Il est évident que la classe politique et économique suit de près la transition guinéenne, laquelle célèbre ce lundi ses 12 mois au commandement à la tête de l’Etat. Il ne pouvait en être autrement quand on sait que la Guinée et le Maroc entretiennent des relations fraternelles et séculaires et cela sur tous les plans (lire les trois questions). Mieux, la Guinée est un fervent défenseur de la marocanité du Sahara. En témoigne l’ouverture de son Consulat général à Dakhla en janvier 2020.
On ne peut pas, non plus passer sous silence le volet de la formation et de l’éducation. Sous la houlette de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), la Guinée jouit d’une attention particulière au regard de nombre croissant, chaque année, d’étudiants boursiers de ce pays. Pour renforcer davantage cette coopération, un nouvel Ambassadeur, SEM le Général Namory Traoré, est déjà dans les murs de la capitale administrative en attendant la présentation de sa lettre de créance. Si l’on ajoute à cela les visites royales d’amitié et de travail en Guinée, on comprendra dès lors l’exemplarité de la coopération de l’axe Rabat-Conakry.
C’est dans ce cadre que l’An 1 du CNRD (Conseil national du rassemblement pour le développement) ne pouvait passer inaperçu au Royaume chérifien. L’occasion de faire un bilan et jeter un regard sur la transition qui a débuté le 5 septembre 2021. Une année qui a aussi connu l’arrivée de Bernard Gomou comme Premier ministre en remplacement de Mohamed Beavogui, absent depuis le mois dernier pour des raisons de santé. Faut-il rappeler que M. Gomou, un Lauréat du Maroc, formé à l’ENCG de Settat, était auparavant ministre du Commerce et de l’Industrie au sein du gouvernement de transition.
Libération des prisonniers politiques
De l’avis des analystes, le CNRD, sous l’impulsion du Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la République, a fait un pas de géant en l’espace de 12 mois. Ainsi la libération des prisonniers politiques, l’ouverture des sièges des partis politiques, la concertation nationale, l’immersion gouvernementale, le dialogue politique et la médiation de la CEDEAO via l’ancien président béninois Thomas Yayi Boni, sont, entre autres, actes politiques posés par le Conseil.
Cependant, on ne peut s’empêcher de se demander si le CRND réussira-t-il sa mission dans un contexte où la classe politique ne conjugue pas le même verbe ? Celle-ci, notoirement l’UFDG (l’Union des forces démocratiques de Guinée et l’UFR (l’Union des Forces républicaines) est arc-boutée sur l’organisation rapides des élections présidentielles au terme de deux ans alors que le pouvoir en place s’est donné 36 mois pour refonder l’Etat guinéen. L’absence des deux formations au dialogue en est la parfaite illustration.
Pourtant, les Guinéens ont accueilli dans la liesse la prise du pouvoir par le CNRD le 5 septembre. Ce fut une occasion pour beaucoup de prisonniers politiques de quitter les geôles de l’ancien régime. L’autoroute Le Prince a été démilitarisée. Les sièges des partis politiques notamment UFDG et UFR -autrefois assiégés et fermés- ont été libérés par le Conseil en vue d’unir et rassembler tous les fils du pays autour de l’idéal du développement sans oublier la création de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Autre fait, au lendemain de son arrivé à la tête de l’Etat, le Colonel Doumbouya a multiplié les rencontres avec les différentes couches sociales à des rencontres séparées au Palais du peuple. L’objectif était d’être au diapason des maux dont souffrent les Guinéens depuis pratiquement 1958. Il s’est donné le temps d’écouter tout le monde sans exception. Ainsi, imprégné de toutes les réalités des couches socioprofessionnelles, il a promis la transparence et le partage équitable des biens de l’Etat.
D’ailleurs, ces rencontres au palais du peuple ont permis de connaître les maux du Guinéen. Un rapport de synthèse a été élaboré à cet effet et le Comité national des Assises a été créé pour écouter toutes les couches sociales du pays. Sur un autre plan, il y a eu la mise en place du Comité national des Assises (CNA), placé sous la coprésidence de Mgr. Vincent Koulibaly et du premier Imam de la grande mosquée Fayçal de Conakry.
Création de la CRIEF
D’ailleurs, ce Comité a effectué des missions tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, dont l’objectif principal est de collecter les causes des souffrances des Guinéens, d’identifier les facteurs de dysfonctionnement des systèmes de gouvernance et de recueillir les attentes des populations à la base par le biais des consultations, des focus groupes et faire des recommandations. Ainsi, les membres du CNA ont élaboré une quarantaine de recommandations.
Aujourd’hui, force est de constater que la Guinée a pris un nouveau tournant dans son développement socio-économique. D’où le souhait de tous les Guinéens de voir cette transition réussir et qu’elle soit la dernière de la Guinée. D’où la nécessité de la refondation de l’Etat. Qu’importe le temps que cela prendra car la vie d’une nation ne se mesure pas à celle d’un homme.
