrentiel continue de se développer et offre une gamme d’options de financement », indique the Heritage Foundation.
Au niveau mondial, Singapour est l’économie la plus libre de l’indice 2022 puisque son score de liberté économique est de 84,4. Singapour est classée 1ère parmi 39 pays de la région Asie-Pacifique et son score global est supérieur aux moyennes régionales et mondiales, explique la même source. Viennent ensuite la Suisse (2ème), l’Irlande (3ème), la Nouvelle-Zélande (4ème), le Luxembourg (5ème) et Taïwan (6ème). Le dernier de ce classement est la Corée du Nord (177ème). De ce fait, ce pays est considéré comme le moins libre du monde en matière de liberté économique pour ses citoyens et ses entreprises.
« Les avantages de la liberté économique - revenus et richesses plus élevés, meilleure santé et environnements plus propres, entre autres - sont évidents dans chacune des cinq régions du monde couvertes par l’indice, mais il existe des différences substantielles entre les régions en termes de niveau de développement et de la culture sociale et économique qui affectent l’importance relative des différents facteurs qui influencent un score de liberté économique. Les scores de cette année semblent également avoir été affectés significativement par les réponses des gouvernements à la pandémie de Covid-19, et la rigueur de ces réponses différait considérablement d’une région à l’autre », est-il indiqué.
Comme les rapports précédents, 12 facteurs quantitatifs, regroupés en quatre grandes catégories, ont été utilisés pour établir cet index, dévoilé récemment par The Heritage Foundation, un think-tank américain conservateur, basé à Washington. Il s’agit notamment de : l’Etat de droit (le droit de propriété, l’intégrité du gouvernement, l’efficacité judiciaire), la prépondérance du gouvernement (les dépenses publiques, la pression fiscale, la santé fiscale), l’efficacité réglementaire (la liberté des affaires, la liberté de travail, la liberté monétaire), et les marchés ouverts (la liberté commerciale, la liberté d’investissement, la liberté financière).
Sur la base des scores obtenus (de 0 à 100), les pays sont classés en cinq catégories en fonction du niveau de liberté estimé de l’économie. Les pays ayant enregistré les scores les plus élevés (entre 80 et 100) sont considérés comme économiquement « libres ».
Suivent, de façon décroissante, les économies « globalement libres », puis celles « modérément libres ». Viennent ensuite les pays avec « peu de liberté » économique, et enfin les pays dits « répressifs » en la matière. Selon le rapport de la Fondation « Heritage », le Maroc est classé 6ème parmi 14 pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), et son score global est supérieur à la moyenne régionale mais inférieur à la moyenne mondiale.
Au niveau de cette région, la première place est décrochée par les Emirats Arabes Unis (33ème mondial), suivis d’Israël (43ème), du Qatar (44ème), de Bahreïn (74ème), et de la Jordanie (87ème).
Au niveau africain, c’est l’île de Maurice, 30ème mondial, qui se hisse en tête du classement. La seconde et la troisième places reviennent respectivement au Cap Vert (49ème mondial) et au Botswana (61ème).
Le Maroc devance largement ses voisins
Pour le Maroc, il est en 11ème position derrière la Côte d’Ivoire (4ème en Afrique), les Seychelles (5ème), le Bénin (6ème), le Sénégal (7ème), le Ghana (8ème), la Tanzanie (9ème) et la Namibie (10ème). Par rapport à ses voisins du Maghreb, le Royaume les dépasse de loin : Mauritanie (20ème en Afrique et 119ème mondial), Tunisie (10ème dans la région MENA et 128ème mondial), Egypte (11ème dans la région MENA et 152ème mondial) et Algérie (13ème dans la région MENA et 167ème mondial).
Pour la Libye, ce classement ne l’a pas pris en considération en raison, selon la Fondation, du manque de données fiables. « Les rapports officiels du gouvernement sur les données économiques sont insuffisants et les données communiquées par de nombreuses organisations internationales dont dépend le classement de l’indice sont incomplètes », explique la même source.
Pour le Maroc, the Heritage Foundation constate que les cinq dernières années ont été une période de croissance lente pour l’économie marocaine. « Malheureusement, une tendance à la croissance modérée de la liberté économique au cours de ces cinq années a été brisée.
Alourdi par de faibles scores d’efficacité judiciaire et de santé budgétaire, le Maroc a enregistré une perte globale de liberté économique de 2,3 points depuis 2017 et est passé de la catégorie « Modérément libre » à la catégorie « Plutôt non libre ».
