Le kilo de tomates à 10, 12, ou même 15 dirhams ! En quelques semaines, le prix de cet aliment incontournable dans la cuisine marocaine a atteint des sommets. Les consommateurs, déjà éreintés par une flambée des prix tous azimuts, se voient désormais dans l’incapacité de faire leurs courses et de se nourrir convenablement. Cela arrive presque un mois avant le début du Ramadan, période durant laquelle le prix de la tomate flambe habituellement.
De leur côté, les agriculteurs se disent démunis face aux conditions de marché et climatiques. Les intrants, comme les semences ou les fertilisants, ont vu leurs coûts augmenter de près de 300%. De plus, la vague de froid que traverse notre pays a impacté les récoltes qui se font durant la saison hivernale dans le Souss-Massa, région qui produit 90% des tomates à l’export et à la consommation locale. Ainsi, d’une production qui atteignait une tonne par hectare, on est aujourd’hui à moins de 200 kilos de récolte par hectare.
Face à cette situation, certaines voix se sont élevées pour réclamer la suspension ou la restriction des exportations, afin de réorienter l’approvisionnement vers le marché local. Ce raisonnement simple, voire simpliste, témoigne d’une méconnaissance profonde du fonctionnement du marché agricole. Déjà en mars de l’année dernière, le gouvernement avait eu recours à une suspension temporaire des exportations de la tomate ronde, ce qui avait eu des conséquences fâcheuses pour les agriculteurs.
Criblés de dettes et sortant d’une des pires sécheresses de l’Histoire récente, les agriculteurs ne peuvent espérer sortir la tête de l’eau qu’en recourant à l’exportation. Généralement, le marché local reste insuffisant et les prix de vente sont très bas. D’autre part, ces exportateurs se sont engagés dans des contrats avec des acheteurs étrangers et doivent les honorer au risque de perdre leurs clients. D’ailleurs, depuis la suspension de l’année dernière, une certaine méfiance s’est installée entre acheteurs internationaux et exportateurs locaux.
Le problème, à maintes fois dénoncé, vient des intermédiaires. Entre la ferme et le marché, le prix de la tomate double, voire triple. Les pouvoirs publics doivent intervenir pour mettre de l’ordre et sévir contre les spéculateurs qui dérèglent le marché et mettent à mal à la fois l’agriculteur et le consommateur.
De leur côté, les agriculteurs se disent démunis face aux conditions de marché et climatiques. Les intrants, comme les semences ou les fertilisants, ont vu leurs coûts augmenter de près de 300%. De plus, la vague de froid que traverse notre pays a impacté les récoltes qui se font durant la saison hivernale dans le Souss-Massa, région qui produit 90% des tomates à l’export et à la consommation locale. Ainsi, d’une production qui atteignait une tonne par hectare, on est aujourd’hui à moins de 200 kilos de récolte par hectare.
Face à cette situation, certaines voix se sont élevées pour réclamer la suspension ou la restriction des exportations, afin de réorienter l’approvisionnement vers le marché local. Ce raisonnement simple, voire simpliste, témoigne d’une méconnaissance profonde du fonctionnement du marché agricole. Déjà en mars de l’année dernière, le gouvernement avait eu recours à une suspension temporaire des exportations de la tomate ronde, ce qui avait eu des conséquences fâcheuses pour les agriculteurs.
Criblés de dettes et sortant d’une des pires sécheresses de l’Histoire récente, les agriculteurs ne peuvent espérer sortir la tête de l’eau qu’en recourant à l’exportation. Généralement, le marché local reste insuffisant et les prix de vente sont très bas. D’autre part, ces exportateurs se sont engagés dans des contrats avec des acheteurs étrangers et doivent les honorer au risque de perdre leurs clients. D’ailleurs, depuis la suspension de l’année dernière, une certaine méfiance s’est installée entre acheteurs internationaux et exportateurs locaux.
Le problème, à maintes fois dénoncé, vient des intermédiaires. Entre la ferme et le marché, le prix de la tomate double, voire triple. Les pouvoirs publics doivent intervenir pour mettre de l’ordre et sévir contre les spéculateurs qui dérèglent le marché et mettent à mal à la fois l’agriculteur et le consommateur.
Soufiane CHAHID