Cette nouvelle Guinée refondée verra son partenariat renforcé et sa coopération diversifiée. Le Maroc, qui est un partenaire stratégique, accompagnera, sans aucun doute, cette dynamique en marche. Chose qu’il fait assez bien d’ailleurs.
On ne peut pas, non plus passer sous silence le volet de la formation et de l’éducation. Sous la houlette de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), la Guinée jouit d’une attention particulière au regard de nombre croissant, chaque année, d’étudiants boursiers de ce pays. Pour renforcer davantage cette coopération, un nouvel Ambassadeur, SEM le Général Namory Traoré, est déjà dans les murs de la capitale administrative en attendant la présentation de sa lettre de créance. Si l’on ajoute à cela les visites royales d’amitié et de travail en Guinée, on comprendra dès lors l’exemplarité de la coopération de l’axe Rabat-Conakry.
C’est dans ce cadre que l’An 1 du CNRD (Conseil national du rassemblement pour le développement) ne pouvait passer inaperçu au Royaume chérifien. L’occasion de faire un bilan et jeter un regard sur la transition qui a débuté le 5 septembre 2021. Une année qui a aussi connu l’arrivée de Bernard Gomou comme Premier ministre en remplacement de Mohamed Beavogui, absent depuis le mois dernier pour des raisons de santé. Faut-il rappeler que M. Gomou, un Lauréat du Maroc, formé à l’ENCG de Settat, était auparavant ministre du Commerce et de l’Industrie au sein du gouvernement de transition.
Libération des prisonniers politiques
De l’avis des analystes, le CNRD, sous l’impulsion du Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la République, a fait un pas de géant en l’espace de 12 mois. Ainsi la libération des prisonniers politiques, l’ouverture des sièges des partis politiques, la concertation nationale, l’immersion gouvernementale, le dialogue politique et la médiation de la CEDEAO via l’ancien président béninois Thomas Yayi Boni, sont, entre autres, actes politiques posés par le Conseil.
Cependant, on ne peut s’empêcher de se demander si le CRND réussira-t-il sa mission dans un contexte où la classe politique ne conjugue pas le même verbe ? Celle-ci, notoirement l’UFDG (l’Union des forces démocratiques de Guinée et l’UFR (l’Union des Forces républicaines) est arc-boutée sur l’organisation rapides des élections présidentielles au terme de deux ans alors que le pouvoir en place s’est donné 36 mois pour refonder l’Etat guinéen. L’absence des deux formations au dialogue en est la parfaite illustration.
Pourtant, les Guinéens ont accueilli dans la liesse la prise du pouvoir par le CNRD le 5 septembre. Ce fut une occasion pour beaucoup de prisonniers politiques de quitter les geôles de l’ancien régime. L’autoroute Le Prince a été démilitarisée. Les sièges des partis politiques notamment UFDG et UFR -autrefois assiégés et fermés- ont été libérés par le Conseil en vue d’unir et rassembler tous les fils du pays autour de l’idéal du développement sans oublier la création de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Autre fait, au lendemain de son arrivé à la tête de l’Etat, le Colonel Doumbouya a multiplié les rencontres avec les différentes couches sociales à des rencontres séparées au Palais du peuple. L’objectif était d’être au diapason des maux dont souffrent les Guinéens depuis pratiquement 1958. Il s’est donné le temps d’écouter tout le monde sans exception. Ainsi, imprégné de toutes les réalités des couches socioprofessionnelles, il a promis la transparence et le partage équitable des biens de l’Etat.
D’ailleurs, ces rencontres au palais du peuple ont permis de connaître les maux du Guinéen. Un rapport de synthèse a été élaboré à cet effet et le Comité national des Assises a été créé pour écouter toutes les couches sociales du pays. Sur un autre plan, il y a eu la mise en place du Comité national des Assises (CNA), placé sous la coprésidence de Mgr. Vincent Koulibaly et du premier Imam de la grande mosquée Fayçal de Conakry.
Création de la CRIEF
D’ailleurs, ce Comité a effectué des missions tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, dont l’objectif principal est de collecter les causes des souffrances des Guinéens, d’identifier les facteurs de dysfonctionnement des systèmes de gouvernance et de recueillir les attentes des populations à la base par le biais des consultations, des focus groupes et faire des recommandations. Ainsi, les membres du CNA ont élaboré une quarantaine de recommandations.
Aujourd’hui, force est de constater que la Guinée a pris un nouveau tournant dans son développement socio-économique. D’où le souhait de tous les Guinéens de voir cette transition réussir et qu’elle soit la dernière de la Guinée. D’où la nécessité de la refondation de l’Etat. Qu’importe le temps que cela prendra car la vie d’une nation ne se mesure pas à celle d’un homme.