Le think-tank américain traite également du taux d’imposition du Maroc dont le plus élevé est celui sur le revenu des particuliers (38%) et des sociétés (31%). Les autres taxes comprennent une taxe sur la valeur ajoutée. La charge fiscale globale équivaut à 27,8% du revenu intérieur total. Les dépenses publiques se sont élevées à 31,8% de la production totale (PIB) au cours des trois dernières années, et les déficits budgétaires ont atteint en moyenne 5,2% du PIB. La dette publique équivaut à 76,1% du PIB, fait remarquer la Fondation.
Dans un autre sujet, la même source rappelle qu’ « un programme de privatisation a été relancé dans le budget 2019, mais le gouvernement détenait toujours une participation directe dans 225 entreprises publiques en 2021 ». Et d’ajouter : « La réforme de la réglementation progresse lentement. Il est très difficile de licencier un employé. Le gouvernement subventionne les prix du gaz butane, du carburant, du sucre et de la farine, en plus du secteur agricole».
Neuf accords commerciaux préférentiels en vigueur
Le think-tank américain constate également que le Maroc a neuf accords commerciaux préférentiels en vigueur. « Le taux de droit moyen pondéré en fonction des échanges est de 10,7% et 49 mesures non tarifaires sont en vigueur. Les investissements étrangers sont les bienvenus, mais les restrictions sectorielles persistent, en particulier dans les domaines où l’État conserve un monopole. Avec l’augmentation progressive de l’intermédiation financière, le secteur financier concurrentiel continue de se développer et offre une gamme d’options de financement », indique the Heritage Foundation.
Au niveau mondial, Singapour est l’économie la plus libre de l’indice 2022 puisque son score de liberté économique est de 84,4. Singapour est classée 1ère parmi 39 pays de la région Asie-Pacifique et son score global est supérieur aux moyennes régionales et mondiales, explique la même source. Viennent ensuite la Suisse (2ème), l’Irlande (3ème), la Nouvelle-Zélande (4ème), le Luxembourg (5ème) et Taïwan (6ème). Le dernier de ce classement est la Corée du Nord (177ème). De ce fait, ce pays est considéré comme le moins libre du monde en matière de liberté économique pour ses citoyens et ses entreprises.
« Les avantages de la liberté économique - revenus et richesses plus élevés, meilleure santé et environnements plus propres, entre autres - sont évidents dans chacune des cinq régions du monde couvertes par l’indice, mais il existe des différences substantielles entre les régions en termes de niveau de développement et de la culture sociale et économique qui affectent l’importance relative des différents facteurs qui influencent un score de liberté économique. Les scores de cette année semblent également avoir été affectés significativement par les réponses des gouvernements à la pandémie de Covid-19, et la rigueur de ces réponses différait considérablement d’une région à l’autre », est-il indiqué.
A. CHANNAJE
Tanger-Med, 23ème plus grand port au monde
Selon un classement des plus grands ports mondiaux effectué par Alphaliner, un magazine spécialisé dans la marine marchande, le port Tanger Med occupe désormais la 23ème position pour l’année 2021.
« Seuls trois des 30 ports figurant dans le classement ont enregistré une baisse du trafic de conteneurs, mais le Royaume du Maroc, en revanche, a connu une forte croissance », a rapporté, le 2 mars, Atalayar dans son portail électronique.
« Il y a dix ans, le Maroc a commencé sa carrière portuaire en créant la Stratégie portuaire nationale, dans laquelle une série d’objectifs ont été fixés, qu’il espère voir atteints d’ici 2030 par les différents ports du Royaume, mais en particulier par le port de Tanger-Med. Ce port a été mis en service en 2007 et a fait l’objet d’une extension en 2019, ce qui lui confère la position de plus grand port de toute la Méditerranée en termes de capacité de conteneurs échangés », a ajouté le média espagnol.
« Seuls trois des 30 ports figurant dans le classement ont enregistré une baisse du trafic de conteneurs, mais le Royaume du Maroc, en revanche, a connu une forte croissance », a rapporté, le 2 mars, Atalayar dans son portail électronique.
« Il y a dix ans, le Maroc a commencé sa carrière portuaire en créant la Stratégie portuaire nationale, dans laquelle une série d’objectifs ont été fixés, qu’il espère voir atteints d’ici 2030 par les différents ports du Royaume, mais en particulier par le port de Tanger-Med. Ce port a été mis en service en 2007 et a fait l’objet d’une extension en 2019, ce qui lui confère la position de plus grand port de toute la Méditerranée en termes de capacité de conteneurs échangés », a ajouté le média espagnol.