Cette nouvelle Guinée refondée verra son partenariat renforcé et sa coopération diversifiée. Le Maroc, qui est un partenaire stratégique, accompagnera, sans aucun doute, cette dynamique en marche. Chose qu’il fait assez bien d’ailleurs.
Wolondouka SIDIBE
Trois questions au Colonel Mandjou Dioubaté
Maroc-Guinée, une coopération militaire exemplaire
Selon le Colonel Mandjou Diuobaté, Attaché de Défense de l’Amabssade de Guinée au Royaume Chérifien, le Maroc entretient une coopération loyale et sincère entre les deux forces armées à travers la formation, dans le cadre des échanges militaires.
- Le Conseil national de redressement et du développement (CNRD) fête ses 12 mois au pouvoir en Guinée. Quelle analyse faites-vous aujourd’hui de la coopération militaire entre la Guinée et le royaume du Maroc ?
- Il faut dire que la Guinée et le Maroc entretiennent de très bonnes relations depuis des décennies pour ne pas dire depuis les premières heures de l’indépendance nationale de mon pays jusqu’à maintenant. Sur le plan militaire, le Maroc entretient une coopération loyale et sincère entre les deux forces armées à travers la formation, dans le cadre des échanges militaires et des premières nécessités de besoins réguliers et normaux. C’est donc une coopération militaire qui se trouve à un niveau très élevé et qui se porte très bien dans l’intérêt des deux Etats.
- Donc on peut dire qu’il s’agit d’une coopération multiforme ?
- Effectivement, c’est une coopération excellente sans jeu de mots. Le Maroc est un partenaire privilégié de la Guinée dans tous les domaines : économique, éducation et formation, coopération bilatérale, militaire, agriculture, pêche, habitat, eau... Il faut dire que tous les départements ministériels guinéens ont des accords avec leurs homologues marocains. Et cela marche très bien. Franchement, c’est une coopération exemplaire que nous saluons à sa juste valeur et qui a son pesant d’or. Et il faut le souligner avec force que le Maroc est réellement engagé dans la cause africaine et la Guinée reste déterminée dans sa coopération avec le royaume chérifien.
- Mon Colonel, sur le plan militaire que peut-on attendre du Maroc dans le maintien de la paix en Afrique ?
- Le rôle du Maroc dans le maintien de la paix est très apprécié dans le monde entier à commencer par l’Afrique. Il dispose d’une grande armée expérimentée, bien équipée, bien structurée et qui a de très bons rapports avec les armées africaines. Pour preuve, la plupart des pays de l’Afrique Subsaharienne ont des jeunes cadres militaires formés ici sans oublier qu’il est déjà présent dans les opérations et missions de maintien de la paix en Afrique et en dehors du continent.
- Le Conseil national de redressement et du développement (CNRD) fête ses 12 mois au pouvoir en Guinée. Quelle analyse faites-vous aujourd’hui de la coopération militaire entre la Guinée et le royaume du Maroc ?
- Il faut dire que la Guinée et le Maroc entretiennent de très bonnes relations depuis des décennies pour ne pas dire depuis les premières heures de l’indépendance nationale de mon pays jusqu’à maintenant. Sur le plan militaire, le Maroc entretient une coopération loyale et sincère entre les deux forces armées à travers la formation, dans le cadre des échanges militaires et des premières nécessités de besoins réguliers et normaux. C’est donc une coopération militaire qui se trouve à un niveau très élevé et qui se porte très bien dans l’intérêt des deux Etats.
- Donc on peut dire qu’il s’agit d’une coopération multiforme ?
- Effectivement, c’est une coopération excellente sans jeu de mots. Le Maroc est un partenaire privilégié de la Guinée dans tous les domaines : économique, éducation et formation, coopération bilatérale, militaire, agriculture, pêche, habitat, eau... Il faut dire que tous les départements ministériels guinéens ont des accords avec leurs homologues marocains. Et cela marche très bien. Franchement, c’est une coopération exemplaire que nous saluons à sa juste valeur et qui a son pesant d’or. Et il faut le souligner avec force que le Maroc est réellement engagé dans la cause africaine et la Guinée reste déterminée dans sa coopération avec le royaume chérifien.
- Mon Colonel, sur le plan militaire que peut-on attendre du Maroc dans le maintien de la paix en Afrique ?
- Le rôle du Maroc dans le maintien de la paix est très apprécié dans le monde entier à commencer par l’Afrique. Il dispose d’une grande armée expérimentée, bien équipée, bien structurée et qui a de très bons rapports avec les armées africaines. Pour preuve, la plupart des pays de l’Afrique Subsaharienne ont des jeunes cadres militaires formés ici sans oublier qu’il est déjà présent dans les opérations et missions de maintien de la paix en Afrique et en dehors du continent.
Propos recueillis par W.S